lundi 15 juin 2009

Voila comment Netanyahou se moque des Arabes et surtout des Palestiniens.

par Dominique Jourdain

Au moment où les médias occidentaux s'acharnent sur le gouvernement légitime d'Iran, le premier ministre Israélien se livre à une déclaration publique affirmant en substance qu'il n'admettait la possibilité d'un Etat Palestinien que "démilitarisé", et si ses voisins reconnaissaient un Etat Juif avec Jérusalem pour capitale exclusivement juive, et le maintien de la colonisation, et la renonciation du droit au retour.

Les premiers commentaires furent plutôt désenchantés: "un camouflet infligé à Obama".

Et puis comme si des consignes étaient passées, dès le lundi matin, les propos de l'Israélien étaient analysés comme constitutifs d'une avancée positive!!

A peine est-il question des propos que cette arrogance a déclenchés auprès de l'autorité palestinienne.

Quant à l'Union Européenne, dont chacun sait qu'elle ne dispose d'aucune autorité politique légitime permettant d'exprimer une opinion en matière de politique étrangère, les journaux de ce jour font savoir une satisfaction béate quant à la prise de position juive.

Vraiment il n'y a guère lieu de s'étonner de l'abstention massive des citoyens européens lors du scrutin récent pour l'élection des parlementaires européens.

La position de l'Europe telle qu'énoncée dans les médias aux ordres impérialistes est une mystification. Et les peuples ne pourront que prendre encore plus de distance pour ce qui est de participer aux simulacres de rites démocratiques.

jeudi 11 juin 2009

La Problématique de l’Histoire (en version anglaise)

The Problematic of the History

The History in itself despises the historic facts it imposes to us.

This is the consequence of the human being representation that shapes it, as to confer to, what he has premeditated in its mind. From one historian to another, both from the same contemporary epoch, their stories although demonstratives as they show on the same event are so different and do not delineate the History in its context as it comes to us. No one could really validate or invalidate the history as testimony of our existence in this earthly world.

More often, it happens that we take actions; these actions may be positive or negative it depends on how our alter ego considers them of good or evil. Sometimes in our breathing space, we are bewildered and isolated with no way out. Willing to strive to find out solution, we unfalteringly put our hands in the dough and at the end, we no longer know where to bend over. Life thus becomes difficult to elucidate even more that our mind is limited to weigh up the outlay of the matter.

How then a profane might integrate himself into this world to write down his name onto the History record? Before bringing out a kind of answer to this issue, it will be attractive to grapple with the philosophical thought of Jean Paul Sartre who defines mankind by his actions... but we must avoid to fall into his proper trap because, according to him, Mankind must be inspired by existentialist ethics… in other words doing action you should think at it well and while thinking, you should assume the full responsibility of the consequences that this may lead to. Mankind in the momentum is sure to write down its name onto the History record and thus becomes himself the depositary of the successive events that characterized his epoch.

It happens sometimes that we make and commit mistakes. Indeed, these mistakes are insignificant in our eyes but remain in regard of the History, indelibly mark that no one, as apostolic, Christian or Muslim can clean it to clean his history. Hitler and Mussolini were right in their time but the course of history came to show the contrary. This can only define a characteristic of our observation. However, in the 21st Century, is it again possible to circumscribe them in our history?

A sequestrated generation can only define its own way which is nothing other than a declaration of its existence. It is clear that no one can stand for himself; it needs as to vegetable yams fiber, a support. This support refers to others: the ego and to close, the alter ego. That’s why in our life, we must reserve a quota of faith to measure our service and our servitude to reach the pantheon of our History, our record-honors. That is where it’s our history.

At the time when the September 11, 2001 empowers the fight against terrorists, the world gave reasons for such country’s leaders as Bush to tracking terrorists. Basically ignorance took precedence over all, because it was at that real time that the entire world legitimized the hunt for witches which victims where poor countries fighting for their peace and sovereignty. Iraq as well as Afghanistan was under tracks. But today, there is no indication that the terrorists were hunted and captured or that Bin Laden and the Taliban are out of terrorism.

Ironically and as the reality usually comes late, the result nowadays is still a counterfeit as in the case of Captain Dreyfus that the French State hundred years later, recognized his innocence since he was convicted.

The history is proving that the real terrorists have been George W. Bush, Tony Blair, Ariel Sharon, and Ehud Olmert who peacefully are enjoying the rest of their life without being harassed or pursued to the International criminal court which is actually devoted for Africans and the poorest leaders of the third world whose for some, seek for freedom and autonomy for their people.

The history rather than being story of the real fact describing what had happened before us, what is happening at the time we are, is a weapon to draw world maps as shaped by the conquistadors and the imperialists.

History is not a victory upon knowledge for real causes, events and realities witnessing the existence on this earth. It is a counterfeit, a crime against knowledge, a dehumanization of the human being species. As science, it is a war against civilization, a conflict of existence opposing falsification of the reality and real testimony.

mardi 9 juin 2009

Omar Bongo Ondimba, le doyen de l’Afrique n’est plus : Paix à son âme.

Par Gilbert Rocheteau
09.06.2009

L’Afrique toute entière rend un grand hommage au doyen des Chefs d’Etat africain, le Président gabonais El Hadj Omar Bongo Ondimba décédé le 8 juin dernier à Barcelone en Espagne de suite d’un cancer, selon l’information officielle relayée par les autorités gabonaises.

Comme on a coutume de le dire en Afrique après le décès d’un homme, c’est une grande perte pour le continent car voila c’est un Sage africain qui s’en va avec toute une bibliothèque laissant derrière lui d’épouvantails problèmes, un peuple et tout un continent désespérés après l’attente de son retour au bercail depuis son internement à la clinique Quiron de Barcelone au mois de mai dernier.

Qui était cet homme politique africain ?

Appeler doyen par les Chefs d’Etat africain, El hadj Omar Ondimba est né en 1936 au Gabon dans la province du Haut-Ogooué à Lewai qui a été depuis rebaptisée Bongoville. Il était issu d’une famille appartenant à l’ethnie des Batéké et Obamba.

Dès l’âge mineur alors qu’il n’avait que sept ans, il perd son père. Mais sa famille le soutient convenablement dans la poursuite de ses études ; ce qui l’amena à faire ses études primaires et secondaires au Congo, puis après son service militaire, il rejoint d'abord les services secrets français, puis l'entourage de Léon Mba, président du Gabon à l’époque tout en travaillant comme Commis des postes.

En octobre 1959, il épouse Patience Dabany, une jeune chanteuse qui lui donnera trois enfants.

Après l'indépendance en 1960, il devint vice-président et bras-droit de Léon Mba, avant de lui succéder après sa mort en 1967.

En 1968, il fonde le Parti démocratique gabonais, socle du monopartisme jusqu'en 1990.

En 1965, il entre dans la Franc-maçonnerie, se fait baptiser catholique et obtient une audience avec le Pape Paul VI.

En 1973, il se reconvertit à l'Islam sous les auspices du Guide de la révolution libyenne, le Colonel Mouammar Al Kadhafi et prend le nom d’El Hadj Omar Bongo.

Le vent de la démocratie occidentale qui secoua toute l’Afrique en 1990 l’obligea à abandonner le monopartisme à la suite de la conférence nationale qui le fit instaurer le multipartisme. Très bon animal politique, il se complaisait dans cette nouvelle reforme et pour garder son pouvoir et sa chaise, il sut à travers le temps de cette démocratie, jouer le jeu de l’occident particulièrement celui de la France de Jacques Chirac.

En 2004, il ajouta le nom de son père au sien et se fit désormais appeler Omar Bongo Ondimba.

Depuis l’avènement du multipartisme, le doyen Omar Bongo Ondimba a été réélu le 27 novembre 2005 avec 79,18 % des suffrages selon les résultats officiels.

L’Afrique a connu son fils comme quelqu’un de direct, quelqu’un qui ne passait pas par quatre chemins pour dire ce qu’il avait à dire que ce soit entre ses pairs africains ou avec le peuple gabonais ou même avec ses adversaires politiques sur la scène politique nationale gabonaise.

De la mort d’Edith à celui d’El Hadj Omar…

La mort a toujours une signification profonde en Afrique. On ne meurt jamais pour rien encore quand on s’appelle El Hadj Omar Bongo.

Avant de nous intéresser à la mort de notre Vieux, intéressons-nous d’abord à celle de la maman gabonaise.

C’est le 14 mars 2009 à 16h20 GMT, que la maman gabonaise et fille aînée du Président en exercice du Congo Brazzaville Denis Sassou Nguesso, Édith Sassou Nguesso, décède à Rabat au Maroc, à l'âge de 45 ans des suites d'une longue maladie.

Madame Edith Lucie Bongo Ondimba, est née le 10 mars 1964 à Brazzaville en République du Congo. Elle était titulaire d’un doctorat en médecine depuis 1989.

En août 1990, elle épouse le Chef de l’Etat gabonais. Une union qui fait du bien, la pluie et le beau temps entre les deux pays (le Gabon et le Congo-Brazzaville) et entre les deux grands amis de la Françafrique et Chefs d’Etat africain. Certaines langues s’étaient même aventurées à dire que le Congo-Brazza et le Gabon tendaient vers une fusion tant le degré d’amitié entre les deux peuples, étaient inviolables.

Très tôt, ces relations tombent dans la désuétude surtout à partir de 2005 où ca se dit sous les arbres la liaison que madame la Présidente aurait gardé avec un des dignitaires du régime de son père. Ce qui apparemment n’était pas du goût du Vieux car c’était là une haute trahison de son intimité.

Comme cela se dit toujours sous l’arbre, le Vieux aurait appelé son beau-père pour lui faire part du dessous de sa fille avec quelqu’un de sa cour ce qui n’aurait vraisemblablement pas arrangé les relations entre les deux amis, le beau-père prenant d’une manière évidente le côté de sa fille. D’où les relations tumultueuses de fin 2005 début 2006 entre les deux amis et ce serait là où serait partie la mort de la maman gabonaise. D’aucuns disent même que le Vieux aurait fermé le sort de sa femme puisqu’il n’arrivait plus à la contenir et qu’il aurait prévenu son beau-père.

Ce qui semble donné affirmation à ce « on dit » c’est que évidemment depuis 2006, Edith n’est apparemment plus réellement apparue sur la scène politique gabonaise pourtant elle était connue comme une femme disponible, forte toujours très proche de son mari et soutien indéfectible de celui-ci. Elle a été tour à tour hospitalisée en France puis au Maroc où elle a enfin rendu l’âme le 14 mars 2009.

Une mort qui ne devait pas être sans vengeance !

Il est clair que les choses ne devaient pas s’arrêter là. Et les politiques ont su jouer le jeu pour ne pas faire paraître l’histoire au grand jour. Mais ce qui était visible à l’œil nu, c’est l’absence de réelle cordialité entre les Présidents gabonais et congolais rendus à Rabat le 15 mars pour veiller le corps d'Edith.

Et depuis cette date, on n’avait plus vu les deux grands amis d’hier ensemble jusqu’à ce que celui-ci rende l’âme.

Edith a été inhumé au Congo et non pas au Gabon… ce qui a mon avis soulève bien des interrogations bien que les deux pays se sont expliqués sur cette raison : « A la demande de la famille Nguesso et dans le souci de s’en tenir au strict respect des us et coutumes «Mbochis», les familles Bongo Ondimba et Sassou Nguesso ont décidé, après concertation, que les obsèques se dérouleront au Gabon et au Congo et que l’inhumation se fera à Edu, terre ancestrale de feue Docteur Edith Lucie Bongo Ondimba » Gabonews du 17-03-2009.

Cette mort d’Edith a fait tellement mal au Président congolais Denis Sassou Nguesso au point où certains congolais se sont surpris sans s’en cacher. Il aimait plus que tout au monde sa fille sans doute peut-être parce qu’elle détenait nombreux de ses secrets ou parce que c’était elle le trait d’union entre le Gabon et le Congo ou parce qu’il ne fallait pas que ce soit elle… « Pourquoi Edith… pourquoi Edith? » lamentait-il ! On se demanderait toujours pourquoi… Serait-ce donc aujourd’hui la réponse ? En tout cas, l’histoire nous le dira.

La France est un couteau à double-tranchant.

Aujourd’hui en Afrique, c’est tout le continent qui en pâtit de l’absence de cet homme qui nous était si cher, surtout lorsque le continent fait face à des sujets épineux et qui nécessitent une décision martiale. Je veux évoquer des dossiers cruciaux comme celui de la Côte d’Ivoire, du Togo, du Tchad, de la RCA, du Congo-Brazza et de la RDC sans oublier tant d’autres dossiers africains. Depuis les indépendances en 1960, il a été toujours là et en 1963, il a joué un grand rôle pour faire basculer le courant intégrationniste et entrainer l’Afrique vers l’OUA avec tous ses soubresauts.

Comme Houphouët Boigny, il a servi la France avec âme et passion.

Installé par Jacques Foccart, secrétaire général de l'Élysée aux affaires africaines et malgaches de 1960 à 1974, il s'était lié d'amitié avec de nombreux dirigeants français, de tous bords, et a été reçu à l'Elysée par Georges Pompidou, Valéry Giscard d'Estaing, François Mitterrand, Jacques Chirac et plus récemment Nicolas Sarkozy sans compter quelques rencontres avec certains hommes politiques français dont Jean-Marie Le Pen et François Bayrou.

Le Gabon est militairement lié à la France par des accords de défense aux clauses secrètes; cette dernière y stationne par ailleurs en permanence plusieurs centaines de soldats d'élite.

Depuis l’arrivée de Nicolas Sarkozy aux affaires en 2007, la France n’a pas manqué un seul instant de jeter l’opprobre sur cet homme qui a sacrifié l’Afrique pour élever haut la France dans le monde.

D’abord avec l’ex-secrétaire d’Etat à la Coopération Jean-Marie Bockel pour qui, il était temps de signer l’acte de décès de la Françafrique qui a longtemps écumé les populations africaines et noircit le pillage sur les ressources naturelles du continent.

La réaction du Président gabonais sur les velléités du Président français et de son gouvernement avait suscité un émoi chez ses pairs de la Françafrique, ceux-là que la jeunesse africaine culpabilise pour être complices du pillage des biens du continent au détriment de la France lorsque le Vieux jugeait les propos de Jean Marie Bockel d’arrogants et irrespectueux des partenaires.

Jean Marie Bockel venait de porter là un sérieux coup au continent noir même si quelques temps après il était évincé contre Alain Joyandet. Les media français depuis lors ont trouvé la boîte de pandore pour leurs informations dont les grands titres visent Bongo, Sassou, Obiang etc… comme pour signifier que ces dirigeants africains étaient devenus des parias aux yeux de la France de Sarkozy.

D’où les grandes humiliations du Président Bongo sur la place publique internationale entre autres :

* En janvier 2008, le journal Le Monde révèle la liste des biens mal acquis supposés en France du président gabonais et de sa famille... plus de 33 appartements et hôtels particuliers équivalent à plus de 150 millions d'euros. Ces informations sont issues de l'enquête de la police française qui faisait suite à la plainte déposée en mars 2007 par trois associations françaises (Survie, Sherpa et la Fédération des Congolais de la Diaspora) pour recel de détournements de fonds publics.

* Le 13 février 2009, Omar Bongo Ondimba voit certains des comptes bancaires qu'il détient en France saisis par la justice française, conformément à une décision de la cour d'appel de Bordeaux. Cette décision intervient suite à une affaire d'escroquerie aux dépens d'un chef d'entreprise français. Ce dernier, en différent commercial avec le président gabonais, a été emprisonné au Gabon en 1996, et sa famille a dû verser une somme de plus de 450 000 euros à M. Bongo pour le faire libérer, versement « indu et soumis à restitution » selon la justice française.

* Le 30 mars 2009, ouverture d'une enquête sur des comptes qui appartiendraient à Édith Bongo, soupçonnée d'avoir servi de prête-nom à Omar Bongo et Denis Sassou Nguesso auprès de plusieurs établissements bancaires, afin de dissimuler des capitaux provenant de détournements de fonds publics à Monaco, enquête qui fait suite au courrier de l'association Sherpa au prince Albert II et au procureur de Monaco demandant l'ouverture d'une information judiciaire et le gel des avoirs financiers à Monaco d'Édith Bongo.

La France sur Sarkozy à travers ses actions faisait comprendre très bien aux peuples africains qu’elle n’a pas de sentiment et que tout ce qui l’intéresse c’est son intérêt, peu s’en faut les bienfaits qu’un individu fut-il noir aurait fait pour rendre service à la puissance coloniale, elle reste et demeure un couteau à double-tranchant qui ne saurait hésiter de faire des ravages puisqu’à droite ou à gauche, il n’y a qu’une solution unique: Préserver les intérêts de la France quoiqu’il vaille !

Au demeurant, la mort du Président gabonais nous interpelle. Surtout les fauves de la vie politique nationale et africaine. Le doyen meurt mecontent et trop déçu de la France dont on ne sait si elle rétrocédera au Gabon, tout le bien matériel et financier qu’il détenait là-bas.

Le doyen meurt loin du Gabon, loin du continent dans un pays situé dans la zone tampon entre la France et le Maroc. Sa mort était restée jusque-là une devinette car ni l’Espagne ni le Gabon ne voulait prendre le risque d’informer au quotidien de l’état de sa santé. N’eurent été les medias français qui tentaient de créer la polémique pour susciter l’opinion publique pour savoir de l’évolution de sa santé, ca serait resté un Mystère bien que l'alibi recherché par ces media était faire un mea culpa de leurs agissements.

De tous ces hommes d’Etat africain qui sont morts sous mes yeux, nul d’entre-eux n’est parti à cœur joie avec la France. Et pour le doyen Omar Bongo, c’est encore trop blessant aussi longtemps que le peuple africain ne réagissait pas sur le stationnement de la force mobile française au Gabon à cause du respect qu’on lui devait.

Omar Bongo Ondima, lâché par la France de la Françafrique.

Primo, l’homme qui a tant servi la France - des services secrets à la politique française en Afrique, du service rendu à la France dans le pillage des ressources gabonaises et au-delà africaines à sa servitude dans la franc-maçonnerie, du financement occulte des campagnes électorales en France - a lui-même, dans ses derniers jours compris qu’il ne pouvait pas compter sur ce pays qui l’avait placé à la tête de l’Etat gabonais depuis 1967. Il a pris tous ses égards pour partir mourir loin de la France, dans un pays qui n’a presque pas d’histoire avec le Gabon.

Secundo, le peuple africain, en fait la nouvelle génération a su depuis 1990 qu’elle ne pouvait plus jamais compter sur la France et qu’il fallait donner le temps pour que ces vieux maniaques de la politique françafricaine de la France en Afrique quittent le devant de la scène pour qu’ils règlent leurs comptes avec la France. Et l’exemple de la Côte d’Ivoire n’a échappé à l’œil de personne. La mort du doyen africain en Espagne peut une fois de plus témoigner de la haine qu’on peut avoir de la France lorsqu’on a passé son temps, toute sa vie et toute sa carrière comme Senghor à élever au panthéon de l’histoire, la France orgueilleuse auréolée par son histoire de colonisation sur le continent noir.

Tercio, il reste que le départ du Vieux augure la fin d’une époque. L’époque de la gloire de la France en Afrique. Autant je dis au doyen africain que son âme repose en Paix, autant j’appelle ses pairs de l’Afrique à utiliser le peu de temps qui leur reste pour construire des grands hôpitaux et des grandes cliniques dans nos pays car c’en est de trop, j’ai honte que nos hommes d’Etat qui ont fait la pluie et le beau temps sur le continent tant en bien qu’en mal, continuent d’aller en hexagone laisser leurs restes. Cela coûte tellement cher aux contribuables le rapatriement des corps vers nos sols surtout que jamais dans l’histoire, aucun des dirigeants des pays colonisateurs n’est décédé en dehors de son pays. Il faut que cela cesse en Afrique !

Quarto, j’adresse mes sincères condoléances à tout le peuple gabonais, à mes amis de Libreville qui avaient tellement d’estime pour leur Président. Il était pour le Gabon plus un père qu’un Président et savait être à l’écoute du peuple. C’est ce qui faisait qu’on dise de lui, d’un homme direct. Le plus difficile est à venir mais la nation gabonaise ne tombera pas sur les tentations de l’empire français qui depuis quelques temps semblent ne rien contrôler sur place à Libreville et cherche quoi que vaille à créer la tempête. Le peuple devrait être trop vigilent car c’est le moment où plus que jamais il doit être attentif et prêt à combattre le colon et tirer le diable par la queue pour rendre ici un hommage à l’endroit du très engagé et illustre musicien Alpha Blondy!

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Quelques repères.

* Gabonews le site Internet gabonais du 17-03-2009
* Françafrique: La rupture en débat, Par Marianne ENAULT, Le JDD.fr Vendredi 18 Janvier 2008
* http://fr.wikipedia.org/wiki/Omar_Bongo_Ondimba#Biographie

dimanche 7 juin 2009

Il m'a fallu du temps.

Je croyais les comprendre mais j'étais encore trop petit et naïf pour mesurer leurs paroles. C'est qu'en effet, j'ai passé mon enfance à côtoyer les Anciens et à les aider dans leurs tâches quotidiennes. Ils passaient le clair de leur temps à me réciter l'épopée et la gloire de telle famille ou de telle tribu et comment ils avaient combattu aux côtés des Allemands pendant la première guerre mondiale, et aux côtés des alliés pendant la deuxième guerre mondiale. Comment ces gens étaient malingres et couards, et comment ils leur demandaient de faire lorsqu'ils s'éloignaient de leur chef de troupes et se retrouvaient avec les Blancs du même rang.

C'était fabuleux car disaient-ils, nous les regardions avec compassion et ignorions la rancune, car notre objectif était, qu’après ce champs de bataille, nous devrions retourner dans nos familles et leur demander de quitter nos terres. "Fils, me dit un ami à mon père - Paix en son âme - nous avions été incapables de nous construire nous-mêmes car, ce que nous disions dans l'antichambre, l'étranger était au courant le lendemain et tous, nous nions l'un après l'autre".

Mon séjour à l'école occidentale m'a permis entre autres, de comprendre quelques éléments de notre Histoire. Mais ce que je n'ai toujours pas compris, c'est que, j'ai passé mon temps à étudier comment j'étais nègre, comment les autres m'ont colonisé, comment mes parents se sont défendus contre les impérialismes occidentaux, quelles belles cités et quels beaux monuments ils ont construit dans leurs pays et comment les Blancs sont sages, intelligents et créatifs. J'étais impressionné!

Au même moment, on m'enseignait ce que c'est que la dictature et les régimes dictatoriaux. Alors même que je n'ai pas encore achevé de les apprendre, c'est la démocratie et les régimes démocratiques qu'on m'impose. Je veux bien les comprendre, on me dit, non! Tu ne peux rien comprendre; la démocratie, c'est pour ceux qui n'ont pas faim.

Pendant que je me bats donc pour chercher à manger, on me dit encore non! Tu ne peux pas te battre comme-çà, tu es malade. Tu es atteint de la maladie du siècle, et, tout à coup, on m'envoie des gens pour me montrer comment je dois désormais faire pour éviter cette maladie du siècle.

De nombreuses maladies m'écrasent – mes soucis, ma pauvreté matérielle et culturelle, le pillage de mes ressources naturelles, l'assassinat de mes frères innocents pour préserver la démocratie – mais c'est du SIDA seulement, qu'on m'accuse. Je veux bien l'accepter, oui, j’avais voulu qu'on m'apprenne d'abord à détruire le paludisme, la typhoïde, la lèpre, le rhumatisme qui m'empêchent de grandir; mais ce sont les préservatifs qui m’ont été proposés.

Je me suis mis à voyager. Je suis allé d'abord rendre visite à mes compatriotes, dans mon propre pays. C'était la joie et les retrouvailles, je croyais chaque fois me retrouver au sein de ma petite famille. Or, je n'avais jamais rencontré ces personnes dont je rendais visite pour la première fois.

J'en ai profité pour me rendre aussi chez les voisins de mon pays. Là-bas, pour une autre fois, je pensais être chez-moi mais très tôt j'étais traité en étranger. Ce qui m'avait frappé, c'est que les "pauvres gens" éprouvaient de la compassion pour moi, mais les gardiens de la sécurité m'appelaient étranger... J'étais donc étranger dans mon propre continent.

Cependant aussi, mes multiples voyages à travers mon continent m’ont appris beaucoup de choses. Ce que je n'aurais pas su en restant dans ma pauvre cité. Partout en Afrique, il y a ceux qui vous accueillent sans chercher à savoir d'où vous venez, il y a d'autres qui vous abordent parce qu'ils veulent mieux vous connaître, d'autres qui vous craignent et d'autres par contre qui vous haïssent tout simplement. Même le bourreau, le conscient, est gêné de vous demander les papiers. Il a ras-le-bol de faire souffrir son compatriote africain pourtant, la Loi de son pays le lui autorise.

J'ai cherché à comprendre tout un chacun. Les tristes visages m'ont souvent amené à couler les larmes. Ils me disent beaucoup de choses… C'est qu'en fait, la confiance s'est trop détériorée au fil de ces quarante dernières années d'après les indépendances.

Partout, nul ne veut rien entendre car la trahison a été celle de tous contre tous au profit des mêmes colons. C'est ce que j'ai fini par comprendre. Il m'a fallu du temps pour l'interpréter ainsi.

Je ne comprends pas aussi pourquoi le pouvoir est sucré aux uns et amer pour les autres… Je ne comprends pas pourquoi, comme je suis contagieux, maladif, sous-développé, bon-à-rien, on ne peut pas me laisser tranquille ou partir de chez-moi. Il me faudrait encore du temps pour le comprendre… Je ne comprends pas toujours pourquoi nous ne pouvons pas dire non à ceux-là, ni comment ils nous expédient de chez-eux comme un colis quand nous avons abusé de leur espace, pourtant, ils sont libres chez-nous. Certainement, je le saurais un jour … un jour! … Il me faudrait encore du temps.

samedi 6 juin 2009

L’être de l’homme et le regard sur l’Afrique!

En son temps, Dilthey disait : « On comprend la Nature mais on ne comprend pas l’homme » Le philosophe avait ainsi observé qu'il était plus facile pour lui de comprendre la nature dans toute sa complexité en expliquant les lois qui planent au-dessus d’elle qu’il était encore très compliqué de comprendre le comportement de l’homme dont il est et dont est l’autre. Cela était aussi le cas de ces autres penseurs pour qui l’Homme est un animal politique, un être ondoyant, malléable, réfléchi et controverse. Il est évident que l’Homme est ce qu’il est, et dont on ne peut véritablement pas apporter une définition apodictique sur sa personne; Néanmoins il est dominé par des facteurs cognitifs réels qui font de lui une référence à la fois positive et négative. Ce qui explique l’histoire du monde jusqu’à nos jours avec ses contrastes.

Cela dure depuis longtemps que l’Homme a fourni des efforts considérables pour lutter pour l’amélioration progressive de sa condition d’existence. Ses recherches, pour la plus part accentuées en Mathématiques vont glisser comme un démon dans les recherches de la Science et des techniques nouvelles utiles pour l’amélioration de notre condition de vie. Mais si les Mathématiques ont fait de l’Homme le maître et le possesseur de la nature comme l’avait constaté René Descartes, il n’en demeure pas moins qu’elles ont fait de lui un esclave de la Machine. Ce qui justifie pourquoi le savoir rationnel de l’homme devient inexplicable lorsque la raison s’élève et aux inventions les complications de leurs significations. L’Homme en tant que sujet ontologique reste un loup pour son semblable lorsque les intérêts individuels priment sur le commun. L'on pourra ainsi comprendre pourquoi le monde est si en effervescence lorsque le jeu des intérêts entre individus, entre Etats et entre Nations est contrarié ou faussé. Bref, l’Homme dans sa nature est d’un hermétisme absolu qui ne laisse aucune certitude sur son appréciation psychologique profonde. La définition significative de l’Homme demeure un problème majeur; ce qui complique sa connaissance et explique la prévalence des conflits idéologiques, des querelles, des luttes sanglantes, des guerres fratricides imputant de nombreuses et désastreuses conséquences négatives, de nombreux actes néfastes et de grands antagonistes politiques dans le monde.

Pourrions-nous expliquer les causes qui ont déclenché les deux grandes guerres mondiales de 1914 à 1918 et de 1939 à 1945 au courant desquelles le monde a perdu des vies humaines innombrables, enregistré des dégâts matériels importants ; pourrions-nous expliquer rationnellement pourquoi la Société des Nations(SDN) avait été incapable de stabiliser la chaude atmosphère politique qui animait les Relations Internationales de l’époque ou la disparition de cette même Société des Nations; ou alors pourrions-nous expliquer légitimement la mascarade politique de l'ONU(Organisation des Nations Unies) qui en apaisant à gauche réchauffe à droite le paysage politique international sous sa politique de deux poids deux mesures ; pourrions-nous expliquer les bombardements américains en Asie, la conquête de l'hégémonie israélienne sur ce qu’il considère sa Terre Sainte ; l’occupation et l’intrusion des Etats Rwandais, Ougandais, Burundais entre autres au Congo-Démocratique, les émeutes d’Algérie ou alors enfin pourrions-nous expliquer la confiscation des pouvoirs politiques par des jusqu’au-boutistes du pouvoir et des colons?

Globalisation ou alors Mondialisation ! Quel terme aussi cher aux USA et à l’ONU derrière lesquels se cache le fameux groupe des 8 ou groupe de 20 ? Au 21e siècle, le monde, et l’Afrique en particulier se demandent où est cette mondialisation et où est-ce qu’elle va si l’émergence de cette politique n’est de huer l’Afrique en la hissant au panthéon des grands disciples de la Famine et du Sida.

Si par plaisir on peut accorder avec l’ONU qu’elle a œuvré pour la Paix et la Sécurité dans le monde en général et en Afrique en particulier, qu’elle a accompagné l’indépendance des Etats du continent et qu'elle a géré les différents conflits locaux et sous-régionaux, nous pouvons finir par conclure que les guerres naissent dans l’esprit des Hommes et que c’est dans ce même esprit que naissent les défenses de la Paix (devise de l’UNESCO). Mais cette Paix; est-elle pour les autres alors ? Où est-ce qu’elle distinguerait ses membres ? L’exploitation tous-azimuts des ressources minières et naturelles de l’Afrique, les effets pervers des aides tournées en dettes, l’aide au suicide collectif - dose du châtiment des colonisateurs - sous le regard passif et complice de l’ONU et de ses organismes, ramènent-ils le continent dans un climat de Paix?

L’Afrique et les africains d’aujourd'hui doivent être conscients de la charge du destin qui pèse sur eux. Nous avons le droit et le devoir de décrypter les réalités et de dénoncer. Nous avons cet absolu, le droit de savoir et le souci de dire la vérité car il s’agit pour nous de réaffirmer notre détermination à poursuivre le combat commencé depuis des décennies pour l’élargissement des espaces de liberté dans cette Afrique en manque d’émergence.

Nous sommes unanimes que le droit de savoir passe nécessairement par l’accès au savoir qui suppose du moins que l’on sache lire et écrire. La Mondialisation tant saluée par les uns et si redoutée par les autres, s'impose à nous désormais. Il nous est particulièrement indéniable de coopérer sans les autres si nous voulons aller au-delà de nos réflexions surtout en ce moment où ailleurs les grands ensembles se consolident pour faire face aux difficultés économiques qu'imposent les Américains voire les puissances occidentales. Au demeurant, le plus important n’est pas de demander aux uns ce qu’ils ont fait pour l’Afrique jusque-là mais plutôt il doit s’interroger sur la façon dont il peut apporter sa contribution à cette pierre qui manque pour l’édification du continent au faîte de l’Histoire.

Nous sommes déjà en pleine expansion du 21e siècle; un siècle qui succède à celui des guerres fratricides pour l’hégémonie politique d’une part, la conquête des libertés d'autre part; un siècle fait de grosses tractations politiques qui ont ruiné un continent déjà appauvri par l’esclavage et la colonisation; un siècle de dictature, d’anarchie, de despotisme et d’arbitraire derrière lequel sont disparues les mémoires politiques africaines: Patrice Lumumba, Abdul Nasser, Kwame N'krumah, Ernest Ouanji, Sékou Touré, Thomas Sankara et tant d’autres, et surtout l’innocente population juvénile morte pendant les combats de/pour la Liberté. C’est à raison si quelque part le fondateur de JEUNE AFRIQUE, l'un des artisans de la lutte pour la libération de l’Afrique, Bechir Ben Yahmed écrivait : « Un pouvoir qui ne change pas de titulaire ou au moins de forme, lasse et se casse et tout commence à tourner à vide… un pouvoir ou une situation qui se fige pendant une génération finit par voler en morceau » Ce qui a fait que dans les années 90, un grand vent de démocratie a soufflé sur tout le continent et a pris au dépourvu certains pantoufles et empereurs africains qui n’avaient jamais pensé qu’ils pouvaient faire roter l’exécutif d’un Etat, en laissant d’autres qui continuent toujours à le manipuler.

La Démocratie, dont la souveraineté appartient au peuple et à lui-seul est loin d’être mise en valeur sur le continent. D’où la raillerie de certains européens pour qui : « la démocratie est un luxe pour l’Afrique » autrement-dit, l’Afrique se sent mieux à l’aise dans la dictature. Une parmi les différentes diatribes qui spéculent sur l’Afrique. A elle d’en prendre conscience et de mesurer.

Africains de l’intérieur, africains de la diaspora, le défi économique de l'Afrique, les progrès du développement passeront jamais par l’assistanat et non plus par les hôtes américains et occidentaux ou encore moins asiatiques. Nous avons pour devoir de dominer notre politique pour dominer les politiques étrangères sur notre sol, l’Afrique est le grenier du monde.

jeudi 4 juin 2009

PAN-AFRIQUE: Le Prix de la Liberté.

Le Prix de la Liberté.

Aucun peuple du monde, même ceux considérés aujourd'hui comme de grandes démocraties, dans toute son histoire n'a obtenu gratuitement la liberté …celle-ci se conquiert et s'acquiert avec âpreté et parfois même à travers des bains de sang, des émeutes et même des génocides.

Il n'est pas opportun de faire une analyse sur le concept "des Conquêtes de Liberté" ou de citer exhaustivement tous les pays qui sont passés par-là puisqu'en effet au moins 2/3 des nations du monde ont conquis et continuent jusqu’aujourd'hui à conquérir leur liberté.

Notre démarche panafricaine est une ligne de combat; loin d'être un combat armé c'est un combat idéologique, un réveil de l'Afrique endormie et une impulsion de la jeunesse consciente Africaine vers l'Action.

L'Afrique a tant souffert des douleurs précoloniales, coloniales et néocoloniales… Chaque fois, ce sont les Jeunes qui sont sacrifiés et dépossédés de leur savoir culturel et de leur valeur ontologique.

L'Afrique a du mal à décoller parce qu'elle a été prise dans un piège colonial avec certains leaders politiques extravertis (qui sont manipulés de l'extérieur). Elle a été victime de lâcheté parce que les Hommes se sont servis d'elle au lieu de la servir. Elle voudrait sortir de ce mutisme mais elle est sous l'emprise des pouvoirs séculiers de politiciens imbus de leur vision égocentrique au détriment de leur peuple.

Les hommages se rendent pour l’histoire…

- Hommage aux Jeunes Africains de l'intérieur et de l'extérieur qui se sont battus au prix de leur sang et qui continuent à se battre pour la cause de l'Afrique.
- Hommage aux artistes (musiciens, journalistes, poètes, écrivains, et peintres) qui ne cessent de caricaturer l'Afrique au crible de leur voix et de leur plume pour dire ce qu'elle doit être.
- Hommage aux Jeunes enfants victimes des guerres, des génocides, enrôlés dans des champs de tir sans leurs avis.
- Hommages aux leaders politiques qui ont permis la ratification de la Charte de l'Union Africaine.
- Hommage aux martyrs et aux héros politiques Africains.
- Hommage à Nelson Mandela, à Mgr Desmond Tutu, les symboles vivants de l'Afrique.
- Hommage au Guide de la Révolution Libyenne, Mouammar El Kadhafi pour son bravoure pour l'union du continent.