lundi 28 décembre 2009

Dominique Jourdain s'insurge sur la façon dont les informations sont traitées par les Médias impérialistes.


« J'ai été outré par le traitement des informations par les médias qui ont mis à profit la passivité des citoyens occidentaux en cette période de festivités. Le rang des priorités est extraordinaire: d'un côté une agression sioniste fait 7 morts civils en Palestine, comme un défi à la veille de Noël et de l'anniversaire de l'attaque monstrueuse contre Gaza. Presque pas un mot !!! Dans le même temps, un individu esquisse un début d'incendie dans un avion à destination des Etats Unis. Il n'y a pas de blessés ni dégâts, ce passager mystérieux s'étant fait griller quelques poils sur les jambes. Les médias monopolisent l'affaire. Il faut faire peur au public et désigner le musulman, une fois de plus. La France avait anticipé à sa manière en annonçant une loi prochaine pour interdire le port du voile... » N’est-ce pas du ridicule ?

dimanche 8 novembre 2009

« Le Livre Vert » au centre de la dynamique intellectuelle et culturelle universelle, par Gilbert Rocheteau.

Tripoli-Le Guide de la Révolution libyenne s’est adressé aux membres de l’Association Internationale des Partisans du Livre Vert le 26 novembre 2009 dernier en marge de leur première rencontre internationale qui se tenait à Tripoli du 25 au 26 novembre 2009.

C’est devant tous les délégués venus des quatre coins du monde environ quatre cent personnes qui ont bravé les océans, les mers et tous les aléas climatiques pour arriver en terre libyenne, que le Colonel Mouammar Al Kadhafi a tenu à repositionner et recadrer la pensée du Livre Vert dans son contexte idéologique, scientifique et culturel d’autant plus que les forces réactionnaires connues pour leur défense de la démocratie impériale et conquistador ont pris du temps, de l’énergie et de l’argent à détruire l’éthique profonde de la pensée populaire qui rime avec le monde d’aujourd’hui.

Le Livre Vert doit être au centre de la préoccupation universelle en tant qu’une œuvre intellectuelle qui pose les jalons de la société nouvelle où l’idéal est de rendre l’homme heureux et dégagé de toutes contraintes morale, physique, matérielle et psychique. Pour cela il faut qu’il soit libéré de toute confusion et de toute atteinte contre sa représentation épistémologique et dont ses détracteurs en font un cheval de bataille. Il est dénué de tout sens quand en pourfendeur de l’illusion, les opposants à la pensée verte exhibent des thèses xénophobes et racistes insinuant tantôt que le Livre Vert vante le terrorisme, explique des points de vue islamiques ou que c’est une œuvre écrite par un musulman ou arabe, etc.…

Le Livre Vert et son éthique.

Le "Livre vert" du Guide de la Révolution, le colonel Mouammar Al Kadhafi se veut une réponse aux problèmes que rencontre le monde moderne. Persuadé que l'unité des peuples opprimés ne pourra se faire que par la volonté du peuple lui-même, il veut accompagner les masses vers le système qui leur permettra d'installer une réelle démocratie et une véritable rétribution des acquis sociaux.

Dans cet ordre d'idée, le Livre Vert dans son premier chapitre donne une réflexion sur le problème de la démocratie. Le Guide Mouammar Al Kadhafi nous livre une critique pertinente de la pseudo-démocratie représentative, une illusion tentaculaire que les oppresseurs de l’humanité stimulent dans la conscience du monde moderne comme le seul et unique moyen de parvenir à la paix et la stabilité de la gestion des peuples. Dans la bataille politique que se livrent les acteurs sociaux et politiques pour assurer la direction des affaires sociales, le Livre Vert dévoile les contraintes dictatoriales qui accompagnent les dérives monarchiques et les abus du pouvoir contre le seul détenteur du pouvoir du monde moderne qui est le peuple. "La lutte politique qui aboutit à la victoire d'un candidat, avec par exemple 51 % de l'ensemble des voix des électeurs, conduit à un système dictatorial, mais sous déguisement démocratique. En effet, 49% des électeurs sont gouvernés par un système qu'ils n'ont pas choisi, et qui, au contraire, leur a été imposé. Et cela c'est la dictature. Cette lutte politique peut aussi aboutir à la victoire d’un appareil ne représentant que la minorité, notamment lorsque les voix des électeurs se repartissent sur un ensemble de candidats dont l’un obtient plus de voix que chacun des autres considéré à part. (...) Afin de mettre à nu la réalité de l'assemblée parlementaire, il faut nous rechercher d'où elle vient: elle est soit élue dans des circonscriptions électorales, soit constituée, dans un parti, une coalition de partis, par désignation. Mais aucun de ces moyens n'est démocratique, car la répartition des habitants en circonscriptions électorales signifie qu'un seul député représente, selon l'importance de la population, des milliers, des centaines de milliers, ou des millions de citoyens. Cela signifie aussi que le député n'est pas attaché par un lien organique populaire avec les électeurs, puisqu'il est considéré selon la thèse de la démocratie classique, comme le représentant de tout le peuple... la représentation est une imposture... Les plus tyranniques dictatures que le peuple ait connues se sont établies à l'ombre des assemblées parlementaires".

Le Livre Vert dresse aussi une analyse critique de la dictature d'une classe sur une autre, dans une logique qui n'est pas trop loin de celle des communautaristes européens d’après Luc Michel, Coordinateur européen pour le Mouvement Européen de la Démocratie Directe. Il traite la question du référendum, du parti politique, de l'appareil du gouvernement, des assemblées parlementaires, etc.… propose comme alternative une démocratie directe qui encourage le peuple à constituer des Comités Populaires partout et à former comme organe législatif et exécutif: le Congrès Général du Peuple.

La seconde partie qui traite le problème économique met en exergue l'exploitation du prolétariat et centre son analyse sur la valorisation de l'ouvrier en tant que maître de la production. C'est pourquoi, ayant bien assimilé l'échec du marxisme et du capitalisme, le Guide explique que la solution au problème économique est assurée quand les producteurs abolissent le salariat et s'associent à la propriété des entreprises. Cette affirmation n'est pas sans rappeler " la théorie communautariste du salaire prolongé" qui propose de substituer une propriété collective à la propriété privée des entreprises. Aussi avance-t-il, " ...Quelles que soient les améliorations apportées au salaire, le salarié reste une sorte d'esclave d'un maître qui le paie, ou plutôt il est un esclave temporaire et cet esclavage est basé sur le fait qu'il fournit un travail en contrepartie du salaire que lui verse un patron, un individu, voire un gouvernement... La solution finale à ce problème consiste à abolir le salariat, par la libération de l'homme de l'asservissement dans lequel celui-ci le maintient... Il n'y a pas de salariés dans la société socialiste, il y a des associés; le revenu appartient à l'individu... c'est la part qui lui revient d'une production dont il est l'un des éléments indispensables".

La question sociale dans le troisième chapitre du Livre Vert traite des sujets sensibles; ceux-là même, qui, au cours des siècles derniers, ont causé tant de dégâts à l'humanité. On ne saurait manquer de les souligner; de l'esclavage, à la traite négrière, à l'extermination de certaines races humaines, à la conquête environnementale et spatiale…

Tant que la question de la famille ne sera portée au devant du débat comme force sociale de premier ordre, la société sera tout le temps au bout de son explosion. Et si on parle de société, c'est précisément parce que, à l'origine, la famille s'est constituée et s'est prolongée. Elle est à l'avant-garde de l'Etat c'est pourquoi le Guide explique ceci: "Pour l'être humain, la famille a plus d'importance que l'Etat. L'humanité se reconnaît dans l'individu et l'individu se reconnaît dans la famille qui est son berceau, son origine et son environnement social. Par nature, l'humanité est incarnée par l'individu, dans la famille, et non dans l'Etat qui lui est étranger. L'Etat est un système artificiel politique et économique, parfois militaire, sans rapport avec l'humanité. La famille est semblable à une plante, prise isolément dans la nature, mais qui demeure l'élément essentiel du monde végétal. Le fait d'aménager le milieu naturel en fermes ou jardins n'est qu'un processus artificiel sans rapport avec la nature de la plante formée de branches, de feuilles et de fleurs".

"La force motrice de l'histoire humaine est le facteur social, c'est-à-dire le facteur national. Le lien social qui assure la cohésion de chaque groupe humain, de la famille à la tribu et à la nation est le fondement même de l'histoire... La relation nationale s'identifie à la relation sociale, car social dérive de société, c'est-à-dire des liens existant au sein d'une société; et le nationalisme dérive de nation, c'est-à-dire des liens existant au sein d'une nation... Par ailleurs, les mouvements historiques sont des mouvements de masse,... Abstraction faite des liens de sang, la nation est en définitive un sentiment d'appartenance et une communauté de destin".

Dans ce dernier chapitre, le Guide de la révolution traite non seulement de la question de la famille, mais sape de manière subtile et objective les questions liées aux notions de tribu, nation, patrie et ménage son point de vue sur la condition de la femme et comme il le constate "Toutes les sociétés de nos jours, considèrent la femme comme une marchandise, l'Orient, comme un article à vendre ou à acheter, et l'Occident ne la considère pas comme une femelle. Obliger la femme à effectuer le travail de l'homme c'est se livrer à une injuste agression contre sa féminité..."

Le Livre Vert s'achève en laissant des réflexions positives sur le statut des minorités, l'éducation, la musique et l'art ainsi que la place et la forme du sport dans la société.

lundi 24 août 2009

L’Union africaine est-elle une organisation africaine pour les Africains ?


Une critique de Gilbert Rocheteau.
24 août 2009


Les Africains d’ici le 9 septembre prochain doivent commémorer le 9/9/1999 qui marque le 10ème anniversaire de la création de l’Union africaine, cette supra-organisation supposée accompagner le continent vers la voie de son intégration totale.


L’inquiétude est de plus en plus grandissante quant à la capacité de la plus grande organisation africaine de conduire les grands chantiers que constituent l’alternance et la bonne gouvernance et de maitriser les politiques qu’elle met en place pour sortir le continent de sa situation de sous-développement. Le peuple africain vraisemblablement a du mal à comprendre ce que fait l’UA, qu’est-ce qu’elle a apporté en dix années d’existence ou qu’est-ce qui la différencie de la défunte OUA (Organisation de l’Unité africaine).

Mouammar Al Kadhafi, Le guide de la révolution libyenne a en 1999 impulsé un nouveau souffle à l’Afrique, au peuple africain en réhabilitant le rêve du panafricaniste l’Osagyefo Kwame Nkrumah pour la création des Etats-Unis d’Afrique. Cette impulsion avait suscité tout un grand espoir et un émoi au milieu des Africains de tout bord et la jeunesse toute entière avec les intellectuels et la diaspora africaine s’étaient résolus à faire avancer le continent le plus rapidement possible vers la porte du salut donc vers la porte des Etats-Unis d’Afrique sous le signe d’un seul continent un seul pays, une monnaie unique, un document officiel unique (à l’exemple du passeport unique) et les frontières territoriales du Congrès de Berlin débarrassées de la carte d’Afrique. Chaque africain se sentait désormais comme partie prenante de la chose africaine, ce qui était par-dessus tout un grand atout que le continent n’avait jamais acquis depuis les années après les indépendances.

Dix ans après, le rêve semble s’estomper. L’Afrique est démobilisée et l’Organisation africaine qu’affectionnaient déjà les peuples d’Afrique ne semble plus qu’être la sœur jumelle de la défunte OUA. Et les raisons sont multiples ;

Primo, l’Union africaine n’appartient plus aux Africains.

Parti de Syrte en Libye le 9 septembre 1999 jusqu’à Durban le 10 juillet 2002 où elle a officiellement été lancée, l’UA a suivi son parcours sans l’adhésion et sans la participation des peuples africains. Certes, certains vont trouver en cette affirmation une contestation mais ce qui est conséquent c’est qu’une partie du peuple africain n’a véritablement été informée de l’union et de ce qu’elle pouvait apporter, qu’à travers les campagnes du Guide de la révolution libyenne lors ses voyages entre les forêts, les savanes et les déserts africains pour expliquer sa vision pour l’Afrique de demain en soutien aux idéaux des martyrs tels Nkrumah, Sankara, Sékou Touré, Patrick Lumumba, et etc.

L’UA est donc née du colonel Kadhafi, son inspiration et sa vision étaient soutenues et défendues par tous les peuples c’est-à-dire la jeunesse, les intellectuels et la diaspora africaine mais très tôt, celles-ci ont été mises en déroute par le collège des despotes africains qui trouvaient déjà en cette initiative, une tentative de les déposséder des richesses du sous-sol et de leurs trônes.

La charte constitutive de l’UA est illustrative à cet effet. Aucun de ses articles ne consacre aucune prorogative au peuple africain. Celui-ci n’est ni consulté pour des décisions, ni consulter pour donner un avis ou même consulter pour choisir ou élire des personnes ou personnalités devant siéger en son sein. Tout part des chefs d’Etat et de gouvernement et tout revient sur eux. Ainsi, le peuple africain n’est consulté que lorsqu’il s’agit d’organiser des groupes folkloriques pour accueillir les présidents du conseil d’administration de l’UA « lors de leurs assemblées générales ». Le destin de l’Afrique n’est pas entre les mains des Africains comme le souhaitait Kadhafi mais repose sur le bon vouloir de 53 chefs d’Etat et de gouvernement.

Secundo, l’Union africaine est une organisation folklorique.

Depuis sa création, on entend parler de l’Union africaine que lorsqu’elle organise ses conférences ou lorsqu’elle va en suiviste dans des conférences organisées par d’autres organisations internationales comme elle, avec l’Union européenne, la francophonie, etc. ou dans des conférences organisées par des pays comme la France, la Chine, etc. On n’a jamais vu l’inverse !

En dix années d’existence, l’UA n’a pas poussé un seul cri à l’international comme au niveau continental sur des sujets d’intérêt qui touchent à la légitimé de l’Afrique, à sa révolution scientifique et technologique, à sa notoriété politique et diplomatique.

A l’image de ses fondateurs, elle fait tout pour éviter des sujets qui ne plaisent pas aux colonisateurs. Tout est tabou ou remis à demain, dans un ou dans trois siècles. Les questions fondamentales qui unissent l’opinion plurielle des peuples africains sont excluent du langage de l’union; la question de souveraineté, de l’identité commune, de la monnaie commune, de la centralisation des richesses naturelle et minière continentales, de la légitimité des gouvernants, etc.

L’Afrique, surnommé continent le plus pauvre au monde, continent de misère, est le seul continent où sa supra-organisation organise ses sommets avec des budgets qui dépassent de loin l’imagination. C’est la seule organisation au monde qui, lors de ses travaux effectifs, invitent tous les autres chefs d’état du monde à prendre part à ses travaux.

A titre d’exemple ; aucune conférence africaine organisée par l’UA ne s’est effectuée sans la présence d’une délégation de l’Union européenne, de la banque mondiale, du FMI, des gouvernements occidentaux, etc. On assiste toujours au ballet diplomatique, à la parade du protocole. C’est la seule et unique organisation qui organise ses conférences en permettant à chaque chef d’état d’y prendre part avec une délégation pléthorique, un avion spécial avec à son bord des participants au nombre inimaginable.

Organisation folklorique, ses rencontres sont toujours à échelle graduelle : une réunion des experts, une réunion des ambassadeurs, un conseil des ministres et une conférence des chefs d’état et de gouvernement. Voila l’Afrique qui navigue à vue depuis une décennie entre la fanfaronnade et le destin des peuples africains.

Tercio, l’obscurantisme de l’Union africaine.

L’Union africaine qui était supposée être une organisation dépouillée de tout obscurantisme dans la gestion de ses affaires semble être par-dessus tout, l’organisation la plus obscure du continent.

Le peuple africain aurait attendu qu’elle dévoile chaque année les cotisations des états-membre, qu’elle mette à sa disposition son budget annuel, explique ses comptes, donne des informations sur ses cadres et rende public le tableau de rémunération de ceux-ci à l’image des autres organisations internationales. Rien n’est fait pour que les Africains sachent ce qui se passe en son sein.

Quarto, l’UA est la sœur jumelle de l’OUA (à quelques exceptions près).

Le vent de la démocratie qui avait secoué le continent au cours des années 90 était un levier accompagnateur qui devait sous-tendre l’action de l’UA naissante. La pression mécanique du système démocratique importé qui favorisait la pratique électorale donc les élections pour designer des personnes qui devaient assurer la conduite de la chose publique entrait dans la même dynamique pour faire oublier au demeurant, les frasques des dictatures des années OUA. Malheureusement, ce ne fut qu’un leurre. Ce vent de la démocratie n’avait rien à voir avec l’esprit égoïste, machiavélique et sanguinaire qui caractérise en gros modo l’homme politique africain, prêt à tout pour protéger sa chaise.

Les dictatures de l’OUA ont su trouver la juste manière de transcender cette pression mécanique et faire perdurer jusqu’à ce jour l’ombre de l’OUA. Des élections n’ont servi à rien sauf à creuser le fossé entre le peuple administré et les administrateurs (le gouvernement), à légitimer la guerre et à détériorer l’image de l’Afrique.

Comme à l’OUA, aucune instance de l’UA – de la commission de l’union africaine, du parlement panafricain, du conseil de paix et de sécurité, etc. - ne requiert l’approbation du peuple africain. Certains africains ne savent qu’il existe un parlement que lorsque celui annonce qu’elle tient sa session, d’autres ne savent même pas qu’il existe. Ne demandons pas comment elle fonctionne… ne demandons pas non plus qu’est-ce que le peuple africain sait des autres instances de l’UA.

Comme à l’OUA, les pères présidents en mourant ont légué leur siège à leur fils ; qu’il soit fils biologique ou spirituel, ça ne change pas grand-chose… à l’exception de quelques cas.

Comme à l’OUA, les élections n’ont rien apporté de nouveau. Au contraire, elles ont permis la justification de l’exploitation tous-azimuts et illicite des richesses africaines. Elles ont permis de mettre en place un mécanisme « pacifiquement démocratique» qui consiste à organiser des élections pour choisir la personne la mieux indiquée pour protéger les intérêts des colons et des puissances impérialistes, et par-là aussi pour protéger les intérêts d’un clan, d’une tribu, d’un club des amis, etc.

Comme à l’OUA, l’UA pour exister, organiser ses conférences ou financer un projet, attend l’aide financière des autres organisations internationales comme elle, à l’exemple de ce que j’ai évoqué plus haut. Elle attend de l’aide du FMI, de la BM, du trésor américain même pour résoudre un différend qui oppose deux états-membres.

Comme à l’OUA, l’UA laisse les forces étrangères sur le continent, adopte les positions des puissances colonialistes, ne prend aucune position commune en matière de politique internationale, de politique économique, sociale, sanitaire, et même sécuritaire.

On serait toutefois tenté de dire que Mouammar Al Kadhafi se serait lancé dans la gueule du loup en projetant de relever les défis auxquels certains comme lui ont laissé leur peau. L’histoire montre que depuis la traite négrière, ce sont les Africains eux-mêmes qui ont encouragé ce fléau qui a davantage animé le colon à perpétuer son acte et ses actions. L’Afrique ne veut pas décoller parce qu’elle refuse de décoller, parce qu’elle est liquidée sur l’autel des monarques. L’égoïsme, la gloire et la prospérité individuelle prime sur l’intérêt collectif tel et si bien que l’africain est pour l’africain relégué au second plan, au même rang que l’animal sauvage. Il est utilisé pour la campagne électorale contre le sac de riz et quelques boissons comme cela se faisait à l’époque de la traite négrière où les noirs étaient vendus aux blancs contre de la pacotille, du sel, du riz, etc. ; le même mécanisme n’a pas changé plus de quatre siècles après.

Il est d’ores et déjà important que les africains, le peuple africain comme il l’a fait pour soutenir l’action du guide de la révolution libyenne en 99, pensent à changer de stratégies pour créer une organisation continentale cohérente accessible à tous et où sont prioritaires les intérêts généraux et où il existe une transparence. L’UA n’est plus l’espoir tant rêvé par les Africains de tout bord, elle semble être plus une arme contre peut-être contre l’Afrique autrement-dit, contre les africains.

dimanche 26 juillet 2009

Au pays de la démocratie et des droits de l’homme, la grogne sociale continue de monter ;

Le célèbre pays de l’ex-Europe de l’Ouest, le pays maître dans l’art de la bonne gouvernance, patriarche de la valeur expansive de la démocratie dans ses principes et réalités, pays du leadership des droits de l’homme dans le monde, la France dont l’idéalisme est protégé par son président-savant Nicolas Sarkozy n’en cesse d’étaler au monde ses limites les plus extrêmes.

Que la France veuille bien nous montrer que la grogne sociale actuelle est tributaire de la crise économique qui secoue le monde, il n’y a pas de doute que derrière cette lapalissade c’est l’interrogation que pourrait susciter l’éthique démocratique qu’elle prétend historiquement en être la garante, qui est le véritable point d’achoppement de la grogne sociale qui va depuis les confins des îles hybrides des DOM-TOM en métropole. Dans cette dégénérescence, c’est le conflit longtemps observé dans les entreprises, entre salariés et patrons, qui revient au devant de la scène. Les patrons protégés par son principal, le président tout-puissant et les salariés soutenus dans leurs cohortes par les CGT, CFDT, FO, CFTC, CFE-CGC, UNSA, FSU, Solidaires et j’en passe.

Mon indignation, fondamentalement reposée sur les valeurs de la République des sages, des érudits à savoir Liberté-Egalité-Fraternité, se cristallise au fur et à mesure que la démocratie à la française joue son trompe-œil et assassine à bout portant la société dite d’égalité et de fraternité. A quel moment dans les entreprises et les firmes françaises, ce fervent principe d’égalité et de fraternité est mis en avant pour que tout à coup, dans les rues et boulevards de la république, tam-tams, drums, sifflets et fanfares massacrent les tympans des dirigeants politiques et des sociétés pour qu’ils comprennent que quelque chose ne va pas dans la cité des défenseurs des droits de l’homme.

Tout est lucide quand il s’agit pour ses boutefeux de l’impérialisme de pointer le doigt dans le nez des autres en leur donnant des leçons de bonne conduite et de bonne moralité.

Avec eux, cette gueule de l’hippopotame - les agences de presse et les télévisions d’état- rase la communication informative en présumant les événements, en focalisant l’attention de l’audimat sur les causes dérivées mais ne font aucune précision sur l’échec de la démocratie qu’elles enseignent et qui subit un sacré coup. On se perdrait même dans les lectures et les fourberies de mathématiques et statistiques avec les rapports de l’étude de ceci contre ceux de cela, pour au bout du compte arriver au même pied de départ : la grogne !

Dans un pays qui, à travers l’histoire, s’est prétendu pays libre et de liberté, grenier de la démocratie, au 21ème siècle il ne devrait plus s’offrir ces scènes macabres de rue où citoyens et ses bourreaux s’affrontent alors qu’il est le ténor de la démocratie dans cette partie du vieux continent, garant des ordres de l’égalité et de la fraternité. Si par « liberté », la France entend la marche dans les rues et boulevards ou si par « égalité », elle entend égalité de pairs c’est-à-dire que les riches sont égaux entre riches et les pauvres entre pauvres, cela suppose indubitablement que même la « fraternité » réside pour la France dans l’aumône et l’offrande que religieusement, fidèles des églises injectent dans les caisses de l’église comme fonds d’aide et d’assistance. Pour la France, c’est un déclic ! Il ne reste à cette démocratie que de changer de nom, revenir à la monarchie et dicter les lois comme de nos jours ça se découvre que l’on soit à Washington, à Londres, à Bruxelles, Beijing, etc. La voix du peuple n’a aucun effet et la réponse du monarque à ce peuple, c’est la police et les chars d’assaut.

Que ce soit la grève de l’association des syndicats du 19 mars qui aurait vu près de 3 millions de grévistes défilés dans les rues ou celle antérieur du 29 janvier ou même celles à venir, tant que le fossé social devra se creuser entre salariés et patrons n’en doute que les emplois se cassent sous le poids de la crise, si égalité et fraternité ne peuvent faire route ensemble et que français et françaises dans les entreprises débattent et adoptent de manière démocratique le principe de fonctionnement et de rétribution de la valeur salariale, il ne restera plus que pour la France le retour à la révolution de 1789 à 1794.

Article daté de mars 2009.
Signé de l’auteur.


samedi 18 juillet 2009

Intégral du discours du Guide de la révolution Mouammar Al Kadhafi, Président en exercice de l’Union africaine/Sharm-el-Cheikh en Egypte



Le 15ème sommet du Mouvement des non-alignés (MNA) s'est ouvert le mercredi 15 juillet et s’est poursuivi le jeudi 16 dans la station balnéaire égyptienne de Charm el-Cheikh. Des chefs d'Etats et leurs représentants venant de plus d'une centaine de pays ont participé à cette réunion. A l'ordre du jour, les mesures politiques et le programme d'action du MNA pour les trois prochaines années.

Les participants se sont entretenus sur les grands dossiers internationaux et régionaux actuels, comme la crise financière, la réforme de l'ONU, le changement climatique, le processus de paix au Moyen-Orient, la sécurité alimentaire, l'énergie ou encore les questions nucléaires, entre autres.



Trouvez ici l’intégral du discours du Guide de la révolution libyenne qui survole toutes les questions de l’heure ainsi que les grands enjeux autoritaires des maigres pays du nord qui décident vents et marrais du destin des grands peuples du monde réel.




Au nom d’Allah, le Miséricordieux !
Messieurs les Présidents,

Tout d’abord je prends la parole au nom de l’Union africaine et nous saluons le compagnon Raul Castro et Cuba qui a eu à diriger ce mouvement durant trois années. Je salue le beau discours qu’il a prononcé et le partage parfaitement avec lui.

Je salue mon cher frère, le Président Hosni Moubarak pour la mission qui lui a été confiée de diriger ce Mouvement pour les trois années à venir et nous lui souhaitons plein succès. Nous remercions l’Egypte pour toutes les facilités et toutes les dispositions prises pour nous rendre notre séjour merveilleux.

J’ai des observations, à mon avis, d’une grande importance sur le Mouvement des Non-alignés. C’est connu que ce Mouvement a été mis sur pied dans des circonstances particulières tout autre que celles que vit le monde aujourd’hui. De toute évidence, ces circonstances ont changé. Nous annoncions, en effet, que le non-alignement n’était ni le camp de l’Est ni celui de l’occident. C’est pourquoi nous n’avions pas intégré ni le Pacte de Varsovie ni l’Alliance de l’Atlantique Nord ; ainsi été né l’expression de « Non-alignement ».

Je suis l’un de quelques contemporains qui ont fondé ce Mouvement… les pères historiques étaient Jamal Abdel Nasser, Tito… J’ai œuvré avec eux dans ce Mouvement. Toutefois, en toute sincérité, même en ce temps-là, le Mouvement n’était pas Non-aligné, ce d’autant plus que la majorité des forces de libération, des forces de progrès, des forces révolutionnaires se trouvaient en ce moment au sein de ce mouvement lequel n’était guère à égale distance de Moscou et de Washington. Cela explique que la majorité des membres de ce mouvement étaient en bons termes avec l’Union Soviétique. Et l’Union soviétique appuyait les mouvements de libérations. Nous luttions contre l’impérialisme, contre le colonialisme occidental, le capitalisme, l’impérialisme militaire. Jamal Abdel Nasser dirigeait le combat contre le sionisme que soutenait l’impérialisme. Il était allié à l’Union soviétique dans ce combat historique. Ainsi donc, depuis ce temps-là, nous étions alignés, en réalité à la partie où se trouvait notre intérêt. De même, nous ne portions pas le même regard à l’Union soviétique et aux Etats-Unis d’Amérique.

De ce point de vu, il y avait des membres du Mouvement des Non-alignés qui étaient en réalité alignés du côté du camp occidental. Y compris la Libye, puisqu’il y avait la révolution et elle était sous occupations américaine et britannique et suivait le camp occidental.
D’autres Etats à l’exemple de la Libye avaient des bases militaires et étaient alliés aux forces colonialistes en ce temps-là. Mais en dépit de tout cela, nous nous réunissions en tant que Mouvement Non-aligné et nous usions la métaphore du mouvement de non-aligné.

Aujourd’hui, il n’y a plus d’alliance de SOFIA. Il n’y a pus d’Union soviétique. Il n’y a plus de Mouvements de libération puisque la phase de libération était terminée. Il n’y a non plus de colonialisme militaire direct comme c’était le cas avant, ni de lutte armée contre un colonialisme direct.

En deuxième analyse, nous sommes en présence d’une situation nouvelle avec des défis nouveaux.

Il nous appartient d’adopter une position nouvelle. Notre espoir est que cela se réalise sous le Président Hosni Moubarak. Il nous faut prendre la mesure de la position internationale, de sorte que le monde puisse tirer avantages de ce grand regroupement des nations.

Nous constituons une écrasante majorité au sein des Nations-unies, encore faut-il que nous nous accordions sur des stratégies et des politiques internationales. Nous influerons sur la paix mondiale, nous pèserons sur l’économie mondiale et sur la vie de l’humanité. Il ne s’agit pas de faire notre réunion, une routine répétitive de non-alignement dont le sens aujourd’hui manque de précision.

Il nous faut nous parer de rôle international qui influe sur la vie du monde d’aujourd’hui. A l’exemple de ce que nous étions dans le passé, certains alignés sur l’Est et d’autres, su l’Ouest. Aujourd’hui cela se présente pareillement avec des bases militaires et des alliances. Il y a dépendance à d’autres Etats ou par rapport au camp qui subsiste aujourd’hui. Et pour autant, nous nous réunissons.

Je veux dire, nous ne sommes pas dotés d’institutions et cela ne s’avère pas compatible avec la nature de notre mouvement qui devrait être pourvu d’Institutions de direction à l’exemple des unions régionales comme l’union africaine, les Nations-unions, la Ligue arabe et j’en passe.

Nous sommes un grand rassemblement. Nous avons ce qui est peut être nommé bureau de coordination. Il faudrait aider le frère Président Hosni Moubarak à évaluer ce qui doit être le seul instrument qu’il nous faudrait préserver, en faisant l’économie de nous impliquer dans d’autres mécanismes comme les organisations régionales ou onusiennes, que j’avais évoquées.

Toutefois, il faut que ce mouvement soit pourvu d’un bureau de coordination efficient. Il n’a pas aujourd’hui de bureau de coordination mais nous divergeons dans le nombre de sa composante, dans la représentation des Etats en son sein de sorte que le nombre de membres du bureau est devenu le même que le nombre des Etats, membres du mouvement. Ce n’est pas pratique ! Ce bureau de coordination doit être un centre. Et si nous voulions que des domaines soient englobés par ce bureau, sans pour autant leur concevoir des mécanismes, que cela soit fait ainsi. Le bureau de coordination pourrait être pourvu de bureaux, de sections, de divisions, qui prendront en charge l’information du mouvement, les affaires économiques, etc… c’est là quelque chose que pourront préciser les experts.

Je souhaite que nous aboutissions à un accord, ensemble, ici à ce sommet, sur l’importance de la consolidation du bureau de coordination du mouvement pour qu’il soit un instrument très puissant et c’est le bureau qui administre les affaires du mouvement.

Ensuite, la Libye avait eu à proposer dans l’ordre du jour, la formation d’un Conseil de Sécurité et de paix du mouvement des non-alignés. Les ministres ne se sont pas accordés sur ce point et l’ont écarté pour plus d’études. C’est là une occasion à travers laquelle je voudrais préciser aux ministres, qui sans doute n’ont pas compris la philosophie de cette proposition, ceci :

Nous sommes la majorité écrasante au sein des Nations-Unies. Toutefois et en dépit de cela, nous sommes soumis à ce qui est nommé Conseil de sécurité international qui en réalité ne nous représente pas et nous n’y avons aucune influence et n’y avons en plus, aucune voix. Le Conseil de sécurité international est monopolisé par un groupe très restreint, ceux disposant de sièges permanents. Même ceux qui sont pourvus de sièges permanents se trouvent sur la domination de l’une des superpuissances au sein du conseil de sécurité. Ainsi s’est faite la réduction du conseil de sécurité à un seul Etat qui le domine. Ceci constitue un danger pour la paix mondiale. Le conseil de sécurité est devenu un instrument aux mains d’une seule partie. Il n’est pas international. Etre international suppose qu’il est à nous tous. Aujourd’hui, il n’est pas pour nous tous, il est pour ceux qui y ont la mainmise.

Au final, nous avons tous souffert du Conseil de sécurité international… c’est devenu une épée menaçant nos cous. Les Nations-unies qui comptent prés de 200 Etats sont devenues du néant.

L’Assemblée générale n’est qu’un lieu de cérémonie, un décor pourtant considérée le parlement du monde. Ce sont les législateurs… toutes les nations sont pour l’assemblée générale et non pour le Conseil de sécurité.

C’est delà qu’est apparue la proposition qui veut que le mouvement doit former un conseil de sécurité et de paix.

D’abord, tout litige entre pays membres de ce mouvement - nous sommes cent dix-huit jusqu’ici – nous devons le faire traiter à ce conseil de sécurité ; pour que vous compreniez l’esprit de cette philosophie. Nous ne le confierons pas au conseil de sécurité dit international en lequel nous n’avons pas foi, ni n’avons pas d’influence sur lui et qui est traditionnellement utilisé contre nous et qu’habituellement, il ne se préoccupe pas de nos problèmes.
Ainsi nous mettons sur pied un conseil de sécurité et de paix, pour notre Mouvement. Nous soulagerons le conseil de sécurité international, instrument qui n’a pas notre approbation. Un poids de plus de 100 Etats dont les problèmes n’iront plus au conseil de sécurité international, ils iront au conseil de sécurité des non-alignés où les problèmes seront résolus de manière démocratiques ; où il perdura l’équité, où il y aura l’intimité car nous sommes tous égaux membres de ce mouvement.

Lorsque surviendront des problèmes entre-nous, nous les soumettrons au conseil de sécurité qui relève de la compétence du mouvement qui les résoudra dans l’esprit fort du mouvement… avec l’esprit d’amitié, de fraternité, de camaraderie, d’alliance entre nous. Il n’existera pas de domination au sein du mouvement des non-alignés pour que nous prenions peur de cette domination.

Je souhaite que soit revu ce à quoi sont parvenus les ministres sur ce sujet et que dès lors, ce soit au sommet de statuer sur la question. Pour moi, je vois la nécessité dans la mise en œuvre de ce conseil.

Maintenant, l’action se passe en dehors des Nations-unies depuis l’ère du Président appelé Reagan en Amérique et un Premier ministre nommé Thatcher en Angleterre. C’est en se moment que le train est sorti des rails. Imaginez l’état des infrastructures et des gens après la sortie du train des rails et voyons la destruction qu’il cause au monde. L’action est hors des nations unies, la cour de justice internationale n’est pas respectée et ses décisions ne sont pas exécutées. Le conseil de sécurité sans pouvoir sur les « grands » mais seulement contre nous.

Cela veut dire que le monde souffre d’un déséquilibre sur le plan international qui porte atteinte à la paix mondiale.

Ce qui s’est produit en Irak a été en dehors des Nations-unies ; pareil pour l’Afghanistan, Grenade, Panama, l’ex-Yougoslavie. Maintenant, c’est grave ! L’action néglige la Charte des Nations-unies, passe hors des Nations-unies, sous ses décisions et sans son aval.

Donc, nous ne sommes plus rassurés à propos du rôle des nations-unies surtout que nous n’avons aucune influence sur elle malgré que nous formons la majorité écrasante. L’influence est concentrée dans le conseil de sécurité et nous ne jouissons de rien.

C’est aussi dans cette logique que l’Union africaine a formulé sa proposition. Elle est composée de 53 Etats, d’où la nécessité pour elle d’avoir un siège permanent doté de toutes les prérogatives parmi lesquelles le droit de veto.

Je crois qu’il n’y aurait aucune opposition lors du prochain sommet pour qu’on soumette à l’Assemblée générale des nations-unies, cette revendication et que l’Afrique ait un siège permanent au sein du Conseil de sécurité pour pallier le déséquilibre existant. Je crois aussi que cette demande va avoir l’aval collectif du Mouvement des Non-alignés.

Aujourd’hui le rapport de force est très déséquilibré. La balance penche en faveur du nord car les USA, l’Angleterre, la France et même la Fédération de Russie et la Chine qui fait partie du tiers-monde, tous ces pays ont des sièges permanents au conseil de sécurité.

Mais le sud dans son entier - l’Amérique du sud, l’Afrique, le Sud de l’Asie - n’a pas d’existence au sein du conseil de sécurité. Il n’existe que dans l’Assemblée générale qui est en elle-même dépourvue de prérogatives. Celles-ci sont en effet entièrement concentrées aux mains du conseil de sécurité ; c’est une situation anti-démocratique où les règles sont inversées.

Donc, un siège permanent pour l’Union africaine est mérité dû à son passé, ce qui est indiscutable et je crois qu’il va recevoir votre appui lorsque la question sera sur la table.

L’Afrique ne demande pas l’aumône, c’est un droit. Elle demande du soutien et personne n’objectera. Elle ne dit pas « donnez-moi » mais « n’entravez-pas mon chemin… de grâce, ne posez pas d’obstacles sur mon chemin ».

Je suis en train d’interpeller les Etats permanents au sein du conseil de sécurité pour les convaincre de ce droit de l’Afrique qui est identique à celui de la Chine et qui sans aucune relation avec la question de reforme des Nations-unies posée récemment et qui doit être avec ou sans élargissement du conseil de sécurité.

Si l’Afrique bénéficie de plusieurs sièges au sein du Conseil de sécurité, ce serait une aubaine. Cela créerait un équilibre dans le monde et constituerait un service à la paix mondiale. Je crois qu’il n’y a pas de divergence sur ce point et j’aimerais avoir le soutien et l’approbation du Mouvement des Non-alignés.

Il y a aussi l’Amérique du sud qui mérite également un siège permanent au sein du Conseil de sécurité mais jusqu’à maintenant, elle n’a pas formé une union qui constituerait une personnalité morale internationale.

Si l’Amérique du sud s’unit et a des structures unionistes comme celle de l’Union africaine, elle mériterait un siège permanent au sein du Conseil de sécurité. Il y aurait là un équilibre total. La Chine avec un siège permanent, idem pour l’Union africaine.

Si les 53 Etats qui forment l’Union africaine ont un siège permanent au conseil de sécurité, le reste viendra. Ce serait un grand acquis dans notre voie pour occuper notre place dans le monde. Nous sommes le monde, les Etats-Unis étaient quatre Etats contre Hitler. Mais les Nations-unies d’aujourd’hui ne sont pas celles de la seconde guerre mondiale. Elles sont 190 Etats et nous présentons 180 ; donc nous sommes les nations-unies.

Nous ne devons pas avoir de complexe, car nous ne demandons pas l’aumône. Nous pouvons dire « non » comme nous pouvons dire « oui ». Nous avons notre influence sur le destin du monde.

Outre cela et en dépit du fait que nous soyons la majorité absente au sein de ces institutions qui ont du poids, telles le FMI… il faut que nous soyons des partenaires, porteurs des parts, dotés d’une voix forte tant au sein du FMI que de la Banque mondiale.

Mais en réalité, cela s’appelle International sans pour autant l’être. C’est un Fonds pour un groupe. Il pourrait s’appeler Fonds du groupe… même le conseil de sécurité, on dit international mais en réalité il ne l’est pas ; c’est le conseil de sécurité du groupe permanent.


Le FMI n’est pas international. Actuellement, il est pour un groupe. Hors en réalité, il est pour nous puisque tous, nous y contribuons. Il doit être réellement international. Et s’il l’est ainsi, nous aurons tous le même droit au sein du Fonds Monétaire International.

Le Mouvement des non-alignés doit être fortement présent au sein du FMI, au sein de l’Agence Internationale de l’Energie Atomique (AIEA) afin que nous puissions avoir de l’influence au sein de l’organisation mondiale du commerce. Sur cette forme, il y aura équilibre.

Si nous pouvons doter l’Union africaine d’un siège permanent au sein du Conseil de sécurité et que par la suite, nous soyons suivis par l’Amérique du sud ou tout autre Etat en Asie du sud ; si nous pouvons avoir une présence forte au sein du FMI, de la BM, de l’OMC, de l’AIEA, il y aura un équilibre sécuritaire, économique et politique dans le monde.

Dès lors, la sécurité englobera assurément le monde. Il y aura un équilibre réel qui favorisera l’épanouissement de la paix et de la sécurité internationale.

Nous voulons attirer l’attention de l’Agence Internationale de l’Energie Atomique. Il est devenu un organisme à grand danger. Initialement, sa mission était orientée sur « l'énergie atomique et le développement », mais le mot développement a été occulté et est devenu «agence atomique». Je veux dire que l'énergie atomique devrait être utilisée pour le développement ; s'il y a une objection ou une protestation à l'enrichissement de l'uranium, si nous fermons cette voie, nous privons le monde de bénéficier du progrès scientifique moderne.

Nous avons un exemple. Nous ne savons pas à quel point la Corée du Nord a poussé l'enrichissement de l'uranium. Mais l’enrichissement de l’uranium iranien a remué le monde, cela est une fausse attitude. L’indignation doit porter sur la fabrication de la bombe nucléaire et non pas sur l’enrichissement de l’uranium car celui-ci doit être encouragé et applaudi en tant que prouesse scientifique. Nous devons aider les nations à enrichir l’uranium, cette réalisation que nous devons applaudir.

Après l'enrichissement, il ya deux lignes : une ligne dite VERTE et une autre dite ROUGE. La ligne rouge doit être prohibée. Pourquoi? Car, elle conduit à des armes atomiques. Nous ne voulons pas plus d'armes atomiques dans le monde, nous voulons nous débarrasser de celles qui existent déjà. C'est logique! Mais delà à fermer les deux sens, c’est quoi ca ? Ce n'est pas juste, c’est accompagner l’ignorance, c’est empêcher exploitation scientifique.

Si l'Iran affirme vouloir enrichir l'uranium pour construire une bombe atomique, nous lui dirons, « non ! S’il vous plaît ne le faites pas », nous sommes contre cela. Si l'Iran affirme qu'il le fait à des fins pacifiques, nous devons l'encourager et ne pas lui fermer la porte au nez.

Nous avons donc une agence de l'énergie atomique d’une grande importance lorsque nous y sommes tous impliqués. Voila en quoi devrait consister son rôle. Cela ne devrait pas être l’apanage des dirigeants de certains États ou Institutions. L'Agence de l’énergie atomique qui doit contrôler tous les Etats sans exception aucune. Elle doit aller inspecter l'Iran et voir comment il est en train d'enrichir l'uranium. Nous pouvons à la lumière du rapport des inspections lui dire que son initiative est très louable et l’encourager. Donc, le problème serait de voir si l’Iran joue le double jeu. Il doit être suivi. Si l'AIEA estime que l’enrichissement en cours est sur une ligne rouge alors elle va alerter le monde entier, informer le Conseil de sécurité, l'Organisation des Nations Unies et le Mouvement des Non-alignés. Nous pourrions dès cet instant dire à l'Iran ou à tout autre pays ou à la Libye que, écoutez, vous êtes en train d’empiéter sur la ligne rouge et cela doit être stoppé. Nous n’accepterons pas la production d'armes atomiques. Ceci est très clair et légal. L'AIEA doit surveiller ceux qui empiètent sur la ligne rouge et les ramener sur la ligne verte. Si elle dit que l'Iran est sur la ligne verte, nous allons l’encourager et lui demander d’aller de l’avant dans l’utilisation de l'énergie atomique à des fins pacifiques.

La Libye avait atteint le stade d'enrichissement de l'uranium et elle avait opté pour la ligne rouge; en fait, elle était vraiment très proche de produire une bombe atomique. Ce travail avait commencé depuis le déclenchement de la révolution en Libye ; cela signifie des dizaines d’années pour que nous atteignions le stade où nous pouvions produire une bombe atomique, nous n'avons pas atteint ce stade de manière à changer le monde.

Nous étions persuadés que nos points de vue avaient évolué et que le monde avait changé ainsi que les alliances et la carte du monde. Puis nous nous sommes dits en nous-mêmes, à l’encontre de qui devrions-nous utiliser la bombe atomique. Lorsque nous avons examiné cette question, nous avons trouvé que nous n'avions pas d'ennemis qui méritaient d'être attaqués avec une bombe atomique. Et outre, comment allions-nous sécuriser cette bombe atomique et comment allions-nous la démonter, en gardant chaque partie à sa place pour une utilisation en cas de besoin et, éventuellement, comment pouvions-nous frapper la cible s’il y en avait une. Et le transporteur lui-même qui doit être sécurisé... Nous avons découvert que cela entraînait d'énormes dépenses et des problèmes et représentaient un risque pour la Libye pour sa propre sécurité. Et que cela en soi, est beaucoup plus grave pour la sécurité de la Libye elle-même. Par conséquent, nous avons volontairement décidé d'abandonner le programme nucléaire.

Nous avons abandonné la ligne rouge. L'Agence internationale de l'énergie atomique est venue ainsi que les grands Etats nous visiter. Ils étaient satisfaits du fait que nous avions abandonné la ligne rouge. Ils ont dit qu’ils étaient prêts à nous assister mais que cela nécessitait notre forte présence et un plus grand mouvement au sein de l'Agence internationale de l'énergie atomique.

J'ai rencontré Mohammed El Baradi qui était à la tête de l'AIEA. Je l’ai rencontré plusieurs fois et je lui ai demandé à propos, quelle était sa responsabilité envers le monde dans ce domaine du nucléaire. Il m'a dit que l'AIEA n'a pas de responsabilité à l'égard des grands États et ne peut du tout les approcher. Ils nous ont orientés pour viser la troisième voie.

Je lui ai demandé qu’est-ce que ca peut être… S'il s'agit d'une Agence internationale de l'énergie, elle doit être responsable pour l'Amérique, la France, la Russie, l’Inde et la Chine. Il me dit, nous sommes responsables seulement du tiers-monde. Je lui ai demandé, qu’est-ce qu’il en est pour les autres. Il dit que nous ne pouvons pas leur parler. Nous ne pouvons pas contrôler l'Amérique et nous ne pouvons même pas lui demander si elle produit de nouvelles bombes atomiques ou si elle les a réduites, et nous ne pouvons pas le faire du tout aussi avec la Russie, la France ou la Grande-Bretagne.

Ce n'est pas correct. Je révèle ces faits afin que notre Mouvement se positionne fermement dans les instances internationales. Nous devons renforcer sa présence. Cela est très important pour plus de la moitié du monde du point de vue du nombre de sièges et de la population. Nous formons les trois-quarts de la population mondiale. Nous sommes la population du monde. Nous devons prendre soin d'eux; nous devons nous soucier de sa sécurité, du développement, de son avenir et de la vie.

L'Agence atomique internationale doit exceller de cette manière et doit surveiller tous les pays, même l'Amérique et la Russie doivent être sous son contrôle. Et si vous ne voulez pas un Etat comme la Libye qui produit une bombe atomique, pourquoi gardez-vous des milliers de bombes. La résolution de réduire les armes doit refaire surface. Nous devons faire en sorte que la Russie et les Etats-Unis réduisent pratiquement leurs armes de destruction massive.

Pour votre connaissance, l’Agence de l'énergie atomique est uniquement destinée à vous-même et n'a rien à voir avec les grands États. Ils la rejettent toujours chaque fois qu’elle leur pointe le doigt. Ils leur demandent, qui êtes-vous? Mais si elle dit que je suis l’Agence de l’énergie atomique, ils diront, nous ne vous reconnaissons pas.

La Cour internationale de Justice doit être reconstituée. Vous connaissez l'histoire bien connue à travers le monde auquel mon pays a été confronté, l'affaire de Lockerbie. La Cour internationale de Justice a jugé que l'affaire de Lockerbie n'a pas de rapport avec le Conseil de sécurité des Nations unies ; c’était illégal d'être soumis au Conseil de sécurité, car il s'agit d'une affaire civile qui doit être traitée par le droit pénal civil comme quelqu'un est accusé de bombardement d'un avion et être jugés conformément au droit civil. Et il a dit que le Conseil de sécurité n'a pas le pouvoir de statuer sur l'affaire de Lockerbie.

Cela revenait à la Cour internationale de Justice de statuer sur cette affaire. Mais ils ont ignoré cela et le Conseil de sécurité l’a manipulé au détriment de la Cour internationale de Justice. C’était le Conseil de sécurité qui a émis des résolutions en lieu et place de la Cour internationale de Justice... Ce dont nous avons souffert est injuste. Si le monde est injuste, il nous incombe de supprimer cette injustice, car elle nous affecte.

Pour résumer les questions internationales, pour ce qui nous concerne et les différents problèmes auxquels nous sommes confrontés, elles sont communes à nous-tous et ne visent pas seulement le Mouvement des Non-alignés mais tout le monde ; cette internationalisation doit être un fait et être acceptée ici. Cela nécessite une co-opération et le monde entier doit coopérer là-dedans.

Nous avons également la question du climat. Il s'agit d'une question internationale. C'est un défi pour l'ensemble du monde moderne.

Qui a détruit l'ozone? On connaît bien qui détruit la couche d'ozone et le climat. Il s'agit des compagnies industrielles des pays capitalistes.

C'est un défi international et nous devons contribuer de manière efficace avec les autres.

La drogue est aussi un défi international de cette époque. Notre mouvement doit jouer un rôle efficace dans la lutte contre ce trafic.

Le terrorisme...

C'est désormais un problème international car elle nous concerne tous. Mais nous devons connaître les causes du terrorisme et pourquoi ce phénomène est apparu et ce que cela signifie.

Considérer ceux qui disposent la bombe atomique comme n’étant pas des terroristes et ceux avec des grenades à mains comme des terroristes, est injuste. Comment quelqu’un peut utiliser une bombe atomique ou un missile de croisière sans être considéré terroriste et celui qui utilise une grenade à mains ou un RPG est considéré terroriste.

Lorsque nous parlons de terrorisme, nous devons le dénoncer sous toutes ses formes. Les porte-avions, c’est du terrorisme. Les bombes atomiques, c’est du terrorisme… les missiles de croisière, les grenades à mains, les ceintures de kamikazes, etc… c’est tout du terrorisme. L'Organisation mondiale du commerce est une forme de terrorisme. Le FMI, c’est le terrorisme. Le chapitre 7 de la Charte des Nations Unies c’est le terrorisme, car elle est appliquée de façon injuste et agressive. Le Conseil de sécurité des Nations Unies est le terrorisme. Tout ce que j’évoque là c’est le terrorisme sur diverses formes.

Nous vivons à l'ombre du terrorisme, mais ils ignorent toutes les autres formes de terrorisme et se concentrent sur Ben Laden, par exemple. Oui, Ben Laden est un terroriste et personne n’endosse ses actions ou celles d'Al-Qaïda ; mais comment ce phénomène a vu le jour et quelles sont ses causes?

Qu'il s'agisse de la folie ou non ou qu’ils soient en train de rêver ou non, il devrait y avoir des mobiles psychologiques derrière tout cela et nous devons y remédier. Quelqu’un aurait pratiqué le terrorisme et qu’ils soient en train de répondre par le terrorisme, selon leurs moyens.

Nous n'avons pas peur de Ben Laden ni de Zawahri ou d’autres comme eux. C’est un fait. C'est quelque chose qui est là. Nous n'avons pas peur de dire que vous êtes des terroristes ou de le dire à celui qui vous a fait terroristes.

Quelle peut être leur motivation? Nous devons identifier les sources du terrorisme. Comme Ben Laden et Zawahri ont leur argent en Suisse, ils ont des milliards dans des comptes secrets et le monde avec la Suisse est indulgent ; alors pourquoi torpiller les montagnes de 'Afghanistan et ces pauvres tribus avec leurs troupeaux de chèvres pendant que la Suisse avec l'argent d'Al-Qaïda n’est pas inquiétée.

L'Amérique a, environ 52.000 Américains qui ont des comptes dans des banques secrètes (paradis dorés) en Suisse et elle dit qu’elle est à leur trousse. Mais cet Etat fort ne peut pas vérifier les comptes de sa population en Suisse... que dire donc des terroristes avec des comptes secrets en Suisse ?

Messieurs les Présidents, pour finir, j'ai d'autres propositions à ajouter.

Tous les États membres du Mouvement des Non-alignés avec des bases militaires extérieures doivent les fermer.

En effet, la présence de ces bases n'est pas utile pour préserver la paix mondiale. C’est une menace pour notre mouvement. C’est est une menace pour la sécurité de nos peuples et une menace pour la paix et la sécurité mondiale. Ces bases militaires établies dans les pays non-alignés doivent être fermées ; ce sera un grand service international rendu.

Chers frères présidents.

Si nous créons un tribunal pénal qui nous appartient et que nous lui transféreront tous ces dossiers, il sera digne d'une Cour internationale. Nous serons à l’abri du terrorisme des tribunaux internationaux qu’ils ont créés.

Il y a des présidents dans le Mouvement des Non-alignés, comme le Président Al-Bashir, qui a parlé juste avant moi, qui est chef du groupe des 77 et il est recherché par le tribunal criminel, comme s’il était un voleur. Ce n'est pas juste !

Qui peut juger celui qui a tué plus d’un million d'Irakiens à la cour internationale? Personne ne l’accuse et ceux qui ont été faits prisonniers de guerre et ensuite exécutés sans être jugés… cette Cour n’est pas consciente de cela ? Aucun prisonnier de guerre ne doit être exécuté ni emprisonné. Les prisonniers de guerre doivent être libérés à la suite d'opérations militaires actives… mais ils travaillent tous à l'extérieur de la Convention de Genève et à l'extérieur de la convention des Nations Unies.

Voila tout ce qui nous oblige à établir un tribunal pénal qui nous appartient, avec un bureau de coordination et un Conseil de sécurité qui nous appartiennent jusqu’à ce que les autres reviennent à la raison… avec un bon esprit. Qu’ils nous respectent et respectent l'humanité ainsi que tous les Etats et qu’on se mette tous sur un même pied d'égalité comme c’est défini dans la Charte des Nations Unies.
Ces pays-là qui nous ont colonisés doivent payer des réparations.

À cette occasion, je tiens à rendre hommage à la courageuse et historique initiative prise par l'Italie, qui a présenté ses excuses au peuple libyen et est en train de la réparer.

Le gouvernement italien s'est engagé et le Parlement italien l’a approuvé ; le peuple italien a approuvé qu'un quart de million de dollars soit payé à la Libye pour les 20 ans de colonisation en plus de nombreuses autres compensations humanitaires. C'est une décision très courageuse. L'accord a été signé par un homme courageux qui mérite notre gratitude et le respect dans cette instance internationale. C'est mon ami Berlusconi, le Premier ministre italien. Je n’oublierai pas les autres personnes qui étaient aussi impliquées.

Ceci est un exemple. Chaque pays qui a colonisé doit le faire, c’est un droit. Ils ont puisé nos richesses minières, tué nos gens, exilés et posés des mines dans nos territoire. Comment peut-on juste demander de l'aide? L'assistance ne suffit pas. Nous devons être indemnisés.


Que Dieu vous comble de Sa Grâce! Je vous remercie messieurs les Présidents.


Texte traduit de l’arabe et traité


par Gilbert Rocheteau.

Source : Jamahiriya News Agency.

lundi 15 juin 2009

Voila comment Netanyahou se moque des Arabes et surtout des Palestiniens.

par Dominique Jourdain

Au moment où les médias occidentaux s'acharnent sur le gouvernement légitime d'Iran, le premier ministre Israélien se livre à une déclaration publique affirmant en substance qu'il n'admettait la possibilité d'un Etat Palestinien que "démilitarisé", et si ses voisins reconnaissaient un Etat Juif avec Jérusalem pour capitale exclusivement juive, et le maintien de la colonisation, et la renonciation du droit au retour.

Les premiers commentaires furent plutôt désenchantés: "un camouflet infligé à Obama".

Et puis comme si des consignes étaient passées, dès le lundi matin, les propos de l'Israélien étaient analysés comme constitutifs d'une avancée positive!!

A peine est-il question des propos que cette arrogance a déclenchés auprès de l'autorité palestinienne.

Quant à l'Union Européenne, dont chacun sait qu'elle ne dispose d'aucune autorité politique légitime permettant d'exprimer une opinion en matière de politique étrangère, les journaux de ce jour font savoir une satisfaction béate quant à la prise de position juive.

Vraiment il n'y a guère lieu de s'étonner de l'abstention massive des citoyens européens lors du scrutin récent pour l'élection des parlementaires européens.

La position de l'Europe telle qu'énoncée dans les médias aux ordres impérialistes est une mystification. Et les peuples ne pourront que prendre encore plus de distance pour ce qui est de participer aux simulacres de rites démocratiques.

jeudi 11 juin 2009

La Problématique de l’Histoire (en version anglaise)

The Problematic of the History

The History in itself despises the historic facts it imposes to us.

This is the consequence of the human being representation that shapes it, as to confer to, what he has premeditated in its mind. From one historian to another, both from the same contemporary epoch, their stories although demonstratives as they show on the same event are so different and do not delineate the History in its context as it comes to us. No one could really validate or invalidate the history as testimony of our existence in this earthly world.

More often, it happens that we take actions; these actions may be positive or negative it depends on how our alter ego considers them of good or evil. Sometimes in our breathing space, we are bewildered and isolated with no way out. Willing to strive to find out solution, we unfalteringly put our hands in the dough and at the end, we no longer know where to bend over. Life thus becomes difficult to elucidate even more that our mind is limited to weigh up the outlay of the matter.

How then a profane might integrate himself into this world to write down his name onto the History record? Before bringing out a kind of answer to this issue, it will be attractive to grapple with the philosophical thought of Jean Paul Sartre who defines mankind by his actions... but we must avoid to fall into his proper trap because, according to him, Mankind must be inspired by existentialist ethics… in other words doing action you should think at it well and while thinking, you should assume the full responsibility of the consequences that this may lead to. Mankind in the momentum is sure to write down its name onto the History record and thus becomes himself the depositary of the successive events that characterized his epoch.

It happens sometimes that we make and commit mistakes. Indeed, these mistakes are insignificant in our eyes but remain in regard of the History, indelibly mark that no one, as apostolic, Christian or Muslim can clean it to clean his history. Hitler and Mussolini were right in their time but the course of history came to show the contrary. This can only define a characteristic of our observation. However, in the 21st Century, is it again possible to circumscribe them in our history?

A sequestrated generation can only define its own way which is nothing other than a declaration of its existence. It is clear that no one can stand for himself; it needs as to vegetable yams fiber, a support. This support refers to others: the ego and to close, the alter ego. That’s why in our life, we must reserve a quota of faith to measure our service and our servitude to reach the pantheon of our History, our record-honors. That is where it’s our history.

At the time when the September 11, 2001 empowers the fight against terrorists, the world gave reasons for such country’s leaders as Bush to tracking terrorists. Basically ignorance took precedence over all, because it was at that real time that the entire world legitimized the hunt for witches which victims where poor countries fighting for their peace and sovereignty. Iraq as well as Afghanistan was under tracks. But today, there is no indication that the terrorists were hunted and captured or that Bin Laden and the Taliban are out of terrorism.

Ironically and as the reality usually comes late, the result nowadays is still a counterfeit as in the case of Captain Dreyfus that the French State hundred years later, recognized his innocence since he was convicted.

The history is proving that the real terrorists have been George W. Bush, Tony Blair, Ariel Sharon, and Ehud Olmert who peacefully are enjoying the rest of their life without being harassed or pursued to the International criminal court which is actually devoted for Africans and the poorest leaders of the third world whose for some, seek for freedom and autonomy for their people.

The history rather than being story of the real fact describing what had happened before us, what is happening at the time we are, is a weapon to draw world maps as shaped by the conquistadors and the imperialists.

History is not a victory upon knowledge for real causes, events and realities witnessing the existence on this earth. It is a counterfeit, a crime against knowledge, a dehumanization of the human being species. As science, it is a war against civilization, a conflict of existence opposing falsification of the reality and real testimony.

mardi 9 juin 2009

Omar Bongo Ondimba, le doyen de l’Afrique n’est plus : Paix à son âme.

Par Gilbert Rocheteau
09.06.2009

L’Afrique toute entière rend un grand hommage au doyen des Chefs d’Etat africain, le Président gabonais El Hadj Omar Bongo Ondimba décédé le 8 juin dernier à Barcelone en Espagne de suite d’un cancer, selon l’information officielle relayée par les autorités gabonaises.

Comme on a coutume de le dire en Afrique après le décès d’un homme, c’est une grande perte pour le continent car voila c’est un Sage africain qui s’en va avec toute une bibliothèque laissant derrière lui d’épouvantails problèmes, un peuple et tout un continent désespérés après l’attente de son retour au bercail depuis son internement à la clinique Quiron de Barcelone au mois de mai dernier.

Qui était cet homme politique africain ?

Appeler doyen par les Chefs d’Etat africain, El hadj Omar Ondimba est né en 1936 au Gabon dans la province du Haut-Ogooué à Lewai qui a été depuis rebaptisée Bongoville. Il était issu d’une famille appartenant à l’ethnie des Batéké et Obamba.

Dès l’âge mineur alors qu’il n’avait que sept ans, il perd son père. Mais sa famille le soutient convenablement dans la poursuite de ses études ; ce qui l’amena à faire ses études primaires et secondaires au Congo, puis après son service militaire, il rejoint d'abord les services secrets français, puis l'entourage de Léon Mba, président du Gabon à l’époque tout en travaillant comme Commis des postes.

En octobre 1959, il épouse Patience Dabany, une jeune chanteuse qui lui donnera trois enfants.

Après l'indépendance en 1960, il devint vice-président et bras-droit de Léon Mba, avant de lui succéder après sa mort en 1967.

En 1968, il fonde le Parti démocratique gabonais, socle du monopartisme jusqu'en 1990.

En 1965, il entre dans la Franc-maçonnerie, se fait baptiser catholique et obtient une audience avec le Pape Paul VI.

En 1973, il se reconvertit à l'Islam sous les auspices du Guide de la révolution libyenne, le Colonel Mouammar Al Kadhafi et prend le nom d’El Hadj Omar Bongo.

Le vent de la démocratie occidentale qui secoua toute l’Afrique en 1990 l’obligea à abandonner le monopartisme à la suite de la conférence nationale qui le fit instaurer le multipartisme. Très bon animal politique, il se complaisait dans cette nouvelle reforme et pour garder son pouvoir et sa chaise, il sut à travers le temps de cette démocratie, jouer le jeu de l’occident particulièrement celui de la France de Jacques Chirac.

En 2004, il ajouta le nom de son père au sien et se fit désormais appeler Omar Bongo Ondimba.

Depuis l’avènement du multipartisme, le doyen Omar Bongo Ondimba a été réélu le 27 novembre 2005 avec 79,18 % des suffrages selon les résultats officiels.

L’Afrique a connu son fils comme quelqu’un de direct, quelqu’un qui ne passait pas par quatre chemins pour dire ce qu’il avait à dire que ce soit entre ses pairs africains ou avec le peuple gabonais ou même avec ses adversaires politiques sur la scène politique nationale gabonaise.

De la mort d’Edith à celui d’El Hadj Omar…

La mort a toujours une signification profonde en Afrique. On ne meurt jamais pour rien encore quand on s’appelle El Hadj Omar Bongo.

Avant de nous intéresser à la mort de notre Vieux, intéressons-nous d’abord à celle de la maman gabonaise.

C’est le 14 mars 2009 à 16h20 GMT, que la maman gabonaise et fille aînée du Président en exercice du Congo Brazzaville Denis Sassou Nguesso, Édith Sassou Nguesso, décède à Rabat au Maroc, à l'âge de 45 ans des suites d'une longue maladie.

Madame Edith Lucie Bongo Ondimba, est née le 10 mars 1964 à Brazzaville en République du Congo. Elle était titulaire d’un doctorat en médecine depuis 1989.

En août 1990, elle épouse le Chef de l’Etat gabonais. Une union qui fait du bien, la pluie et le beau temps entre les deux pays (le Gabon et le Congo-Brazzaville) et entre les deux grands amis de la Françafrique et Chefs d’Etat africain. Certaines langues s’étaient même aventurées à dire que le Congo-Brazza et le Gabon tendaient vers une fusion tant le degré d’amitié entre les deux peuples, étaient inviolables.

Très tôt, ces relations tombent dans la désuétude surtout à partir de 2005 où ca se dit sous les arbres la liaison que madame la Présidente aurait gardé avec un des dignitaires du régime de son père. Ce qui apparemment n’était pas du goût du Vieux car c’était là une haute trahison de son intimité.

Comme cela se dit toujours sous l’arbre, le Vieux aurait appelé son beau-père pour lui faire part du dessous de sa fille avec quelqu’un de sa cour ce qui n’aurait vraisemblablement pas arrangé les relations entre les deux amis, le beau-père prenant d’une manière évidente le côté de sa fille. D’où les relations tumultueuses de fin 2005 début 2006 entre les deux amis et ce serait là où serait partie la mort de la maman gabonaise. D’aucuns disent même que le Vieux aurait fermé le sort de sa femme puisqu’il n’arrivait plus à la contenir et qu’il aurait prévenu son beau-père.

Ce qui semble donné affirmation à ce « on dit » c’est que évidemment depuis 2006, Edith n’est apparemment plus réellement apparue sur la scène politique gabonaise pourtant elle était connue comme une femme disponible, forte toujours très proche de son mari et soutien indéfectible de celui-ci. Elle a été tour à tour hospitalisée en France puis au Maroc où elle a enfin rendu l’âme le 14 mars 2009.

Une mort qui ne devait pas être sans vengeance !

Il est clair que les choses ne devaient pas s’arrêter là. Et les politiques ont su jouer le jeu pour ne pas faire paraître l’histoire au grand jour. Mais ce qui était visible à l’œil nu, c’est l’absence de réelle cordialité entre les Présidents gabonais et congolais rendus à Rabat le 15 mars pour veiller le corps d'Edith.

Et depuis cette date, on n’avait plus vu les deux grands amis d’hier ensemble jusqu’à ce que celui-ci rende l’âme.

Edith a été inhumé au Congo et non pas au Gabon… ce qui a mon avis soulève bien des interrogations bien que les deux pays se sont expliqués sur cette raison : « A la demande de la famille Nguesso et dans le souci de s’en tenir au strict respect des us et coutumes «Mbochis», les familles Bongo Ondimba et Sassou Nguesso ont décidé, après concertation, que les obsèques se dérouleront au Gabon et au Congo et que l’inhumation se fera à Edu, terre ancestrale de feue Docteur Edith Lucie Bongo Ondimba » Gabonews du 17-03-2009.

Cette mort d’Edith a fait tellement mal au Président congolais Denis Sassou Nguesso au point où certains congolais se sont surpris sans s’en cacher. Il aimait plus que tout au monde sa fille sans doute peut-être parce qu’elle détenait nombreux de ses secrets ou parce que c’était elle le trait d’union entre le Gabon et le Congo ou parce qu’il ne fallait pas que ce soit elle… « Pourquoi Edith… pourquoi Edith? » lamentait-il ! On se demanderait toujours pourquoi… Serait-ce donc aujourd’hui la réponse ? En tout cas, l’histoire nous le dira.

La France est un couteau à double-tranchant.

Aujourd’hui en Afrique, c’est tout le continent qui en pâtit de l’absence de cet homme qui nous était si cher, surtout lorsque le continent fait face à des sujets épineux et qui nécessitent une décision martiale. Je veux évoquer des dossiers cruciaux comme celui de la Côte d’Ivoire, du Togo, du Tchad, de la RCA, du Congo-Brazza et de la RDC sans oublier tant d’autres dossiers africains. Depuis les indépendances en 1960, il a été toujours là et en 1963, il a joué un grand rôle pour faire basculer le courant intégrationniste et entrainer l’Afrique vers l’OUA avec tous ses soubresauts.

Comme Houphouët Boigny, il a servi la France avec âme et passion.

Installé par Jacques Foccart, secrétaire général de l'Élysée aux affaires africaines et malgaches de 1960 à 1974, il s'était lié d'amitié avec de nombreux dirigeants français, de tous bords, et a été reçu à l'Elysée par Georges Pompidou, Valéry Giscard d'Estaing, François Mitterrand, Jacques Chirac et plus récemment Nicolas Sarkozy sans compter quelques rencontres avec certains hommes politiques français dont Jean-Marie Le Pen et François Bayrou.

Le Gabon est militairement lié à la France par des accords de défense aux clauses secrètes; cette dernière y stationne par ailleurs en permanence plusieurs centaines de soldats d'élite.

Depuis l’arrivée de Nicolas Sarkozy aux affaires en 2007, la France n’a pas manqué un seul instant de jeter l’opprobre sur cet homme qui a sacrifié l’Afrique pour élever haut la France dans le monde.

D’abord avec l’ex-secrétaire d’Etat à la Coopération Jean-Marie Bockel pour qui, il était temps de signer l’acte de décès de la Françafrique qui a longtemps écumé les populations africaines et noircit le pillage sur les ressources naturelles du continent.

La réaction du Président gabonais sur les velléités du Président français et de son gouvernement avait suscité un émoi chez ses pairs de la Françafrique, ceux-là que la jeunesse africaine culpabilise pour être complices du pillage des biens du continent au détriment de la France lorsque le Vieux jugeait les propos de Jean Marie Bockel d’arrogants et irrespectueux des partenaires.

Jean Marie Bockel venait de porter là un sérieux coup au continent noir même si quelques temps après il était évincé contre Alain Joyandet. Les media français depuis lors ont trouvé la boîte de pandore pour leurs informations dont les grands titres visent Bongo, Sassou, Obiang etc… comme pour signifier que ces dirigeants africains étaient devenus des parias aux yeux de la France de Sarkozy.

D’où les grandes humiliations du Président Bongo sur la place publique internationale entre autres :

* En janvier 2008, le journal Le Monde révèle la liste des biens mal acquis supposés en France du président gabonais et de sa famille... plus de 33 appartements et hôtels particuliers équivalent à plus de 150 millions d'euros. Ces informations sont issues de l'enquête de la police française qui faisait suite à la plainte déposée en mars 2007 par trois associations françaises (Survie, Sherpa et la Fédération des Congolais de la Diaspora) pour recel de détournements de fonds publics.

* Le 13 février 2009, Omar Bongo Ondimba voit certains des comptes bancaires qu'il détient en France saisis par la justice française, conformément à une décision de la cour d'appel de Bordeaux. Cette décision intervient suite à une affaire d'escroquerie aux dépens d'un chef d'entreprise français. Ce dernier, en différent commercial avec le président gabonais, a été emprisonné au Gabon en 1996, et sa famille a dû verser une somme de plus de 450 000 euros à M. Bongo pour le faire libérer, versement « indu et soumis à restitution » selon la justice française.

* Le 30 mars 2009, ouverture d'une enquête sur des comptes qui appartiendraient à Édith Bongo, soupçonnée d'avoir servi de prête-nom à Omar Bongo et Denis Sassou Nguesso auprès de plusieurs établissements bancaires, afin de dissimuler des capitaux provenant de détournements de fonds publics à Monaco, enquête qui fait suite au courrier de l'association Sherpa au prince Albert II et au procureur de Monaco demandant l'ouverture d'une information judiciaire et le gel des avoirs financiers à Monaco d'Édith Bongo.

La France sur Sarkozy à travers ses actions faisait comprendre très bien aux peuples africains qu’elle n’a pas de sentiment et que tout ce qui l’intéresse c’est son intérêt, peu s’en faut les bienfaits qu’un individu fut-il noir aurait fait pour rendre service à la puissance coloniale, elle reste et demeure un couteau à double-tranchant qui ne saurait hésiter de faire des ravages puisqu’à droite ou à gauche, il n’y a qu’une solution unique: Préserver les intérêts de la France quoiqu’il vaille !

Au demeurant, la mort du Président gabonais nous interpelle. Surtout les fauves de la vie politique nationale et africaine. Le doyen meurt mecontent et trop déçu de la France dont on ne sait si elle rétrocédera au Gabon, tout le bien matériel et financier qu’il détenait là-bas.

Le doyen meurt loin du Gabon, loin du continent dans un pays situé dans la zone tampon entre la France et le Maroc. Sa mort était restée jusque-là une devinette car ni l’Espagne ni le Gabon ne voulait prendre le risque d’informer au quotidien de l’état de sa santé. N’eurent été les medias français qui tentaient de créer la polémique pour susciter l’opinion publique pour savoir de l’évolution de sa santé, ca serait resté un Mystère bien que l'alibi recherché par ces media était faire un mea culpa de leurs agissements.

De tous ces hommes d’Etat africain qui sont morts sous mes yeux, nul d’entre-eux n’est parti à cœur joie avec la France. Et pour le doyen Omar Bongo, c’est encore trop blessant aussi longtemps que le peuple africain ne réagissait pas sur le stationnement de la force mobile française au Gabon à cause du respect qu’on lui devait.

Omar Bongo Ondima, lâché par la France de la Françafrique.

Primo, l’homme qui a tant servi la France - des services secrets à la politique française en Afrique, du service rendu à la France dans le pillage des ressources gabonaises et au-delà africaines à sa servitude dans la franc-maçonnerie, du financement occulte des campagnes électorales en France - a lui-même, dans ses derniers jours compris qu’il ne pouvait pas compter sur ce pays qui l’avait placé à la tête de l’Etat gabonais depuis 1967. Il a pris tous ses égards pour partir mourir loin de la France, dans un pays qui n’a presque pas d’histoire avec le Gabon.

Secundo, le peuple africain, en fait la nouvelle génération a su depuis 1990 qu’elle ne pouvait plus jamais compter sur la France et qu’il fallait donner le temps pour que ces vieux maniaques de la politique françafricaine de la France en Afrique quittent le devant de la scène pour qu’ils règlent leurs comptes avec la France. Et l’exemple de la Côte d’Ivoire n’a échappé à l’œil de personne. La mort du doyen africain en Espagne peut une fois de plus témoigner de la haine qu’on peut avoir de la France lorsqu’on a passé son temps, toute sa vie et toute sa carrière comme Senghor à élever au panthéon de l’histoire, la France orgueilleuse auréolée par son histoire de colonisation sur le continent noir.

Tercio, il reste que le départ du Vieux augure la fin d’une époque. L’époque de la gloire de la France en Afrique. Autant je dis au doyen africain que son âme repose en Paix, autant j’appelle ses pairs de l’Afrique à utiliser le peu de temps qui leur reste pour construire des grands hôpitaux et des grandes cliniques dans nos pays car c’en est de trop, j’ai honte que nos hommes d’Etat qui ont fait la pluie et le beau temps sur le continent tant en bien qu’en mal, continuent d’aller en hexagone laisser leurs restes. Cela coûte tellement cher aux contribuables le rapatriement des corps vers nos sols surtout que jamais dans l’histoire, aucun des dirigeants des pays colonisateurs n’est décédé en dehors de son pays. Il faut que cela cesse en Afrique !

Quarto, j’adresse mes sincères condoléances à tout le peuple gabonais, à mes amis de Libreville qui avaient tellement d’estime pour leur Président. Il était pour le Gabon plus un père qu’un Président et savait être à l’écoute du peuple. C’est ce qui faisait qu’on dise de lui, d’un homme direct. Le plus difficile est à venir mais la nation gabonaise ne tombera pas sur les tentations de l’empire français qui depuis quelques temps semblent ne rien contrôler sur place à Libreville et cherche quoi que vaille à créer la tempête. Le peuple devrait être trop vigilent car c’est le moment où plus que jamais il doit être attentif et prêt à combattre le colon et tirer le diable par la queue pour rendre ici un hommage à l’endroit du très engagé et illustre musicien Alpha Blondy!

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Quelques repères.

* Gabonews le site Internet gabonais du 17-03-2009
* Françafrique: La rupture en débat, Par Marianne ENAULT, Le JDD.fr Vendredi 18 Janvier 2008
* http://fr.wikipedia.org/wiki/Omar_Bongo_Ondimba#Biographie

dimanche 7 juin 2009

Il m'a fallu du temps.

Je croyais les comprendre mais j'étais encore trop petit et naïf pour mesurer leurs paroles. C'est qu'en effet, j'ai passé mon enfance à côtoyer les Anciens et à les aider dans leurs tâches quotidiennes. Ils passaient le clair de leur temps à me réciter l'épopée et la gloire de telle famille ou de telle tribu et comment ils avaient combattu aux côtés des Allemands pendant la première guerre mondiale, et aux côtés des alliés pendant la deuxième guerre mondiale. Comment ces gens étaient malingres et couards, et comment ils leur demandaient de faire lorsqu'ils s'éloignaient de leur chef de troupes et se retrouvaient avec les Blancs du même rang.

C'était fabuleux car disaient-ils, nous les regardions avec compassion et ignorions la rancune, car notre objectif était, qu’après ce champs de bataille, nous devrions retourner dans nos familles et leur demander de quitter nos terres. "Fils, me dit un ami à mon père - Paix en son âme - nous avions été incapables de nous construire nous-mêmes car, ce que nous disions dans l'antichambre, l'étranger était au courant le lendemain et tous, nous nions l'un après l'autre".

Mon séjour à l'école occidentale m'a permis entre autres, de comprendre quelques éléments de notre Histoire. Mais ce que je n'ai toujours pas compris, c'est que, j'ai passé mon temps à étudier comment j'étais nègre, comment les autres m'ont colonisé, comment mes parents se sont défendus contre les impérialismes occidentaux, quelles belles cités et quels beaux monuments ils ont construit dans leurs pays et comment les Blancs sont sages, intelligents et créatifs. J'étais impressionné!

Au même moment, on m'enseignait ce que c'est que la dictature et les régimes dictatoriaux. Alors même que je n'ai pas encore achevé de les apprendre, c'est la démocratie et les régimes démocratiques qu'on m'impose. Je veux bien les comprendre, on me dit, non! Tu ne peux rien comprendre; la démocratie, c'est pour ceux qui n'ont pas faim.

Pendant que je me bats donc pour chercher à manger, on me dit encore non! Tu ne peux pas te battre comme-çà, tu es malade. Tu es atteint de la maladie du siècle, et, tout à coup, on m'envoie des gens pour me montrer comment je dois désormais faire pour éviter cette maladie du siècle.

De nombreuses maladies m'écrasent – mes soucis, ma pauvreté matérielle et culturelle, le pillage de mes ressources naturelles, l'assassinat de mes frères innocents pour préserver la démocratie – mais c'est du SIDA seulement, qu'on m'accuse. Je veux bien l'accepter, oui, j’avais voulu qu'on m'apprenne d'abord à détruire le paludisme, la typhoïde, la lèpre, le rhumatisme qui m'empêchent de grandir; mais ce sont les préservatifs qui m’ont été proposés.

Je me suis mis à voyager. Je suis allé d'abord rendre visite à mes compatriotes, dans mon propre pays. C'était la joie et les retrouvailles, je croyais chaque fois me retrouver au sein de ma petite famille. Or, je n'avais jamais rencontré ces personnes dont je rendais visite pour la première fois.

J'en ai profité pour me rendre aussi chez les voisins de mon pays. Là-bas, pour une autre fois, je pensais être chez-moi mais très tôt j'étais traité en étranger. Ce qui m'avait frappé, c'est que les "pauvres gens" éprouvaient de la compassion pour moi, mais les gardiens de la sécurité m'appelaient étranger... J'étais donc étranger dans mon propre continent.

Cependant aussi, mes multiples voyages à travers mon continent m’ont appris beaucoup de choses. Ce que je n'aurais pas su en restant dans ma pauvre cité. Partout en Afrique, il y a ceux qui vous accueillent sans chercher à savoir d'où vous venez, il y a d'autres qui vous abordent parce qu'ils veulent mieux vous connaître, d'autres qui vous craignent et d'autres par contre qui vous haïssent tout simplement. Même le bourreau, le conscient, est gêné de vous demander les papiers. Il a ras-le-bol de faire souffrir son compatriote africain pourtant, la Loi de son pays le lui autorise.

J'ai cherché à comprendre tout un chacun. Les tristes visages m'ont souvent amené à couler les larmes. Ils me disent beaucoup de choses… C'est qu'en fait, la confiance s'est trop détériorée au fil de ces quarante dernières années d'après les indépendances.

Partout, nul ne veut rien entendre car la trahison a été celle de tous contre tous au profit des mêmes colons. C'est ce que j'ai fini par comprendre. Il m'a fallu du temps pour l'interpréter ainsi.

Je ne comprends pas aussi pourquoi le pouvoir est sucré aux uns et amer pour les autres… Je ne comprends pas pourquoi, comme je suis contagieux, maladif, sous-développé, bon-à-rien, on ne peut pas me laisser tranquille ou partir de chez-moi. Il me faudrait encore du temps pour le comprendre… Je ne comprends pas toujours pourquoi nous ne pouvons pas dire non à ceux-là, ni comment ils nous expédient de chez-eux comme un colis quand nous avons abusé de leur espace, pourtant, ils sont libres chez-nous. Certainement, je le saurais un jour … un jour! … Il me faudrait encore du temps.

samedi 6 juin 2009

L’être de l’homme et le regard sur l’Afrique!

En son temps, Dilthey disait : « On comprend la Nature mais on ne comprend pas l’homme » Le philosophe avait ainsi observé qu'il était plus facile pour lui de comprendre la nature dans toute sa complexité en expliquant les lois qui planent au-dessus d’elle qu’il était encore très compliqué de comprendre le comportement de l’homme dont il est et dont est l’autre. Cela était aussi le cas de ces autres penseurs pour qui l’Homme est un animal politique, un être ondoyant, malléable, réfléchi et controverse. Il est évident que l’Homme est ce qu’il est, et dont on ne peut véritablement pas apporter une définition apodictique sur sa personne; Néanmoins il est dominé par des facteurs cognitifs réels qui font de lui une référence à la fois positive et négative. Ce qui explique l’histoire du monde jusqu’à nos jours avec ses contrastes.

Cela dure depuis longtemps que l’Homme a fourni des efforts considérables pour lutter pour l’amélioration progressive de sa condition d’existence. Ses recherches, pour la plus part accentuées en Mathématiques vont glisser comme un démon dans les recherches de la Science et des techniques nouvelles utiles pour l’amélioration de notre condition de vie. Mais si les Mathématiques ont fait de l’Homme le maître et le possesseur de la nature comme l’avait constaté René Descartes, il n’en demeure pas moins qu’elles ont fait de lui un esclave de la Machine. Ce qui justifie pourquoi le savoir rationnel de l’homme devient inexplicable lorsque la raison s’élève et aux inventions les complications de leurs significations. L’Homme en tant que sujet ontologique reste un loup pour son semblable lorsque les intérêts individuels priment sur le commun. L'on pourra ainsi comprendre pourquoi le monde est si en effervescence lorsque le jeu des intérêts entre individus, entre Etats et entre Nations est contrarié ou faussé. Bref, l’Homme dans sa nature est d’un hermétisme absolu qui ne laisse aucune certitude sur son appréciation psychologique profonde. La définition significative de l’Homme demeure un problème majeur; ce qui complique sa connaissance et explique la prévalence des conflits idéologiques, des querelles, des luttes sanglantes, des guerres fratricides imputant de nombreuses et désastreuses conséquences négatives, de nombreux actes néfastes et de grands antagonistes politiques dans le monde.

Pourrions-nous expliquer les causes qui ont déclenché les deux grandes guerres mondiales de 1914 à 1918 et de 1939 à 1945 au courant desquelles le monde a perdu des vies humaines innombrables, enregistré des dégâts matériels importants ; pourrions-nous expliquer rationnellement pourquoi la Société des Nations(SDN) avait été incapable de stabiliser la chaude atmosphère politique qui animait les Relations Internationales de l’époque ou la disparition de cette même Société des Nations; ou alors pourrions-nous expliquer légitimement la mascarade politique de l'ONU(Organisation des Nations Unies) qui en apaisant à gauche réchauffe à droite le paysage politique international sous sa politique de deux poids deux mesures ; pourrions-nous expliquer les bombardements américains en Asie, la conquête de l'hégémonie israélienne sur ce qu’il considère sa Terre Sainte ; l’occupation et l’intrusion des Etats Rwandais, Ougandais, Burundais entre autres au Congo-Démocratique, les émeutes d’Algérie ou alors enfin pourrions-nous expliquer la confiscation des pouvoirs politiques par des jusqu’au-boutistes du pouvoir et des colons?

Globalisation ou alors Mondialisation ! Quel terme aussi cher aux USA et à l’ONU derrière lesquels se cache le fameux groupe des 8 ou groupe de 20 ? Au 21e siècle, le monde, et l’Afrique en particulier se demandent où est cette mondialisation et où est-ce qu’elle va si l’émergence de cette politique n’est de huer l’Afrique en la hissant au panthéon des grands disciples de la Famine et du Sida.

Si par plaisir on peut accorder avec l’ONU qu’elle a œuvré pour la Paix et la Sécurité dans le monde en général et en Afrique en particulier, qu’elle a accompagné l’indépendance des Etats du continent et qu'elle a géré les différents conflits locaux et sous-régionaux, nous pouvons finir par conclure que les guerres naissent dans l’esprit des Hommes et que c’est dans ce même esprit que naissent les défenses de la Paix (devise de l’UNESCO). Mais cette Paix; est-elle pour les autres alors ? Où est-ce qu’elle distinguerait ses membres ? L’exploitation tous-azimuts des ressources minières et naturelles de l’Afrique, les effets pervers des aides tournées en dettes, l’aide au suicide collectif - dose du châtiment des colonisateurs - sous le regard passif et complice de l’ONU et de ses organismes, ramènent-ils le continent dans un climat de Paix?

L’Afrique et les africains d’aujourd'hui doivent être conscients de la charge du destin qui pèse sur eux. Nous avons le droit et le devoir de décrypter les réalités et de dénoncer. Nous avons cet absolu, le droit de savoir et le souci de dire la vérité car il s’agit pour nous de réaffirmer notre détermination à poursuivre le combat commencé depuis des décennies pour l’élargissement des espaces de liberté dans cette Afrique en manque d’émergence.

Nous sommes unanimes que le droit de savoir passe nécessairement par l’accès au savoir qui suppose du moins que l’on sache lire et écrire. La Mondialisation tant saluée par les uns et si redoutée par les autres, s'impose à nous désormais. Il nous est particulièrement indéniable de coopérer sans les autres si nous voulons aller au-delà de nos réflexions surtout en ce moment où ailleurs les grands ensembles se consolident pour faire face aux difficultés économiques qu'imposent les Américains voire les puissances occidentales. Au demeurant, le plus important n’est pas de demander aux uns ce qu’ils ont fait pour l’Afrique jusque-là mais plutôt il doit s’interroger sur la façon dont il peut apporter sa contribution à cette pierre qui manque pour l’édification du continent au faîte de l’Histoire.

Nous sommes déjà en pleine expansion du 21e siècle; un siècle qui succède à celui des guerres fratricides pour l’hégémonie politique d’une part, la conquête des libertés d'autre part; un siècle fait de grosses tractations politiques qui ont ruiné un continent déjà appauvri par l’esclavage et la colonisation; un siècle de dictature, d’anarchie, de despotisme et d’arbitraire derrière lequel sont disparues les mémoires politiques africaines: Patrice Lumumba, Abdul Nasser, Kwame N'krumah, Ernest Ouanji, Sékou Touré, Thomas Sankara et tant d’autres, et surtout l’innocente population juvénile morte pendant les combats de/pour la Liberté. C’est à raison si quelque part le fondateur de JEUNE AFRIQUE, l'un des artisans de la lutte pour la libération de l’Afrique, Bechir Ben Yahmed écrivait : « Un pouvoir qui ne change pas de titulaire ou au moins de forme, lasse et se casse et tout commence à tourner à vide… un pouvoir ou une situation qui se fige pendant une génération finit par voler en morceau » Ce qui a fait que dans les années 90, un grand vent de démocratie a soufflé sur tout le continent et a pris au dépourvu certains pantoufles et empereurs africains qui n’avaient jamais pensé qu’ils pouvaient faire roter l’exécutif d’un Etat, en laissant d’autres qui continuent toujours à le manipuler.

La Démocratie, dont la souveraineté appartient au peuple et à lui-seul est loin d’être mise en valeur sur le continent. D’où la raillerie de certains européens pour qui : « la démocratie est un luxe pour l’Afrique » autrement-dit, l’Afrique se sent mieux à l’aise dans la dictature. Une parmi les différentes diatribes qui spéculent sur l’Afrique. A elle d’en prendre conscience et de mesurer.

Africains de l’intérieur, africains de la diaspora, le défi économique de l'Afrique, les progrès du développement passeront jamais par l’assistanat et non plus par les hôtes américains et occidentaux ou encore moins asiatiques. Nous avons pour devoir de dominer notre politique pour dominer les politiques étrangères sur notre sol, l’Afrique est le grenier du monde.

jeudi 4 juin 2009

PAN-AFRIQUE: Le Prix de la Liberté.

Le Prix de la Liberté.

Aucun peuple du monde, même ceux considérés aujourd'hui comme de grandes démocraties, dans toute son histoire n'a obtenu gratuitement la liberté …celle-ci se conquiert et s'acquiert avec âpreté et parfois même à travers des bains de sang, des émeutes et même des génocides.

Il n'est pas opportun de faire une analyse sur le concept "des Conquêtes de Liberté" ou de citer exhaustivement tous les pays qui sont passés par-là puisqu'en effet au moins 2/3 des nations du monde ont conquis et continuent jusqu’aujourd'hui à conquérir leur liberté.

Notre démarche panafricaine est une ligne de combat; loin d'être un combat armé c'est un combat idéologique, un réveil de l'Afrique endormie et une impulsion de la jeunesse consciente Africaine vers l'Action.

L'Afrique a tant souffert des douleurs précoloniales, coloniales et néocoloniales… Chaque fois, ce sont les Jeunes qui sont sacrifiés et dépossédés de leur savoir culturel et de leur valeur ontologique.

L'Afrique a du mal à décoller parce qu'elle a été prise dans un piège colonial avec certains leaders politiques extravertis (qui sont manipulés de l'extérieur). Elle a été victime de lâcheté parce que les Hommes se sont servis d'elle au lieu de la servir. Elle voudrait sortir de ce mutisme mais elle est sous l'emprise des pouvoirs séculiers de politiciens imbus de leur vision égocentrique au détriment de leur peuple.

Les hommages se rendent pour l’histoire…

- Hommage aux Jeunes Africains de l'intérieur et de l'extérieur qui se sont battus au prix de leur sang et qui continuent à se battre pour la cause de l'Afrique.
- Hommage aux artistes (musiciens, journalistes, poètes, écrivains, et peintres) qui ne cessent de caricaturer l'Afrique au crible de leur voix et de leur plume pour dire ce qu'elle doit être.
- Hommage aux Jeunes enfants victimes des guerres, des génocides, enrôlés dans des champs de tir sans leurs avis.
- Hommages aux leaders politiques qui ont permis la ratification de la Charte de l'Union Africaine.
- Hommage aux martyrs et aux héros politiques Africains.
- Hommage à Nelson Mandela, à Mgr Desmond Tutu, les symboles vivants de l'Afrique.
- Hommage au Guide de la Révolution Libyenne, Mouammar El Kadhafi pour son bravoure pour l'union du continent.