mercredi 30 novembre 2011

Le Fcfa dévalué le 1er Janvier 2012 ?

                                                                                                                      Par Abdoulaye Villard Sanogo

C’est une information exclusive. Les pays membres de la zone CFA n’ont pas fini de souffrir. Cette fois, c’est le noir qu’ils vont commencer à broyer. Si rien ne vient entre temps changer la donne, dès le 1er janvier 2012, c’est-à-dire dans 40 jours, le FCFA sera dévalué à nouveau. La parité fixe qui jusque-là était de 1 euro=655,59 FCFA, passera à 1 euro=1000FCFA. Selon un diplomate européen, c’est pour apporter cette information aux chefs d’Etat de l’Uemoa qu’Alassane Dramne Ouattara a fait le tour de la sous-région la semaine dernière. Il a été mandaté, selon le diplomate, par le président français Nicolas Sarkozy.«En Afrique centrale, c’est à Denis Sassou Nguesso que la mission a été confiée d’informer ses homologues de la CEMAC mais aussi des Comores», ajoute notre source. Le diplomate assure que Sarkozy, compte tenu des problèmes que le Président sénégalais rencontre actuellement et surtout à cause de sa grande susceptibilité, a tenu à parler personnellement à Abdoulaye Wade lequel devrait informer son petit voisin Bissau-guinéen.Comme on peut s’en douter, cette mesure de dévaluation du FCFA est venue de la grave crise que traverse en ce moment l’Europe de l’euro et que seule, l’Allemagne supporte à travers ses caisses. C’est donc la Chancelière allemande, Angela Merkel, qui, selon nos sources, a demandé à son homologue français, Nicolas Sarkozy, de mettre de l’ordre dans les ex-colonies françaises avant qu’il ne soit tard. Mais si l’on regarde bien le schéma, il ne s’agit pas, à travers cette mise en garde de Mme Merkel, de sauver les économies des pays de la zone FCFA. Il s’agit bien d’aider la France à éviter de sombrer, ce qui pourrait plomber la zone euro, l’Allemagne ne pouvant plus à elle seule financer les déficits de cette zone.Mais qu’est-ce que la dévaluation du FCFA peut bien apporter à la France au plan financier et budgétaire ? Beaucoup, beaucoup trop même. Au travers de la guerre militaire qu’elle a menée ouvertement en Côte d’Ivoire pour renverser Laurent Gbagbo, la France a réussi à mettre sous l’éteignoir, tous les nationalistes et autres souverainistes dont le fondement de la politique est de redonner à l’Afrique, toute sa dignité. Laquelle devrait lui permettre de diversifier ses relations commerciales et politiques avec le reste du monde et non plus seulement avec l’ancienne puissance coloniale. Le cas de la Côte d’Ivoire est édifiant à cet égard. Aujourd’hui, tout semble dire que les accords de 1961, lendemain des indépendances, ont été réveillés. Les sociétés françaises ont récupéré tous les marchés. Bouygues est présent partout et il ne serait pas surprenant que, pour acheter désormais sur le marché mondial, l’Etat de Côte d’Ivoire passe forcément par l’Etat français. En d’autres termes, c’est en France que nous allons désormais acheter tout. Et comme tout cela se fait en devise (euro), nous allons dépenser beaucoup de CFA pour obtenir peu de produits. Ce qui arrangerait vraiment la France si l’on tient compte de l’ensemble des pays de la zone CFA qui vont acheter sur le marché français ou qui vont être obligés de faire transiter leurs marchandises par les ports et aéroports français. Si l’on ajoute à cela l’exploitation honteuse de nos ressources à laquelle se livre en toute impunité la France, on peut dire que le pari est gagné pour Paris de trouver les milliards d’euro qu’elle cherche partout pour combler son déficit. De l’avis d’un expert, les pays africains vont contribuer, avec cette mesure, pour 40% de leurs avoirs, au colmatage du déficit français.Comme en janvier 1994, lors de la première dévaluation, les pays africains qui font la manche recevront encore beaucoup d’argent des pays européens. Puisqu’il leur suffit de dégager 1 million d’euro pour que cela se transforme en 1milliard de FCFA. Parions ! Les hagiographes des différents palais présidentiels chanteront à l’unisson la fameuse chanson qui ne leur réussit pourtant pas : «Pluie de milliards !!!». Oubliant que cet argent est à rembourser non seulement avec des intérêts mais en devise. Conséquence, la dette des pays africains toujours sous la coupole de Paris va accroître de façon vertigineuse. Sacrifiant ainsi les futures générations africaines qui, une fois aux affaires, passeront le clair de leur temps à rembourser des dettes.Depuis que Ouattara est parvenu au pouvoir, les prix des produits alimentaires de première nécessité ne font qu’augmenter à la vitesse grand V. A partir du 1er janvier prochain, ça va être plus grave. La dévaluation ne peut nous servir que si nous exportons beaucoup. Tout le monde le sait. Tous les pays de l’espace francophone importent presque tout : produits manufacturés, riz, bois, poisson etc. A partir du mois de janvier 2012, c’est maintenant 1000 fcfa pour un euro. Au moment de servir le marché intérieur, les commerçants revendeurs devront tenir compte de cette nouvelle parité fixe. Les prix vont donc gonfler et ça va chauffer dans les marmites ! Le prix du carburant va suivre la flèche dans le sens verticale. Et on n’y pourra rien. Malheur aux pauvres populations africaines !

Réaction de

Hassan MAHAMAT-IDRISS:

Ma réponse :

Vous savez, cette situation n'est pas nouvelle. Déjà, les accords signés par les pères des indépendances et restés cachés, contiennent des aberrations graves, on peut observer entre autres, les clauses suivantes :

les nouveaux États indépendants devront déposer 65 % de leurs avoirs extérieurs (devises étrangères engrangées lors des ventes des matières premières) et ne disposeront que de 35 % pour payer leurs fonctionnaires, la santé, la défense, l'éducation....
Comme ces 35% ne peuvent suffire pour gérer les affaires courantes, assurer un bon fonctionnement de l'appareil de l'État, financer des projets en matière d'éducation, de santé, des infrastructures et de défense nationale, ces États se retournent vers la France pour demander une rallonge budgétaire et comme y a pas de rallonge pour eux, ils devront emprunter leur propre argent (rappelez-vous des 65 % de leurs avoirs extérieurs) détenu sur un compte spécial auprès du Trésor français. Résultats : Les États africains de la zone Franc s'endettent en empruntant leur propre argent et comme le système est bien ficelé, ils ne pourront jamais rembourser. Conséquences : le service de la dette augmente à une vitesse exponentielle. Les taux d'intérêt augmentent également en fonction du yo yo du marché financier international alors que nos économies sont exclues de ce marché financier international.

Il convient de rappeler que l'État français justifie la détention de ces 65 % par la fixation de parité du Fcfa par rapport au Franc français, par la convertibilité illimitée du Fcfa par rapport au Franc français et par rapport aux accords militaires qui ont imposé l'installation des bases militaires françaises en Afrique, qui sont par la suite, soutenues et financées par les États africains eux-mêmes. Le couac :  Depuis 2002, le Fcfa est arrimé à l'euro et pas au Franc français qui a disparu.

Pourquoi alors ces États africains continuent à laisser le Trésor français détenir 65% de leurs avoirs extérieurs alors que (logiquement et par effet mécanique) c'est la Banque Centrale Européenne (BCE) qui devra en principe assurer la convertibilité illimitée et la parité fixe du FCfa ?

Pour ce qui est de la prochaine dévaluation, hélas, ce sera le coup de grâce que la France va asséner à nos États. Sinon, économiquement parlant, le FCfa a déjà subi ce qu'on appelle une "dévaluation implicite" en janvier 2002 quand le Franc français a fondu dans l'Euro. Il ne fallait plus débourser 100 Fcfa pour avoir 1 FF mais il faudra désormais débourser 655,59 Fcfa pour avoir 1€. A ce moment là, on pourra dire que le Fcfa a été dévalué de + de 100 % de sa valeur fiduciaire. Voila la réalité. Nous imposer une nouvelle dévaluation conduit à reconnaitre que nous serions revenus au stade de l'esclavage sans même repasser par la case de la colonisation. Les africains vont désormais travailler pour la France et l'Europe, nourrir leurs populations et financer leurs économies déficitaires.

Dans ce cas précis, Alassane Dramane Ouattarra apparait comme un faire-valoir parmi tant d'autres chefs d'État africains. Par le passé, Houphouet et Senghor étaient au cœur du système mais n'avaient rien fait pour changer la donne. Avaient-ils les moyens ? Biya, Deby, Sassou, Compaoré, Wade, ATT, ... ont-ils davantage de moyens aujourd'hui que leurs prédécesseurs  ?

Faut-il que le peuple africain dans son ensemble se soulève comme un seul homme pour refuser ce traitement de cheval qui n'obéit à aucune logique économique actuelle ?

mercredi 12 octobre 2011

Lettre de remerciements!


Chers camarades et amis des réseaux RAPAD-CEMAC et REDID.
Je voudrais par le biais de ce message adresser mes vifs remerciements à tous ceux qui ont depuis les événements de Libye eu une pensée pour moi et en prière. Je voudrais entre autres, remercier tous les amis de mes réseaux sociaux pour les différents messages de soutien qu’ils m’ont transmis. Enfin je voudrais particulièrement dire mille mercis aux amis de France, de Belgique, de Russie, d’Allemagne, de Grande Bretagne , d’Amérique latine et des États-Unis et surtout à notre camarade Béni Toralta Laya du Tchad, qui n’ont sans cesse, depuis  le 17 février 2011 date du début de la guerre occidentalo-colonialiste et des traitres patriotes du CNT, manqué de m’appeler pour savoir si j’étais sain et sauf, pour m’encourager et pour aussi avoir des nouvelles du terrain. Que Dieu Tout-Puissant nous accorde tous une longue vie et nous accompagne dans notre prise de conscience pour relever le défi Africain et des peuples opprimés. L’Afrique, notre Afrique, est en train de descendre en enfer et le cycle infernal de la colonisation est en bonne marche sous notre regard passif.   
J’ai été témoin oculaire de la barbarie des coalisés de l’OTAN. J’ai été témoin de la sauvagerie animalière sur nos frères libyens mais aussi et en grande partie sur nos frères et sœurs du sud-Sahara orchestrée par les fascistes, xénophobes et pseudo-islamistes du CNT qui sont en passe d’être reconnus par l’Union africaine… déjà qu’au cœur de la plus haute barbarie sur nos frères traités de mercenaires khadafistes, certains de nos gouvernements africains les reconnaissaient déjà comme la nouvelle autorité de la Libye. Une grande honte pour le peuple Noir qui a tant souffert du colonialisme et d’humiliations de toute nature.  
L’histoire retiendra l’endurance et le martyrisme de tous ces enfants et femmes, ces vieillards et ces patriotes libyens qui sont morts sous les bombes des plus grands terroristes de notre ère, l’OTAN. L’histoire retiendra que l’échec de l’Afrique tant dans sa politique que dans sa résistance contre les percées coloniales revient aux Africains eux-mêmes. Je veux dire, à ceux-là mêmes, qui se disent être à la tête de nos pays pourtant ils sont des marionnettes à la solde du colon et donc pour eux, seuls les intérêts coloniaux priment sur nos destins collectifs.
Je me suis tiré de la gueule du loup. Désormais nous avons une voix, celle des opprimés. Nous sommes l’Afrique, la branche des indépendantistes, des autonomistes et des unionistes. Le colonialisme ne reviendra plus en Afrique. Tel est notre leitmotiv et nous devons le défendre jusqu’à la dernière énergie. Nous devons nous reconstituer pour la nouvelle bataille pour la libération de l’Afrique car comme vous pouvez ne pas vous en douter, nous ne sommes qu’au début de notre déclin. Et notre silence nous rendra coupable devant les générations qui nous précéderont.
Je suis désormais ouvert à tous… je n’hésiterais pas à répondre à toute vos sollicitations et à vous aider à mieux comprendre la situation qui se produit sur notre sol africain de la Libye.
Que vive notre résistance !
Gilbert Rocheteau.

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Réaction de Me Dominique, Mercredi 12 Octobre 2011 13h37:


Cher Frère,

Ta lettre est émouvante et, je le crains visionnaire.

Mais il ne faut pas désespérer. L’œuvre et la pensée du Guide ne peuvent périr sous les bombes fascistes. D'autres après nous prendront la relève, célébreront la Troisième Théorie Universelle et avec l'aide de Dieu conduiront les peuples à la victoire.

L'occident est vieillissant, corrompu, et se desséché. Il tombera à son tour, comme l'Empire Romain. La grande Union Soviétique a connu des tourments. Les idées ne se sont pas pour autant évaporées.

Tu as raison de parler des "pseudo" islamistes. Ce sont les médias à la solde des sionistes qui qualifient d'islamistes ces hordes de chiens qui ont vendu leur âme au diable. L'Islam n'a rien à y voir. Et la Chrétienté non plus.

Je demeure solidaire de ton combat.

A bientôt si Dieu le veut.

jeudi 8 septembre 2011

Lettre ouverte à Son Excellence Monsieur Jean Ping, Président en exercice de la Commission de l’Union africaine.


Lettre ouverte à Son Excellence Monsieur Jean Ping, Président en exercice de la Commission de l’Union africaine.


Monsieur le Président;
Je viens par la présente lettre vous exprimer, en tant qu’Africain soucieux du devenir de l’Afrique, mon indignation quant à votre politique au sein de la Commission de l’Union africaine. Cette indignation fait référence à votre gestion des deux crises majeures de ces derniers mois auxquelles votre commission a eu à faire face, la première la crise en Côte d’Ivoire et la seconde, en Libye  dont elles se sont soldées par des assassinats de masse, la deshumanisation de l’homme africain, de violentes répressions voire de graves violations de droit de l’homme et surtout l’humiliation flagrante d’un chef d’Etat africain et de son épouse, des personnes avec qui vous avez eu des relations fortes.
Je voudrais avant de porter mes observations sur votre politique, revenir sur mon rêve africain mon rêve pour l’Afrique, mon rêve d’être fier d’être noir comme je suis, dans ma peau et heureux de vivre et souffrir sur mon continent et que depuis votre gestion des crises sus-citées, je le vois brisé.
Le lancement de la création de l’Union africaine à Syrte le 9 septembre 1999 était pour moi le début du rêve africain. Je me suis dit, voila enfin, l’Afrique va se libérer du joug de la colonisation et de l’humiliation inimaginable dont elle fait l’objet par les puissances impérialistes. C’était pour moi aussi, le rêve de la fin du folklore africain des rencontres de l’OUA animés par les administrateurs africains de la France en Afrique. Je pensais comme mes amis des mouvements de la jeunesse africaine déjà à une organisation  décolonisée, forte et jouant le rôle d’union entre les peuples du nord, du sud, de l’est et de l’ouest de l’Afrique pour une ouverture réelle de l’Afrique sur le monde, pas par des images pathétiques de la misère, de la disette et des maladies sulfureuses mais par son poids économiques et sa bonne gestion des ressources naturelles pour satisfaire le rêve de toute notre génération, celles qui nous ont précédées et de celles à venir et, faire aussi que nous soyons joyeux, contents, fiers d’appartenir à l’Afrique comme nos frères et sœurs d’Europe, du Canada, d’Amériques et d’Asie. Je rêvais voir enfin que cela cesse la mort volontaire de mes frères et sœurs qui tentent à longueur de l’année l’aventure de la traversée de la méditerranée pour une vie meilleure en Europe ou se donnent en repas aux requins de la méditerranée. C’était cela mon rêve ! et je ne suis pas resté à ce stade j’ai œuvré et milité pour la renaissance africaine et de l’un de mes combats, ce fut la Charte de la jeunesse africaine dont j’ai avec mes amis de la jeunesse africaine jeté les bases à Bamako au Mali en 2005 et qu’elle traine aujourd’hui dans les administrations africaines sans effets réels, peut-être en document de bibliothèque.
Pour être honnête, monsieur le Président, depuis votre arrivée à la tête de l’Union africaine, tous mes amis combattants pour une Afrique unie se sont reculés et ont perdu l’enthousiasme d’avec votre prédécesseur. J’ai résisté, je suis resté sur les lignes à espérer que vous combleriez nos attentes avec votre esprit de grand diplomate, de visionnaire, d’homme à actions lentes mais à grands effets. Aujourd’hui, je rejoins le camp de mes amis qui ont quitté le bateau au même moment que le Président Alpha Omar Konaré. La crise en Côte d’Ivoire et puis en Libye me laissent comprendre que votre agenda et celui de l’Afrique sont opposés.
Monsieur le Président ;
Prouvez à l’Afrique que vous avez des bonnes intentions et que celles-ci sont réelles. Dites-nous que les Etats-Unis d’Afrique c’est pour demain. Dites-nous que nous sommes prêts pour la monnaie unique africaine, pour une armée africaine, un parlement réel africain, pour une identité unique en Afrique, la circulation des personnes et des biens du nord au sud de l’est à l’ouest. Donnez-nous des perspectives. Expliquez-nous pourquoi nos frères et sœurs sont morts en Côte d’Ivoire, dites-nous où sont passés le Président Laurent Gbagbo et son épouse. Parlez aux peuples d’Afrique, expliquez-leur leur futur, faites-les rêver, dites-leur où vous aboutirez au terme de votre mandat et expliquez-leur pourquoi tous ces morts en Côte d’Ivoire et en Libye et qu’est-ce que vous faites pour eux. J’ai des soucis immenses, des questions qui m’abondent et je voudrais que vous me donnez satisfaction et par-là, à toute la jeunesse africaine.
Monsieur le Président ;
Vous revenez de Paris où vous avez participé au sommet du Groupe de contact sur la Libye aux côtés du Président Sarkozy et tous ceux qui bombardent la Libye, donc l’Afrique. Vous avez été satisfait des résultats de la rencontre et au final, vous avez dressé votre bilan à travers votre communiqué de presse par la voie du Conseil de Paix et de Sécurité de l’Union africaine. Vous êtes désormais heureux de recevoir à Addis-Abeba, les membres du CNT, Conseil National de Transition libyen, siégeant à côté des présidents africains et des dignes fils de l’Afrique comme Robert Mugabe. Vous êtes très satisfait !
La Commission de l’Union africaine est vraiment dans une impasse. Elle ne sait même plus ce qu’elle veut vraiment. Elle n’a même plus d’horizon. Elle semble être à l’image de l’OUA. 
Au demeurant, le Président de l’Union africaine a totalement oublié qu’il s’était opposé à se rendre à Paris au mois de Mars 2011 lors de la première réunion de Paris qui a jeté les bases de la destruction de la Libye souveraine.
Quelques jours après les pluies de bombes qui se sont abattues du 19 au 22 mars 2011 détruisant tout l’arsenal militaire de la Libye et tuant de centaines d’innocents civiles libyen, le Comité ad hoc de Haut niveau de l’Union africaine dont fait partir Monsieur Jean Ping, Président de l’Union africaine, a été interdit de survoler l’espace aérien libyen par ce groupe de contact sur la Libye dirigé par la France, pour rencontrer leur homologue Kadhafi pour discuter de la mise en œuvre de la feuille de route de l’Union africaine. Les Africains, nos Chefs d’Etat en exercice, sont interdits de survoler leur propre espace aérien, sur leur continent…
Quelques semaines après, ce comité ad hoc a reçu l’autorisation minutée du Groupe de contact sur la Libye pour visiter la Libye et présenter sa feuille de route aux deux parties en conflit. Monsieur le Président, souvenez-vous de votre communiqué, vous avez exprimé votre quiétude sur la position de la Libye et de votre  ami Kadhafi de respecter la feuille de route de l’UA et de se mettre à l’écart de toute discussion et de l’autre côté, vous avez exprimé votre regret.
En effet, le regret était le langage diplomatique mais vous n’avez pas exprimé votre colère sur la façon dont vous avez été brutalisés à l’aéroport Begnin de Benghazi lorsque les renégats du CNT vous ont traité de nègres et que si vous tardiez sur leur sol, ils devaient en découdre avec vous comme ils l’ont fait dès le début de leur soi-disant révolution en égorgeant en pleine rue des Noirs comme vous. Sur les images des chaines de télévision, nous avons assisté au lynchage de votre véhicule par ces racistes, islamophobes et criminels de Benghazi donc du CNT.
Vous vous êtes opposés avec votre commission depuis le mois de février 2011 à toute intervention extérieure en Libye. Vous avez martelé cela à multiples reprises que la Libye est sur le sol africain et que c’est l’UA qui doit régler la crise libyenne. Les rencontres d’Addis-Abeba de mai 2011, de Malabo de juin 2011 confirme les positions régulières prises par l’UA et tous les Chefs d’Etat africain.
Avez-vous été une seule fois, entendu?
La supra-organisation africaine a été humiliée par la petite Ligue arabe et c’est sa décision qui a eu gain de cause et la Libye est passée de No Fly Zone, en champs de bataille et de ruine et, aujourd’hui la Libye est orientée dans une guerre durable dont les conséquences vont s’étendre dans les mois et années à venir sur toute l’Afrique et le cycle infernal de la colonisation va reprendre.  Que diriez-vous de votre bilan de passage à l’Union africaine ? Que c’est vous qui avez libéré la Libye ? La Côte d’Ivoire des dictateurs sanguinaires comme le peignent les génocidaires de notre continent que sont la France, la Grande Bretagne, l’Allemagne, l’Italie et les Etats-Unis d’Amérique qui n’ont pas toujours demandé pardon pour les millions de nos frères et sœurs, de nos grands-parents et aïeux qu’ils ont décimés et contraints à l’exile.   
Votre désir actuel de vouloir engager un processus de reconnaissance du CNT au sein de l’UA et par les Etats membres de l’Union africaine est un dénis de justice pour les victimes libyens, étrangers et africains morts innocemment sur le sol libyen dans un conflit national et une guerre internationale lancée par les pays impérialistes qui préservent leur intérêts sur l’Afrique que vous auriez pu éviter en  mettant en valeur l’Afrique, votre organisation, en imposant aux Etats-membres siégeant comme membres non permanent au Conseil de sécurité de s’abstenir de tout vote contre un pays africain quel que soit le sujet comme les pays permanents qui y siègent se font entre eux. 
Vous voulez ignorer que ces gens du CNT ont ruiné la vie des milliers d’africains, des enfants et des femmes qui vivaient en paix en Libye depuis plus de trois décennies, qui n’ont eu pour Libye que leur vrai pays et qui du jour au lendemain, se retrouvent sans repères. Voulez-vous ignorer que ces renégats et clowns libyens affichés  par monsieur Sarkozy viennent de commettre un génocide sur nos frères et sœurs libyens, noirs libyens et sub-sahariens que vous avez rencontrés pendant cette crise lors de vos précédents séjours en Libye à Bab el Aziziya la demeure du Guide libyen en les traitant de mercenaires de Kadhafi. Voulez-vous ignorer que vous devez en tant que premier africain, leur demander des comptes et lancer une enquête sur les disparus libyens et étrangers. Avez-vous ignoré votre très cher ami Kadhafi que vous consultiez à bout de champs sur les questions africaines ? Avez-vous oublié tout le soutien qu’il vous a apporté à votre candidature à la tête de l’UA ? Lui avez-vous poignardé derrière le dos comme l’a déjà fait l’un de ses amis président de l’UA… Où est passé le rapport de la Commission d’Enquête conjointe Union africaine et Parlement africain que j’ai personnellement reçue dans mon bureau à Tripoli ? Sur quelle base l’UA devrait se fonder pour recevoir le CNT à Addis-Ababa… élu par le peuple libyen ? Une émanation du peuple libyen ? Et la feuille de route de l’Union africaine, où est-elle ?
Monsieur le Président, quelle histoire voulez-vous laissé à la postérité africaine ?
Pour le moins, je vous fais tenir le rapport trimestriel de la Commission d’Enquête Non-gouvernementale que j’ai eu le privilège de gérer et j’ose espérer qu’il pourrait vous être utile.
L’Afrique va très mal. Et la Commission de l’Union africaine semble ignorer qu’elle doit donner des comptes aux peuples africains sur ses actions. L’Union africaine n’est pas seulement pour les Chefs d’Etat africain, c’est pour tous les africains, pour nous, pour tous ces africains déportés de gré ou de force que vous avez reconnus au sein de la 6ème région d’Afrique. A nous tous, vous devez des comptes. Aussi longtemps vous nous ignorerez, nous jetterons les bases d’une nouvelle Afrique différente de celle que vous percevez mais de celle que nous, Africains de l’intérieur et de l’extérieur, percevons. Nous voulons la liberté, la décolonisation, le retrait de l’Afrique des organisations internationales qui ne nous honorent pas, qui ne nous reconnaissent pas, qui nous méprisent. Nous refusons toute subvention extérieure et nous voulons l’Afrique pour nous Africains.
La jeunesse africaine dont je fais partie vous demande de lancer un forum de discussion sur le site de l’organisation pour donner une tribune libre aux Africains de toutes couches confondues. Nous vous demandons de sortir des arcannes de l’administration pour être plus prêt de nous. Ne démesurez pas notre silence car notre prochaine révolution ne sera pas annoncée.
Vous souhaitant bonne réception, je vous prie d’agréer, monsieur le Président, l’expression de mes sentiments distingués.


Gilbert NKAMTO
- Secrétaire général du Mouvement Démocratique Panafricain pour la Renaissance (MDPR)
- Co-Coordinateur de Synergie Jeunesse Afrique
- Membre partenaire du Réseau RAPAD-CEMAC

lundi 18 juillet 2011

Vrais panafricanistes face a Sarkosy: que faire?

Michel Lefebvre

S’il y a une chose que la France a très bien réussi dans ses ex colonies c’est l’aliénation psychologique de bon nombre d’intellectuels africains. Il n’est pas rare de trouver des africains au quotient intellectuel hors norme se complaire dans une attitude défaitiste lorsqu’il s’agit d’explorer les voies et moyens de la décolonisation économique de nos pays respectifs. La France s’étant assurée de la réussite de sa politique de domination psychologique sur une grande partie des élites africaines condition sine qua none de sa visée expansionniste brutale elle peut donc en 2011 à l’ère des nouvelles technologies de l’information et de la communication continuer sa politique d’asservissement du peuple africain à coups de mitraillettes et de missiles en tout genre. Comme l’a dit le Président Poutine c’est à une vraie croisade de l’occident contre les « sauvages » que nous assistons aujourd’hui . Croisade conduite sous la houlette d’un seul homme qui rêve de grandeur et de reconnaissance planétaire.

Sarkozy est l’homme qui veut perpétuer le cannibalisme économique de la France en Afrique mais sans la manière policée de ses prédécesseurs qui faisaient miroiter des choses à nos dirigeants avant de nous saigner. Sarkozy lui est si arrogant, si imbu de lui-même, si raciste, si avide de pouvoir et de reconnaissance qu’il ne s’accommode même plus de fioritures. Sarkozy pratique sa saignée économique concomitante à une strangulation de manière violente envers les africains. Il ne discute plus avec nous, il choisi un ou des collabos intérieurs et ensuite le(s) nous imposent violemment, brutalement et j’ajouterai même de manière génocidaire à coup de bombes et autres objets de la mort. Sarkozy nous viole dans notre amour propre et dans ce que nous avons de plus cher c’est-à-dire notre dignité. Mais s’il semble réussir pour l’instant c’est parce que comme toujours il y a des africains qui s’allient aux colons occidentaux dans leur  lutte d’asservissement perpétuel des autres peuples. A ceux qui croient que c’est mû par la volonté de démocratiser le continent qu’ils agissent de la sorte je poserai cette question « de qui le conseil élyséen de Libye pompeusement dénommé CNT tient-il sa crédibilité ? » les rebelles libyens ont-ils gagné des élections ? non.   Représentent ils vraiment le peuple libyen ? non. Alors au nom de quoi sont ils organisés, financés et armés par Sarkozy en violation flagrante de la résolution de l’ONU qu’il a lui-même fait voter? Tout mais certainement pas au nom de l’idéal démocratique du dictateur français. D’ailleurs la France n’a pas vraiment intérêts à voir la démocratie réellement s’instaurer en Afrique.


La France ennemie de la démocratie en Afrique francophone

La démocratie est couramment définie comme « un régime politique dans lequel le peuple exerce la souveraineté ». Le peuple souverain est donc libre de se doter des dirigeants de son choix à des périodes définies pour éviter l’instauration d’une anarchie institutionnelle qui n’aurait pour effets que de mettre à mal lesdites institutions. Ce même peuple ne devant pas non plus être obligé d’en changer tant que les dirigeants agissent pour son bien être. Si nous sommes d’accord sur cette définition alors nous reconnaitrons que logiquement le peuple étant détenteur exclusif de sa souveraineté, ceux qu’il choisi à un moment donné pour le représenter doivent lui rendre compte mais surtout agir pour son intérêt exclusif. Comme il est évident que la multiplication des interlocuteurs du peuple peut être source de troubles majeurs alors on décide d’une autorité suprême qui agit et dirige au nom du peuple par le peuple et pour le peuple.  Personnellement je pense que si 70% de tout ce qui est dit ci-dessus se réalise alors on peut dire qu’on applique la démocratie car la perfection n’est pas de ce monde.  Si l’Afrique francophone s’astreint à ce schéma il devient évident que les présidents africains ne seraient plus obligés de faire suite aux attitudes mafieuses des gouvernements français.

Pourquoi ?

Tout simplement parce que le Président qui devra son élection à son peuple et non à la France sera libre de gérer ses ressources naturelles pour le bien être de ce peuple duquel il tient son pouvoir et donc sa crédibilité. Il pourra donc dire non au bradage de ses ressources à vil prix, non au recours à l’endettement excessif proposé par les puissances occidentales et leurs organisations financières  comme panacée aux problèmes économiques à des présidents marionnettes, non au manque de considération et de respect de l’occident envers son peuple. Ainsi il pourra librement agir et le  peuple le lui rendra aussi bien. La symbiose entre le peuple et son dirigeant suprême conduira nécessairement au développement économique du territoire sous son autorité. Kadhafi l’a réussi en Libye comme l’atteste les lignes qui vont suivre et même la page wikipédia de la Libye : « les entretiens que nous avons eu ont témoigné de notre unité de vues sur les réalisations de la Libye et sur les principaux défis auxquels elle est confrontée. Les réformes ambitieuses des dernières années ont produit une croissance forte (…) Le défi principal est de maintenir le rythme des réformes en cours visant entre autres à réduire la taille de l’État. » dixit  Dominique Strauss Khan alors DG du FMI le 18 novembre 2008. Encore plus loin dans la même section on peut lire Le 15 février 2011, un rapport du FMI, résumé par son directeur, loue la bonne gestion par le colonel Kadhafi, l’encourage à « continuer d’améliorer l’économie », mentionnant son « ambitieux agenda de réformes ».   Le peuple libyen ne manquant de rien sauf d’un peu plus de liberté de parole il eût fallu d’autres choses qu’une guerre destructrice et ravageuse pour l’obtenir. Hélas Sarkozy en a décidé autrement tout simplement parceque la démocratie qui s’exerce au profit des africains n’arrange pas les politiciens occidentaux en général mais surtout français en particulier.

La démocratie en Afrique vu de Paris

Pour mieux protéger et sécuriser son systèmes mafieux Sarkozy comme ses prédécesseurs préfère faire élire des pantins locaux ou adouber des putschistes comme Présidents. Une fois le Préfet africain installé il est loisible à la France de lui faire accepter tout et n’importe quoi pour que son pouvoir soit garanti. C’est ce qui a été fait de tout temps et c’est ce qui continue aujourd’hui. Cependant il arrive de temps à autre que le système se grippe et qu’un intrus vienne menacer l’exécution de la symphonie française de pillage systématique du sous sol africain. Il y a un peu plus de 20 ans lesdits irrévérencieux étaient tout simplement exécutés ou mis sous l’éteignoir à la faveur d’un coup d’état  « salutaire »,  les putschistes reçus en grande pompe à Paris et le tour était joué.  Mais la prise de conscience des peuples  et de nombreux militaires africains rendant cette méthode de moins en moins efficace, la France (en réalité c’est tout l’occident qui le fait) s’adapte et  procède d’abord par la mise sur pied d’une rébellion qu’elle entretient et promène partout afin de la faire accepter. Ensuite suffisamment équipée cette pseudo rébellion est poussée/aidée (c’est selon) à prendre des territoires afin d’obliger le gouvernement récalcitrant en cas d’échec du coup d’état à des négociations qui conduiront tout droit à des élections qui se termineront par un braquage électoral . La France s’assure toujours d’être aidée en cela par une certaine élite africaine psychologiquement mise sous l’éteignoir par l’intelligentsia française. Et lorsque la supercherie ne passe pas comme en Côte d’Ivoire ou en Libye alors devant l’incapacité notoire de ses valets locaux à finir le travail, Sarkozy réprime violemment et sauvagement l’envie de liberté économique des dirigeants ivoiriens ou libyens avec ses armes de destructions massives sous de fallacieux prétextes.

Une fois le viol de notre dignité réussi, Sarkozy a vite fait d’installer un pouvoir fasciste à Abidjan qui applique des méthodes dignes de Staline (exil à l’intérieur des frontières dans des prisons inhumaines, brimades, tortures en tout genres, atteinte à la liberté de la presse, viol extorsions et autres intimidations envers les pro Gbagbo etc…) en ce moment en Côte d’Ivoire. Ce règne étudié de la terreur est un avertissement aux autres pays d’Afrique noire francophone à qui il viendrait l’idée d’un plus grand bol d’air frais. 

Que faire ?

Devant tant de mépris, tant d’absence d’égard et de considération mais surtout la non reconnaissance de notre légitimité à agir par nous et pour nous mêmes et le risque de voir l’Afrique noire francophone demeurée au même niveau de sous développement dans 50 ans, que devons nous faire?

Nous avons le devoir de réagir, nous avons le devoir de tuer en nous toute peur et de nous mettre au firmament des méthodes françaises pour engager la lutte, la vraie cette fois ci de la libération thttp://fr.mc279.mail.yahoo.com/mc/welcome?.tm=1310904691#Ins%C3%A9rer%20un%20lienotale de notre continent du joug économique occidental en général mais surtout français en particulier en ce qui concerne l’Afrique noire francophone.

Si nous échouons en Côte d’Ivoire alors on aura condamné à jamais l’Afrique noire. Est-ce ce que nous voulons ?