samedi 21 mai 2011

La croisade contre la Libye : une recolonisation impérialiste de l’Afrique


Dr Ley-Ngardigal, dans cette déclaration analytique substantielle impose une réflexion digne d’un fils d’Afrique qui interpelle les consciences africaines à une révolte intérieure contre la dignité et l’intégrité bafouées de la personne africaine, qui reste jusqu’à présent avilie par les circuits machiavéliques esclavagistes, impérialistes et fondamentalistes des milieux xénophobes, racistes et ségrégationnistes de l’occident colonialiste, fasciste et homophobe.  Il oppose une réflexion objective sur la valeur humaine, la cause des peuples opprimés, et surtout sur les revendications légitimes donc les peuples libres peuvent s’en prévaloir dans leur autodétermination. Les thèmes ici développés sont les suivant :

-         Le contrôle du Pétrole, de la Banque centrale et de l’Eau par le Colonel Kadhafi : la cause principale de la furie guerrière impérialiste.
-         L’Afrique serait-elle génétiquement immature pour la démocratie ?
-         Les nouvelles guerres impérialistes de rapine ou les pillages « décomplexés » et « certifiés Onu » de l’Afrique.
-         La croisade militaire contre le Guide Kadhafi, dirigée par le président Sarkozy et la création du CNT.
-         Qui sont ceux qui dirigent le Conseil National de Transition (CNT) de Benghazi ?
-         Une « victoire provisoire» sans gloire ni honneur pour la France qui bombarde les pays africains dépourvus de puissance militaire.
-         Après la guerre par les airs et la mer, l’expédition impérialiste des troupes au sol se précise.
-         Les puissances impérialistes et leur créature le CNT n’ont aucune réelle volonté pour une solution pacifique en Libye.
-         Le vote de la résolution 1973 : une trahison pro-impérialiste des états africains contre le continent et une humiliation de l’UA
-         Les insurgés de Benghazi rembourseront le coût exorbitant de l’expédition militaire impérialiste qui a tué les leurs et détruit leur pays.
-         Pourquoi tant de haine contre le Colonel Kadhafi et comment comprendre la première visite à l’étranger du président Mandela chez le Guide ?
-         Kadhafi trahi par les impérialistes qui l’ont approché pour mieux le liquider.
-         Le Colonel Kadhafi, un panafricaniste convaincu qui appartient à la pure lignée des Héros africains.
-         Le Colonel Kadhafi est l’un des rares dirigeants des pays du sud qui contrôle les revenus du pétrole et les utilise pour le bien-être de son peuple.
-         L’Afrique doit s’affirmer et se faire respecter dans les relations internationales, si ses dirigeants manifestent une volonté politique.   
Par Gilbert Rocheteau
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L’histoire des offensives militaires impérialistes contre les régimes insoumis se répèterait immuablement depuis la chute du mur de Berlin en 1989.

Après avoir fomenté et exécuter le président Ceausescu et son épouse Helena en 1989, après le dépeçage de la Yougoslavie de Slobodan Milosevic en 2000 et après l’occupation de l’Irak de Saddam Hussein en 2003, c’est aujourd’hui 2011 le tour d’un état africain, la Grande Jamahiriya arabe libyenne populaire socialiste du Colonel et guide Mouammar Kadhafi. À qui demain le tour, l’Iran, le Venezuela, la Corée du Nord, Cuba, la Bolivie, Zimbabwe, Belarus…? L’impérialisme français a bombardé le 11 avril le palais présidentiel de Côte d’Ivoire et d’autres cibles civiles faisant 2307 morts. Les Forces d’occupation ont ensuite kidnappé le président légitime Laurent Gbagbo. 

Tous ces pays possèdent en effet, un point commun : leur insoumission aux diktats des impérialistes et ils mènent une politique indépendante, anti-impérialiste et nationaliste.

« Nous condamnons » avec force l’agression militaire impérialiste avec l’aval de la scélérate résolution 1973 du 17 mars 2011 du Conseil de sécurité de l’Onu. Ce dernier toujours dominé par les mêmes puissances occidentales ne défend que leurs intérêts contre la volonté des peuples. Nous exprimons ici toute notre solidarité militante et notre compassion au peuple libyen, aux parents de nombreuses victimes des bombardements criminels de l’aviation et/ou de la marine, française, étatsunienne, britannique depuis le 19 mars 2011.

Dans la foulé des révolutions sociales en Tunisie et en Egypte qui ont conduit à la fuite des dictateurs Ben Ali et Hosni Moubarak, des manifestations ont agité le 17 février 2011, la ville de Benghazi à l’Est de la Grande Jamahiriya Arabe populaire et Socialiste de Libye, dirigée par le Guide Mouammar Kadhafi. Une mobilisation sans précédent des puissances impérialistes occidentales et des médias est observée. Pourquoi La Libye et son dirigeant le Colonel Kadhafi suscitent-ils autant de branle bas de combat voire une surenchère et concurrence effrénée inter-impérialiste? Le peuple libyen serait-il plus en danger de déni de démocratie et de mort que ceux du pré-carré français d’Afrique (…?) Pourquoi le président Sarkozy continue -t-il à soutenir les dictateurs successifs de son arrière cour, imposés à ces pays par la France depuis cinquante ans ?

L’Afrique et l’Union africaine seraient-elles le terrain de prédilection des états impérialistes occidentaux au crépuscule de leur puissance d’affirmer leur force chancelante, de s’octroyer une envergure de puissance internationale ou pour certains de retrouver leur statut de puissance coloniale et leur grandeur d’antan? Les dirigeants africains continueraient-ils à humilier le continent en s’alignant systématiquement sur les positions des impérialistes ou en exécutant leurs oukases et autres diktats ? Pourquoi le pacte colonial d’asservissement ne devrait-il pas être rompu ?

Après le complot impérialiste contre le président légitime de Côte d’Ivoire, Laurent Gbagbo, c’est aujourd’hui le tour du Guide de la Grande Jamahiriya arabe libyenne populaire socialiste, le Colonel Mouammar Kadhafi de subir l’ire de la Françafrique dirigée par le président français Sarkozy. À qui le tour parmi les dirigeants du pré-carré insoumis ou ceux qui auraient les velléités de crime de lèse majesté de vouloir bousculer l’ordre impérialiste de domination et de recolonisation de l’Afrique par la France? 

1)      Le contrôle du Pétrole, de la Banque centrale et de l’Eau par le Colonel Kadhafi : la cause principale de la furie guerrière impérialiste.


La Libye est connue pour ses colossales réserves de pétrole et d’excellente qualité. Selon US Energy Information Administration de février 2011, ces réserves de pétrole libyennes sont estimées à 46,4 milliards de barils. La croisade militaire impérialiste dirigée par le président Sarkozy contre le Guide Kadhafi et le peuple libyen, ne vise pas à s’accaparer uniquement de l’Or noir, mais aussi de prendre le contrôle de l’Eau et de la Banque centrale (monnaie). Cette mainmise de l’impérialisme occidentale sur la Libye après neutralisation de l’insoumis guide Kadhafi, permettrait aux néo colonisateurs d’anéantir aussi tous les grands projets initiés par le Colonel Kadhafi en faveur de l’Afrique, lesquels sortiraient notre continent de la domination et de l’exploitation des puissances occidentales. 

♦ Les 46,4 milliards de barils de réserve de pétrole d’excellente qualité qui gisent sous le sous sol libyen, aiguisent les appétits insatiables des puissances occidentales qui voudraient sans approprier. Nous y reviendrons ultérieurement dans les paragraphes suivants.

♦ L’eau c’est la vie. Cette vérité a conduit les experts en géopolitique d’affirmer que les futures guerres entre les états seraient celles pour le contrôle des ressources en eau.

Les recherches pétrolières en Libye en 1953 ont permis de découvrir quatre (4) grands bassins aquifères d’eau douce, dont l’un d’eux a une superficie de 350000 Km² et 2000 mètres de profondeur[Source: water-technology]. Faisant preuve d’une vision grandiose de l’avenir de son pays et du continent, le Colonel Kadhafi nationalisa l’industrie pétrolière en 1969.Ce qui lui permettrait de disposer des ressources financières importantes afin de financer tous les grands projets nationaux et panafricains, sans recourir aux prêts des banques internationales dirigées par les impérialistes. De plus, ces institutions financières occidentales posent des conditions d’octroi de crédit qui conduisent à l’asservissement des pays et portent atteinte à leur souveraineté. Cette première décision de nationalisation du secteur pétrolier est dès lors à l’origine de la guerre et du complot impérialiste contre le Guide. Le projet pharaonique «Great Man-Made River ou Grand fleuve artificiel (GMMR )», lancé en 1983 a duré 25 ans et a coûté 25 milliards de dollars (US). Les sommes engagées relèvent du secret d’Etat, mais les estimations vont de 35 à 80 milliards de dollars sur un quart de siècle.

Le GMMR a pour objectif d’alimenter en eau douce souterraine (eau fossile du Sahara, pompée par des centaines de puits de forage) le pays depuis le sud jusqu’à la côte méditerranéenne au nord grâce à un réseau de 4000 kms de tuyaux enfouis dans la terre. Chaque tuyau a 4 mètres de diamètre et 7,5 mètres de long. Ce fleuve artificiel fournit environ 6,4 millions de m³ d'eau par jour. Selon M. A. Abuain, directeur général, « les réserves permettent d’avoir une autonomie de consommation de 4151 années ». Grâce à ce projet du Guide, la Libye pays désertique à 90% et où la pluviométrie est de 200 mm d’eau par an, est alimentée en eau potable, le désert reverdi et enfin une agriculture moderne s’est développée permettant au pays d’acquérir l’autosuffisance alimentaire. 

Conscients des enjeux de ce projet inédit, financé sans emprunt aux banques internationales, les dirigeants occidentaux et les médias à leur solde, toujours prompts à humilier, dénigrer, se moquer, injurier…les leaders africains sont devenus aveugles et ignorent cette performance technologique et scientifique et surtout son importance dans le développement de la Jamahiriya. Certains honnêtes gens, n’hésitent pas à qualifier le projet GMMR comme étant la 8ème merveille au monde. [Sources : water-technology, irc.nl et Libération] N’en déplaise aux puissances impérialistes, elles doivent faire preuve d’honnêteté intellectuelle afin de reconnaître qu’en Afrique il y a au moins un dirigeant visionnaire, bâtisseur de « pyramides contemporaines » et mécène de développement. Le Guide Mouammar Kadhafi est incontestablement ce Leader qui a des grandes ambitions et projets pour le continent, lesquels sont susceptibles de le propulsé au rang de puissance mondiale à la fin 21ème début 22ème siècle.

Les néo colonisateurs mettent tout en œuvre pour anéantir tous les dirigeants africains insoumis porteurs de tels projets de renaissance du continent. Les patriotes doivent être solidaires d’eux et notamment du président Gbagbo et du Guide Kadhafi qui sont victimes des croisades impérialistes dirigées par le président français Sarkozy depuis quelques mois.
♦La crise financière mondiale de 2008 a été un échec du système capitaliste qui le pousse à déclencher des guerres de rapine pour s’accaparer des ressources minières mais aussi à s’emparer des réserves d’or et de devises de la Libye.

La Banque Centrale libyenne possède environ 144 tonnes d’or dans ses coffres. Ce qui fait d’elle une institution monétaire solide, crédible et indépendante des grandes institutions financières internationales telles que la Bank of International Settlements (BIS), le FMI, le Foreign Direct Investment (FDI). [Le Figaro 2 mars 2011] 

Les institutions financières internationales, dirigées par un noyau des puissances capitalistes, accordent des prêts aux pays africains en imposant des conditions d’octroi (Plan d’ajustement structurel du FMI) qui appauvrissent les masses populaires et maintiennent les états africains emprunteurs sous domination impérialiste. La servitude coloniale se poursuit. Le Colonel Kadhafi, dans sa vision d’indépendance et de développement harmonieux et constant de la « Jamahiriya » ou «Etats des Masses » et de toute l’Afrique, applique la « Théorie de la Monnaie d’état », c'est-à-dire la monnaie créée par les gouvernements et non par les banques privées qui dépouillent les emprunteurs par leurs profits exorbitants. La Banque centrale libyenne est cet effet l’instrument principal de cette politique d’indépendance nationale et l’antidote à cette politique de paupérisation des états africains et masses populaires.

La Banque centrale est une institution de la Jamahiriya. Ses principales prérogatives sont « d’imprimer, de frapper et de réguler les billets et pièces de monnaies du Dinar libyen, de gérer et accorder des prêts». Ayant la maîtrise absolue de sa monnaie, la Grande Jamahiriya Arabe populaire et Socialiste de Libye est un état africain réellement indépendant dans ses choix politiques, économiques et militaires et ne dépend pas de l’aide occidentale.

La Jamahiriya peut ainsi résister aux diktats des puissances impérialistes. Cette souveraineté de la Jamahiriya suscite tant d’admiration en Afrique et surtout auprès de la jeunesse. Grâce à cette politique monétaire de la Banque centrale, la Libye peut accorder facilement des prêts et financer à faibles coûts donc rentables et sans recourir aux prêts des banques étrangères ses projets de développement économiques conformes aux objectifs de « l’état des masses ».

Le Bank of International Settlements (BIS) est une puissante institution bancaire internationale basée en suisse. Il regroupe 56 grandes banques. Le BIS est donc le régulateur des Banques centrales des états membres par conséquent leurs gouvernements, dépendants des décisions du BIS n’ont pas les coudées franches de mener une politique monétaires indépendante liée à une politique économique d’intérêt national. La Banque centrale libyenne n’étant pas membre du BIS est indépendante des contraintes des puissances capitalistes et leur bras armé, le BIS. Le Colonel Kadhafi utilise par conséquent librement les revenus du pétrole dans les grands projets de développement du pays et le bien-être social des masses populaires libyennes.

Le contrôle des Banques centrales des états par le système capitalisme financier impérialiste, demeure au cœur de la guerre que ce dernier livre contre certains pays du sud non membre du BIS : Libye, Irak de Saddam Hussein, Syrie, Soudan, Iran… Notons que cette liste non exhaustive, regroupe essentiellement les états que l’impérialisme étatsunien ont déjà inscrits sur la liste des états terroristes. La coïncidence n’est pas fortuite car les dirigeants des ces pays mènent une politique indépendante et anti-impérialiste qui irrite les puissances impérialistes.

Cette indépendance monétaire de la Jamahiriya donne des insomnies aux puissances occidentales principalement la France, qui craint l’effet de contamination dans son pré-carré d’Afrique, sur lequel elle maintient l’immuable et abjecte domination coloniale.

En effet, l’embastillement des anciennes Colonies Françaises d’Afrique (CFA), dans la Zone franc appelée FCFA, depuis le 26 décembre 1945, n’a jamais permis aux 14 états africains membres de mener une politique de développement économique et d’échanges commerciaux avec les états hors Zone Franc sans le contrôle et l’intervention du trésor français. Avec l’instauration de l’Euro le 1er janvier 1999, et de manière impériale, la France a amarré toute la Zone FCFA à la zone monétaire de l’UE. Une dévaluation du FCFA sans précédent a eu lieu au détriment des producteurs africains. Les dévaluations unilatérales et autoritaires du FCFA par la France montrent son mépris à l’égard des 14 états africains (1 FCFA = 1,70 FF en 1945, 1 FCFA = 2,00 FF en 1948,1 FCFA = 0,02 FF, 1 FCFA = 0,01 FF, 1 euro = 655,957 FCFA EN 1999) [Source : Bceao] 

La France affirme ainsi ostensiblement sa domination coloniale. Dans son esprit, les 14 états de la zone FCFA demeurent encore des colonies. Ce comportement s’est traduit récemment par les bombardements du palais présidentiel de Côte d’Ivoire par les troupes françaises, suivis par le kidnapping du président insoumis et légitime Laurent Gbagbo. Selon certaines sources, la France serait passée à la phase ultime de son agression contre la Côte d’Ivoire lorsque le Gouvernement Gbagbo aurait envisagé de battre une monnaie nationale suite aux mesures de rétorsion monétaires contre le pays instaurées par la France et suivies par les autres dirigeants serviles. Les profits financiers et économiques exorbitants tirés par l’hexagone au détriment des 14 pays africains de la Zone FCFA, incitent l’impérialisme français à tuer si nécessaire des milliers de noirs afin de conserver cette aubaine coloniale. La vie d’un nègre n’a aucune valeur s’il faudrait garantir les intérêts des capitalistes.

Pour ce terrorisme d’état ordonné par le président Sarkozy en violation flagrante du droit international et resté impunis par les dirigeants africains et l’UA, le conduirait-il à diriger un second kidnapping du Colonel Kadhafi, après plus d’un mois de bombardements en cours de Tripoli ? L’absence de réactivité de l’organisation continentale, le mutisme malsain et complice de certains chefs d’états africains, jettent un discrédit sur l’Afrique, qui devient ainsi un territoire où les impérialistes iraient dorénavant piller, tuer à volonté en toute quiétude.

La crise financière de 2008 du système capitaliste, a mis en alerte les dirigeants occidentaux qui montrent un intérêt accru au système bancaire. Le contrôle des banques centrales nationales par les gouvernements semble être la meilleure solution contre les spéculateurs. Cependant, le principe de la libre concurrence, et du marché libre demeurent la charpente idéologique du néolibéralisme. Les états capitalistes sont par conséquent limités dans leurs interventionnismes. Le contrôle immédiat, à bon marché et sans risques du système bancaire de la Jamahiriya par les puissances impérialistes est devenu un enjeu «économique. La prise de contrôle de la Banque centrale libyenne et des ressources pétrolières, permettrait aux impérialistes de combler leurs déficits publics. Après la Côte d’Ivoire, c’est sur la Libye que s’abattent les bombes des puissances occidentales afin de s’emparer des immenses réserves d’or de la Banque centrale libyen. Le Post publie un article d’Eric Encina posté sur le Market Oracle qui confirme l’origine du contrôle monétaire de la guerre impérialiste contre la Libye en ces termes: « L’un des problèmes majeurs pour les cartels bancaires mondialistes c’est que pour faire des affaires avec la Libye ils doivent passer par la Banque Centrale de Libye et sa monnaie nationale un endroit ou ils n’ont absolument aucun pouvoir ou capacité de prendre le pouvoir. Donc, détruire la Banque Centrale de Libye n’apparaît probablement pas dans les discours d’Obama Cameron et Sarkozy mais c’est certainement au sommet de l’agenda mondialiste d’absorber la Libye dans son giron de nations dociles» [Sources : opinion-maker cité par Le Post]

L’hostilité des états impérialistes capitalistes aux nationalisations notamment du secteur bancaire s’explique par la perte des profits financiers et le contrôle économique des états africains. À ce sujet, M. Henri Liu écrit : « En appliquant la Théorie de la Monnaie d’Etat tout gouvernement peut financer avec sa propre monnaie tous ses besoins de développement domestiques pour maintenir le plein emploi sans inflation» [Source: Asia Times Online 2002 in La Post 2011]. Dans ce même article intitulé : «The BIS vs national banks» M. Henri Liu affirmait : « Les règles de la BIS servent un seul but celui de renforcer le système bancaire privé international en mettant même en danger l’économie des nations. La BIS fait aux systèmes bancaires nationaux ce que le FMI a fait aux systèmes monétaires nationaux. Les économies nationales ne servent plus les intérêts nationaux à cause de la mondialisation financière.
«…Le FDI (Foreign Direct Investment-Investissement Direct Etranger) chiffré en monnaies étrangères principalement le Dollar a condamné de nombreuses économies nationales à développer leurs exportations de façon déséquilibrée ceci principalement pour verser des intérêts en Dollars au FDI avec très peu de bénéfice pour les économies domestiques. »


Outre le métal précieux jaune de la Banque centrale, la Grande Jamahiriya arabe libyenne populaire socialiste du Colonel du guide Mouammar Kadhafi, dispose d’environ 200 milliards de dépôts de réserves de pétrodollars libyens dans les pays occidentaux. En déclenchant cette guerre de rapine « décomplexée » avec la complicité du Conseil de sécurité, les puissances impérialistes feront main basse sur l’argent liquide, les dépôts libyens dans leurs banques. C’est du vol impérialiste à ciel ouvert et institutionnalisé par le Conseil de sécurité dirigé par ces mêmes états guerriers et belliqueux. Leurs trésors publics deviendraient alors excédentaires, leurs déficits et dettes publiques colossales disparaitraient. L’argent facile volé, la prospérité des états impérialistes occidentaux au détriment des pays d’Afrique sont des crimes contre l’humanité pour lesquels les victimes ont le droit de s’opposer par tous les moyens. C’est une question de survie des peuples.

Les puissances impérialistes brûlaient d’impatience pour en découvre militairement avec le Guide Kadhafi qui mène une campagne très active, en vue de la création d’une monnaie unique africaine. Les révoltes sociales en Tunisie et en Egypte voisines ont été le détonateur pour déclencher la guerre. Si les Camarades Communistes, révolutionnaires, socialistes et autres forces progressistes triomphaient, ils imposeraient une orientation socialiste aux révoltes socialistes. Les deux pays formeraient avec la Jamahiriya un axe anti impérialiste et socialiste puissant qui porterait atteinte aux intérêts capitaliste des puissances occidentales, qui ont maintenu au pouvoir pendant plusieurs décennies leurs amis dictateurs Ben Ali et Moubarak.

Cet axe se renforcerait et s’étendrait incontestablement en Afrique subsaharienne et dans le monde Arabe. Le projet du Guide Kadhafi de la création d’une Banque centrale et d’une monnaie communes en Afrique se concrétiserait.

La course contre la montre est engagée. En effet, le Commandant en Chef de la croisade impérialiste contre la Libye voudrait à tout prix conserver sa Zone monétaire du FCFA. Il ordonna et ouvrit la campagne de bombardement de la Libye par l’aviation de la coalition depuis le 19 mars, faisant plusieurs centaines de morts civils et blessés.

Dans sa quête de l’indépendance totale de l’Afrique de la domination monétaire du « Dollar US et de l’Euro », le Colonel Kadhafi suggère la création d’une Zone monétaire « Dinar Or » Selon un article russe intitulé « Bombing in Libye-Punishment for Kadhafi for His Attempt to Refuse US Dollar » ou Bombardement en Libye - Punition pour Kadhafi pour avoir essayé de refuser le dollar US , Kadhafi a osé prendre l’initiative de refuser le Dollar et l’Euro et a appelé les nations arabes et africaines à utiliser une nouvel monnaie à la place le « Dinar Or ». Kadhafi a suggéré d’établir un continent africain unifié dont les 200 millions d’habitants utiliseraient une seule monnaie [Sources : opinion-maker cité par Le Post]

Ce pertinent projet du Guide Kadhafi réitérée en 2010 a toujours été approuvé par les populations notamment par la jeunesse et la plupart des Chefs d’états d’Afrique. Dans le monde arabe, cette idée a aussi reçu un écho favorable. Force est de constater avec amertume que les seuls opposants à ce projet sont la République d’Afrique du Sud et le Secrétaire Général de la ligue arabe, Amr Moussa. Pour la France, c’est un projet très dangereux qui lui ferait perdre son pré carré d’Afrique et sa Zone FCFA, véritable « vache à devises » c'est-à-dire pourvoyeuse de devises étrangères au trésor français et à la Banque de France par un pacte colonial d’asservissement. À ce sujet, dans un article de Julien N’kolo Reteno d’Attac Gabon paru en mai 2010 sur le site d’Attac France et intitulé « Le Franc CFA, monnaie ou instrument de domination ? », nous pouvons lire le pillage monétaire de l’Afrique par la France et son enrichissement sur le dos des africains : «…Tous les pays de la zone CFA, selon le texte originel, se voient dotés d’un compte d’opérations au Trésor Public Français, compte sur lequel leurs réserves externes sont créditées en cas d’excédent, ou débitées dans le cas contraire. Et au prétexte qu’elle garantit tout risque de change sur le franc CFA, la Banque de France prélève 65% des réserves de chaque compte d’opérations, en n’hésitant donc pas à s’enrichir sur le dos de pays pourtant dits pauvres ! Accessoirement, il conviendrait de rappeler que les 35% restant sur les réserves des comptes d’opération, sont d’officie alloués au remboursement de la dette, ce qui limite les marges de manœuvres le cas échéant dans les Pays de la Zone Franc, quand il est question de mener des politiques volontaristes en matière de santé ou d’éducation par exemple. Il s’agit de se rendre compte que la politique monétaire, et donc la politique économique des pays de la zone CFA se décide à Paris, et seulement par Paris !!! » 

Les impérialistes assènent au public les contre-vérités suivantes : «l’aide généreuse de la France à l’Afrique pour enrayer la pauvreté ». Cependant face à ce pillage monétaire institutionnalisé le 26 décembre 1945, nous sommes en droit d’affirmer que cette litanie de la Françafrique est une imposture intellectuelle afin de se donner bonne conscience.

L’initiative du Colonel Kadhafi de créer une Zone monétaire africaine trouve donc une opposition acharnée des impérialistes étatsunienne et européenne.

Pour ces derniers, les plus durs de ces états insoumis seraient la Libye et l’Irak, les deux qui ont été attaqués. Kenneth Schortgen, Jr, qui écrit dans Examiner.com, a noté que : « 6 mois avant que les US n’entrent en Irak pour déloger Saddam Hussein ce pays producteur de pétrole avait accepté des Euros à la place de Dollars en paiement du pétrole et cela est devenu une menace à la domination mondiale du Dollar comme monnaie étalon et son empire du pétro dollar. »[Source: Le Post, http://ellenbrown.com]

Au sein de l’UE, le président Sarkozy est le plus déterminé et hargneux dans la croisade militaire qu’il dirige contre le Colonel Kadhafi. Le dirigeant français qui a accueilli avec faste le Guide libyen en 2007 a dit de la Libye qu’elle était une menace pour la sécurité financière de l’humanité.
[http://kir-t34.livejournal.com/14869.html ou http://kir-t34.livejournal.com/14140.html].
Il est évident que si le projet de la zone « Dinar Or » se concrétisait puis suivi de la création des Etats-Unis d’Afrique autre projet cher au Guide Kadhafi, le Continent africain deviendrait la future hyper puissance du siècle prochain. La fin des pillages et de l’exploitation coloniale de l’Afrique par les puissances impérialistes actuelles amorceraient leur « déclin ».Cette perspective sombre soulève l’ire de ces dernières. Les guerres qu’elles ont déclenchées successivement en Côte d’Ivoire et en Libye seraient le début de leur baroud d’honneur ? 

La perte des empires monétaires euro et dollar, mobilise les deux entités impérialistes du monde qui se sont liguées aujourd’hui pour la circonstance contre la Libye. Cependant, les rivalités peuvent surgir entre les alliés en cas de concurrence entre pétro-dollar et pétro-euro. Ce fut le cas en 2003 lors de la guerre impérialiste cintre l’Irak.

Les Africains conscients de l’avenir du continent se doivent d’être solidaires du Guide Kadhafi contre les impérialistes guerriers. Hurler avec ces derniers, c’est hurler avec les loups, c’est faire preuve de haute trahison.

Le contrôle des Banques centrales par les puissances impérialistes contre la Libye, se traduit par le soutien monétaire apporté par ces dernières au CNT de Benghazi. À peine après avoir occupé Benghazi, nous apprenons que les insurgés « ont crée » leur Banque centrale qui est en réalité une création des impérialistes envahisseurs qui la contrôle et la gère. Ils l’utiliseraient comme plate forme afin d’exploiter et de piller les ressources du pétrole de la zone sous administration déléguée du CNT. Les importantes réserves de pétrole de la Cyrénaïque conduiraient les occupants impérialistes à proclamer une république bananière dans l’hypothèse d’une incapacité à évincer militairement le Colonel Kadhafi du pouvoir. La tribune des trois Chefs d’états Obama-Sarkozy-Cameron parue dans plusieurs journaux en Anglais, français et Arabes martèle: « Mais il est impossible d'imaginer que la Libye ait un avenir avec Kadhafi (...) » [Le Figaro du 15 mars 2011].
Ces dirigeants, qui représenteraient à eux trois la prétendue «Communauté internationale » décident de violer la résolution 1973 qui ne vise que la protection des populations civiles, en y adjoignant pour les besoins de leur objectif de recolonisation de l’Afrique, l’élimination du Guide Kadhafi en fomentant une rébellion armée le CNT, en vue d’une éventuelle scission du pays dotée d’une Banque centrale.

Dans le Journal « Economic Policy Journal » Robert Wenzel écrit : «Je n’ai jamais entendu parler auparavant d’une banque centrale créée juste après quelques semaines d’un soulèvement populaire. Ceci veut dire que nous avons à faire à autre chose qu’un groupe de rebelles déguenillés courant partout et qu’il y a derrière des influences plutôt subtiles ».

Qui oserait encore nier les faux prétextes humanitaires de la guerre impérialiste de recolonisation et de contrôle des ressources naturelles de la Jamahiriya ? 

2)      L’Afrique serait-elle génétiquement immature pour la démocratie ?

 
Les révoltes des peuples contre les régimes autocratiques et criminels sont un fait indéniable que tout être humain à le devoir moral de soutenir quelle que soit son appartenance idéologique, géographique ou confessionnelle. Cependant, au nom de la prétendue « défense de la démocratie », force est de constater que les soutiens à ces manifestations populaires sont sélectifs et à géométrie variable chez les puissances impérialistes occidentales.

Dans le pré carré français d’Afrique, des centaines de manifestations, des révoltes populaires des luttes armées ont lieu mais elles ont été systématiquement réprimées dans le sang par les dictateurs imposés par la France aux peuples africains. (…)

(…) Ce crime n’a pas mobilisé le président Sarkozy, ni les médias de l’hexagone et moins encore le groupe d’intellectuels français représenté par le philosophe Bernard Henri Lévy (BHL) toujours prompt à organiser des manifestations contre les régimes qui porteraient « atteinte aux droits de l’Homme ». L’exception tchadienne et africaine en général suscite indignation: c’est de l’abomination et un déni de démocratie aux peuples africains.

Les dirigeants des puissances occidentales qui se font le chantre et défenseurs de la démocratie et leurs médias occidentaux sont aphones et aveugles pour les révoltes populaires dans ces contrées ou les habitants ont la peau d’ébène. Il y aurait en filigrane une philosophie raciste qui attesterait que le noir serait immature pour la démocratie. L’ancien président français Jacques Chirac déclarait lors d’une conférence de presse en 1990 à Abidjan : « L’Afrique n’est pas mûre pour la démocratie » et son successeur Nicolas Sarkozy dans son discours à Dakar en juillet 2007 affirmait : « l’homme africain n’est pas assez entré dans l’histoire ».Ces propos humiliants et méprisants reflètent exactement le profond sentiment des impérialistes occidentaux à l’encontre des populations noires et du continent africain.

Parallèlement aux révoltes populaires en Tunisie puis en Egypte, des manifestations des jeunes, étudiants, élèves ont embrassées plusieurs grandes villes dont la capitale Ouagadougou en février dernier. (…)

Sous prétexte de protéger les populations civiles et de soutenir la « révolution démocratique » dans l’Est libyen, les puissances impérialistes ont déversé des bombes sur les populations civiles de Tripoli faisant de nombreux morts civiles. Le président Sarkozy qui arborait fièrement un sourire après les bombardements en soutien à ses alliés et insurgés de Bengazi depuis un mois, serait-il aveugle à l’insurrection armée dans d’autres pays africains (…)? Mieux encore la France a reconnu après trois semaines d’insurrection le Conseil National de Transition(CNT) siégeant à Benghazi, comme étant le représentant légitime du peuple libyen…Quelle contradiction de constater que la France qui affirme à satiété sa ferme opposition contre la prise de pouvoir par les armes, soit le premier pays démocratique à reconnaître le CNT? Que cacherait cette précipitation ? Serait-elle diplomatico-militaro-financière?
Comparativement aux révoltes sociales en Tunisie et en Egypte, les peuples étaient pacifiques et sans armes, tandis qu’en Libye, les reportages des télévisions montraient des hommes lourdement armés qui marchaient vers l’Ouest à la conquête de Tripoli. Une fraction de l’armée séditieuse serait impliquée dans ce mouvement d’insurrection?

La situation géostratégique de la Libye entre la Tunisie et l’Egypte deux états dont les dirigeants Moubarak et Ben Ali étaient alliés des impérialistes, inciteraient ces puissances à éliminer le régime anti impérialiste et insoumis du Colonel Kadhafi.

Dans ces deux pays, il est à craindre que ces révoltes populaires ne soient accaparées par les agents de l’impérialisme car les puissances occidentales aimeraient avoir irréversiblement une mainmise sur ces deux pays en contrôlant l’évolution et le contenu de ces mouvements. Dans cette hypothèse, la Grande Jamahiriya arabe libyenne populaire socialiste dont le dirigeant révolutionnaire le Colonel Kadhafi reste insoumis, devrait être éliminé comme l’était Saddam Hussein par les puissances guerrières. À cet effet, ne seraient-elles pas impliquées directement ou indirectement aux manifestations de Benghazi, car le grain de sable libyen dans l’axe Tunisie-Egypte risquerait de bloquer leur mainmise complète et totale dans cette région africaine.

La crise économique mondiale provoquée par le système capitaliste a accentué la paupérisation des masses populaires dans les pays du Sud. Les recettes du néolibéralisme imposées aux peuples par ses bras armés que sont le FMI et la Banque mondiale ont causé des dégâts sociaux incommensurables. Les jeunes en première ligne, ont déclenché les révoltes populaires sociales en Tunisie et en Egypte dont les gouvernements sont les nervis des puissances occidentales.

Dans ces deux pays, les mouvements étaient initiés et dirigés par les peuples et ne sont pas pilotés de l’étranger. Leurs légitimes révoltes sociales étaient véritablement populaires, nationales et organisées. Ce qui a permis des victoires rapides sur les dictateurs Ben Ali et Moubarak qui ont pris la poudre d’escampette. En revanche pour la Libye, le complot impérialiste contre le Colonel Kadhafi est évident. En effet, il y a 42 ans quand les USA et la Grande Bretagne ont perdu leur mainmise sur le pays après la révolution du 1er septembre 1969, leur revanche et rancœur contre leur tombeur demeurent tenaces. De plus, les impérialistes tenteraient de contrôler et d’orienter les révoltes en Tunisie et en Egypte qui devraient assurer la préservation de leurs intérêts dans ces deux pays. Ce qui serait probable car ils disposeraient encore de nombreux agents dans les rouages administratifs. En revanche, l’existence du Colonel Kadhafi, un nationaliste et révolutionnaire entre ces deux pays magrébins, risquerait de susciter des réflexes de révolution radicale et nationaliste en Tunisie et en Egypte, par conséquent, l’élimination du guide devient l’obsession des puissances impérialistes.

De ce qui précède, pourrait-on véritablement parler de révolte sociale ou de révolution déclenchée à Benghazi en Libye eu égard à la misère des populations tunisiennes et égyptiennes? De plus, les révoltes sociales dans les deux pays sont pacifiques tandis qu’en Libye, les images de télévisions montrent des manifestants lourdement armés (Chars, Véhicules blindés, RPG, Roquettes, Canons, Mitrailleuses lourdes, Fusils d’assaut…) qui déferlaient vers l’Ouest en direction de Tripoli. Quelles sont les origines de cet armement ? Certains militaires et responsables politiques qui ont été des proches collaborateurs du Guide Kadhafi pendant des décennies, ceux là même qui ont contribué à asseoir et renforcé le régime ont fait défection. Ces derniers organiseraient-ils un coup d’état armé ? Quelle devrait être la réaction institutionnelle de tout gouvernement légal face à une insurrection armée quelle soit légitime ou non? À ces interrogations, le Professeur d’histoire et de sciences politiques, Pierre PICCININ écrit : « le gouvernement libyen, au moyen de l’armée régulière, pour dictatorial qu’il soit (la légitimité d’un gouvernement, selon le droit international, ne repose nullement sur le critère démocratique), ne vise en aucun cas à massacrer des civils, mais à réprimer une rébellion, armée, qui tente de renverser par la force l’ordre établi, et ce, en outre, dans un contexte tribal qui oppose le nord-est du pays (Benghazi et Tobrouk) aux tribus, majoritaires, qui soutiennent le clan Kadhafi. » [Le post 21 mars 2011] 

3)      Les nouvelles guerres impérialistes de rapine ou les pillages « décomplexés » et « certifiés Onu » de l’Afrique.

 
Afin de couvrir leurs actes de terrorisme, de piraterie et de pillages des états du sud, les puissances impérialistes justifient leurs criminels actes de guerre d’occupation et de contrôle des pays africains par les applications des résolutions du Conseil de sécurité sur la « protection des vies humaines » et « la défense de la démocratie ». C’est notamment le cas de l’impérialisme français et ses alliés qui continuent de bombarder la Libye. Quant à la Côte d’Ivoire, le président Sarkozy a mené une véritable expédition militaire punitive coloniale et d’occupation le 4 avril, 2011 par des bombardements massifs par air et par terre par les troupes d’élites de l’armée française. Le palais présidentiel a été partiellement détruit, et ainsi que de nombreuses cibles civiles. Les bombardements français en Côte d’Ivoire ont fait provisoirement au « moins 2307 morts civils et des milliers de blessés ». Selon le Président de l’Union Africaine Teodoro Obiang Nguema. À ces crimes contre l’humanité il faudrait y ajouter le kidnapping du président légitime Laurent Gbagbo, de son épouse Simone et de ses proches collaborateurs. Une première en Afrique où la puissance coloniale enlève un Chef d’état africain en exercice pour imposer son poulain Ouattara. Cela est insupportable !



L’Afrique combattante se doit de réagir énergiquement face à ce mépris du président Sarkozy et les crimes contre l’humanité qu’il a commis. Nous osons espérer que la CPI serait impartiale et interpellerait le coupable pour le juger. Elle démontrerait ainsi à la face du monde son visage « antiraciste » que les africains mettent fermement en cause et à juste titre au vu de son acharnement à juger les noirs. Nombreux sont les peuples du continent voire certains dirigeants qui continent qui n’hésitent pas à qualifier la CPI de « Cour Pénale contre les Africains ou les Insoumis». Pour les opprimés du monde, la CPI a un comportement raciste et à géométrie variable selon que vous appartenez à un état puissant du nord ou en développement du sud. Cette institution internationale a laissé en toute liberté l’ancien président des USA, Georges Bush, ce criminel de guerre qui a ordonné l’occupation militaire de l’Irak et le pillage de son pétrole par les compagnies étatsuniennes à partir de 20 mars 2003. Une sanglante guerre de rapine qui avait déjà fait 600.000 morts en octobre 2006 soit 3 ans après l’occupation du pays par l’US Army, selon le professeur de sociologie Michael Schwartz à l’université d’État de New York. Ces résultats sont issus d’une étude scientifique réalisée avec les derniers outils statistiques de pointe a été publiée le 12 octobre 2006 dans le Lancet, (la publication médicale britannique la plus réputée) [Cf :Voltaire.org du 9 Juillet 2007, in « Mortality before and after the 2003 invasion of Iraq : cluster sample survey », par Les Roberts, Riyadh Lafta, Richard Garfield, Jamal Khudhairi, Gilbert Burnham, The Lancet, 11 octobre 2006]

La France de Chirac, qui courageusement s’était opposée à cette guerre par la voix de son ministre des Affaire étrangères Dominique De Villepin, les médias hexagonales, les Bernard Henri Lévy et autres ONG, si soucieux de la « défense de la démocratie » et du « droit d’ingérence humanitaire pour sauver les peuples » n’avaient pas non plus saisi la CPI pour crimes contre l’humanité commis par Georges Bush.

En Libye, à peine la rébellion éclatée à Benghazi pour un problème strictement interne, nous avons assisté à une mobilisation générale de guerre lancée par le président Sarkozy contre la Jamahiriya et son Guide Kadhafi. Combien de problèmes internes similaires existent quotidiennement dans le monde ? Les gendarmes impérialistes sont-ils intervenus ? 

Ces quelques faits précités, démontrent si besoin est, du mensonge érigé en dogme politique internationale et qui cache les objectifs réels de la guerre impérialiste dirigée par le président Sarkozy contre le Guide Mouammar Kadhafi et le peuple libyen. Il ne fait aucun doute que l’odeur du pétrole enivre les guerriers occidentaux, qui rêvent de faire main basse sur le deuxième pays africain producteur du pétrole après le Nigéria et devant l’Algérie. De plus, le brut libyen est d’excellente qualité et situé à proximité de l’Europe. Selon US Energy Information Administration de février 2011, les réserves de pétrole libyennes sont estimées à 46,4 milliards de barils. La Libye dispose également de d’importantes réserves de gaz naturel (1 548 milliards de m3). Enfin, l’impérialisme tremble et rêve déjà à l’idée de mettre sous sa coupe cette région d’Afrique dont les réserves prouvées sont évaluées à 103,2 milliards de tonnes d’or noir en 2009, soit 55,6 % du total des réserves prouvées mondiales de pétrole. [Hindustan Times du 21 mars 2011].

Les mesures de sanctions économiques contre le régime du Colonel Kadhafi ont été mises en œuvre par la France et ses alliés bien avant la résolution 1973 du Conseil de sécurité. C’est ainsi que les USA ont bloqué les avoirs libyens dans les banques étatsuniennes. La Libye dispose d’environ 200 milliards de dépôts de réserves de pétrodollars libyens dans les pays occidentaux. En bloquant ces fonds, les puissances impérialistes ont ainsi opéré le hold-up du siècle « décomplexé » et « certifié » par le Conseil de sécurité en s’appropriant de quelques 200 milliards de dollars. Les Trésors des puissances impérialistes jubilent d’avoir bloqué les dépôts de la Libye sur leurs territoires respectifs. 

Cette guerre de rapine de la France est par ailleurs confirmée par M.Gianpiero Cantoni, président de la commission Défense du Sénat italien en ces termes: « la France est mue par la volonté d'obtenir des contrats pétroliers auprès des futures autorités libyennes, en cas de victoire des insurgés, et d'accroître son influence en Méditerranée, tandis que l'Italie devra, elle, sans doute faire face à un afflux de réfugiés » [Reuters 22 mars 2011] 

4)      La croisade militaire contre le Guide Kadhafi, dirigée par le président Sarkozy et la création du CNT. 


Les puissances occidentales ont la rancœur tenace et attendaient une opportunité pour se venger du Colonel Kadhafi, qui mène une politique révolutionnaire, indépendante des diktats impérialistes. Malgré un assouplissement dans sa politique « virulente » à l’égard des puissances impérialistes, après l’occupation de l’Irak en mars 2003 par l’armée étatsunienne, les puissances occidentales n’en ont pas tenu compte et projettent toujours de déclencher une guerre contre la Jamahiriya. Le Colonel Kadhafi avait pourtant renoncé à la recherche sur les armes nucléaires, il a décidé de collaborer avec l’Occident dans la lutte contre le terrorisme, il a ouvert le marché libyen aux multinationales occidentales, signé des accords commerciaux pour l’achat d’équipements et la construction des infrastructures…, pour plusieurs milliards de dollars. Après la réhabilitation du Colonel Kadhafi sur la scène internationale, une cohorte des dirigeants politiques occidentaux et les représentants des multinationales, faisaient la queue pour rencontrer le Guide et les hautes autorités jamahiriyennes à Tripoli afin de décrocher des contrats commerciaux juteux. La concurrence était rude car l’odeur des pétrodollars enivrait ceux là même qui autorisent aujourd’hui leurs avions à bombarder Tripoli. Quel cynisme et quelle cruauté et quelle hypocrisie ! 

Dans la foulée de cette réhabilitation, le Guide a effectué des visites officielles hors d’Afrique. Il a été accueilli avec faste dans de nombreuses capitales Occidentales. A Paris, le président Sarkozy s’était plié en quatre pour le recevoir avec tous les honneurs dus à son rang de visionnaire pour l’Afrique. Jamais de mémoire d’Africain, aucune autre visite officielle d’un dirigeant du continent n’a eu un tel retentissement médiatique et n’a mobilisé un dispositif impressionnant de sécurité (blocage de la circulation à paris et autour de la forêt de Rambouillet où le guide se livrait à une partie de chasse, arrêt de la navigation sur la seine…). Le Guide a même planté sa tente traditionnelle de bédouin dans les jardins de l’Elysée. Toute l’Afrique regardait avec admiration, joie et fierté le respect qu’a su imposer le Guide Kadhafi aux impérialistes occidentaux. L’honneur bafoué, les humiliations infligées à l’Afrique et aux précédents chefs d’états lors de leurs visites officielles, furent lavés. N’est-il pas besoin de rappeler que les 11 visites officielles des dirigeants africains n’ont jamais été couvertes par les médias et mieux encore que ces chefs d’états étaient accueillis par des personnalités de rangs subalternes ? C’est du mépris et de la condescendance à l’égard du Continent. 

Le guide libyen est devenu subitement un monstre à abattre après la réhabilitation de la Jamahiriya sur la scène politique internationale. La versatilité des impérialistes occidentaux devrait servir de leçons aux dirigeants africains qui sont aujourd’hui leurs alliés de circonstance. Ils paieraient honteusement leur servilité à l’impérialisme quand ce dernier aurait atteint ses objectifs mercantiles.

L’impérialisme « humanitaire et démocratique » au secours du « peuple libyen en danger de mort » n’est que l’arbre qui cache la forêt, en l’occurrence le projet du pillage du pétrole jamahariyen. La « Communauté internationale » ou plus exactement le « club des puissances impérialistes» n’a jamais daigné déclencher une opération « d’ingérence humanitaire » dans les pays d’Afrique francophones où les nervis de la France, véritables tyrans massacrent les populations civiles depuis plusieurs décennies. Ces crimes n’ont jamais provoqué de la compassion chez ces « humanitaires et défenseurs des révolutions démocratiques ». La bienveillance précipitée des impérialistes à l’égard des insurgés de Benghazi est par conséquent incontestablement suspecte. L’opération « Aube d’Odyssée » consacrée par la résolution 1973 du Conseil de sécurité devrait plutôt s’appeler l’«Aurore du génocide du peuple libyen ».

Cette croisade impérialiste dirigée par la France contre la Libye et le Colonel Kadhafi, a été par ailleurs confirmée par Claude Guéant, ministre français de l’intérieur et imminence grise du président Sarkozy, dans l’émission Talk Orange / Le Figaro du 21 mars 2011 : «Sans le président Nicolas Sarkozy, sans sa détermination, nous aurions assisté en direct à la télévision à des massacres de populations en Libye. C'est ça qu'il faut retenir, c'est ça qui est important. Heureusement, le président a pris la tête de la croisade pour mobiliser le Conseil de sécurité des Nations unies, et puis la Ligue arabe et l'Union africaine». Le terme « Croisade » a suscité tant de polémiques pour sa gravité et son sens historique. Emanant d’un proche collaborateur du président de la république française, ce mot a alors une signification particulière. La vérité a été dévoilée et les veines tentatives de l’étouffer ou de la minimiser resteraient à jamais inefficaces.

La campagne médiatique et de désinformation, menée tambour battant contre le Colonel Kadhafi a prouvé ses limites. Après plus d’un mois, les insurgés ont étalé au grand jour à leurs parrains leur faiblesse organique, leur inorganisation et l’absence totale de programme politique crédible. Leur progression militaire sur le terrain fut stoppée par les troupes légalistes au Guide. Si le CNT avait une assise profonde et populaire dans toute la Jamahiriya, alors comment expliquer son échec patent à étendre l’insurrection ailleurs que dans une portion incongrue de sa zone tribale du cyrénaïque ? Et ce malgré l’appui des bombardements massifs des zones sous contrôle gouvernemental par l’aviation impérialiste? Si le CNT était une véritable émanation de tout un peuple alors comment expliquer l’absence totale des manifestations populaires de soutien ou dirigées par lui dans d’autres villes et régions de la Libye ? Comment défendre un mouvement qui se dit populaire mais qui lance des appels réitérés aux forces impérialistes de bombarder et détruire le pays, tuer les populations? De quelle légitimité les dirigeants du CNT prétendraient-ils s’ils sont imposés au peuple libyen par les impérialistes à coups de bombardements? Par son comportement abject, les membres du CNT ne seraient-ils pas devenus les « Harkis » du président Sarkozy et de la France coloniale ? 

Le Conseil National de Transition (CNT), mouvement des insurgés de Benghazi naquit à la foulée de l’insurrection et à l’initiative de la France, qui la première l’a soutenu et reconnu diplomatiquement. Cette organisation serait donc le futur interlocuteur de l’occident avec qui il renégocierait le contrat juteux de l’or noir en sa faveur et au détriment du peuple libyen en cas de l’hypothétique victoire. Ne pourrait-on pas craindre la scission du pays entre l’Ouest (la Tripolitaine) sous contrôle du Guide et l’Est (la Cyrénaïque) sous administration occidentale déléguée au CNT ? Dans un des débats de février 2011 sur la chaîne BFM TV, un des invités du plateau, expert en énergie, faisait allusion à cette éventuelle partition et insistait : « La Cyrénaïque possède les réserves de pétrole les plus importantes de Libye ».  Le but de l’invasion est claire c’est de s’approprier des colossales ressources pétrolières de la Libye.
 
5)      Qui sont ceux qui dirigent le Conseil National de Transition (CNT) de Benghazi ? 


Cette organisation aux contours flous fut créée subrepticement après l’insurrection de Benghazi. « Ses membres sont en fait des personnes qui ont longuement détournés les fonds des deniers publics libyens ; ils se sont au fil du temps remplis les poches  derrière le dos du peuple et veulent aujourd’hui anticiper le départ de leur mentor le Col. Kadhafi qui leur a naguère laissé faire. Parmi eux, se trouvent aussi les monarchistes de la cour d’Idris 1er qui rendirent le peuple libyen le plus misérable possible et c’est pourquoi on peut observer leur drapeau aux couleurs tricolores qui rappelle l’époque de la monarchie sous le règne d’Idris 1er. Il est aussi sans doute ni plus ni moins la création de l’esprit de Bernard Henry Levy - le tombeur juif- qui est en fait le réel président au noir du CNT ; les benêts libyens n’étant que de véritables automates » souligne un combattant panafricain.   

La France fut la première à le reconnaître officiellement, suivie de l’Italie et du Qatar. L’engagement médiatique de Bernard Henri Levy (BHL) ami du président Sarkozy aux côtés des insurgés a poussé une certaine presse à qualifier ce dernier de « Vice-ministre français des Affaires étrangères ». Le CNT s’est discrédité auprès du peuple libyen victime des bombes à uranium appauvri, larguées par les impérialistes afin de détruire les Bunkers. Ces bombardements auraient fait des centaines de morts et blessés selon les sources gouvernementales à Tripoli.

Le président Sarkozy qui s’est transformé en VRP du CNT, n’a pas réussi à élargir sa reconnaissance aux 190 autres membres de l’Onu. Selon les informations de la presse sur la Libye, le CNT est un conglomérat de personnalités connues (anciens ministres et hauts cadres de la Jamahiriya) et des figures inconnues de la société civile. [Source : Jeune afrique].

Composé de 31 membres, le CNT est dirigé par Mustapha Abdul Jalil, qui était il y a deux mois encore, ministre de la Justice du Colonel Kadhafi. II a été reçu en Italie et en France par le Président Sarkozy le 20 avril… Les mêmes impérialistes qui vilipendaient le régime du Colonel Kadhafi, déroulent le tapis rouge à cet ancien ministre de la justice qui a condamné à mort les infirmières bulgares impliquées dans le dossier du sang contaminé.

L’avocat Abdul Hafidh Ghoga est vice-président, tandis qu’un autre transfuge de gouvernement libyen le général Abdul Fatah Younis, chef d’une tribu de la Cyrénaïque et qui était, il y a deux mois, ministre de l’Intérieur, est aujourd’hui le responsable militaire des insurgés. 

Les Affaires étrangères reviennent à Ali Aïssaoui, ancien ministre de l’Économie, M.Abdelfettah Younes, ex-ministre de l’Intérieur devient le chef militaire des combattants. D’autres inconnus font partie du CNT parmi lesquels Salwa Boughaghis, ancienne étudiante à la Sorbonne et unique femme et un certain Mustapha Gheriani porte-parole du mouvement. Selon Jeune Afrique, de retour de Benghazi, plusieurs sources relèvent le manque de charisme des membres du CNT et l’absence d’une figure rassembleuse incarnant la révolution. D’autres sources affirment que parmi les dirigeants, on y trouve les anciens d’Al Quaïda et proches de Ben Laden. Nous y reviendrons en détail dans un paragraphe ultérieur. A ce sujet voici ce que le quotidien britannique écrit :« Darna, une ville clef de la zone tenue par les rebelles entre Benghazi à l’Ouest et Tobruk à l’Est. Elle est dirigée par un certain al-Hasidi, un conseiller militaire d’Al Qaeda qui a frayé avec Ousama ben Laden au camp d’entrainement terroriste de Khost en Afghanistan.(…) 

A ses côtés, le contrôle de la ville est assuré par Sufian bin Kumu, ni plus ni moins le chauffeur d’Ousama ben Laden, autre terroriste notoire qui a été interné dans la base de Guantánamo Bay pendant 6 ans. De même, parmi les édiles de Darna, on compte Al-Barrani, membre actif du groupement de lutte islamique en Libye, qui a fusionné avec al Qaeda en 2007 ». 

Après la prise du pouvoir par les jeunes Officiers progressistes dirigés par le Colonel Kadhafi le 1er septembre 1969, naquit la révolution du «Fateh». Le jeune Colonel procéda à la nationalisation des compagnies pétrolières britanniques et étatsuniennes. Cet acte révolutionnaire a suscité une rancœur tenace occidentale qui veut aujourd’hui prendre sa revanche et reconquérir le paradis pétrolier perdu. Tous les moyens sont mis en œuvre afin d’anéantir le Guide et prendre le contrôle du pays. 

La résolution 1973 du Conseil de sécurité était une aubaine pour les puissances occidentales. La zone d’exclusion aérienne située au nord de la Libye, ressemblerait étrangement au plan mis en place au nord de l’Irak dans le Kurdistan riche en pétrole. Ce plan s’était terminé par l’occupation du pays par les USA et l’assassinat du président Saddam Hussein. La ligue arabe qui a participé au sommet de 22 pays le 19 mars à paris avait apporté sa caution « morale » aux bombardements de la Libye, un pays arabe membre de cette institution. Au lendemain des bombardements sur Tripoli, le Secrétaire Général Amr Moussa les a dénoncés et a demandé un rapport sur les opérations en Libye : « qui ont provoqué la mort et les blessures de nombreux civils libyens. Ce qui se passe en Libye diffère de l'objectif d'imposition d'une zone d'exclusion aérienne, et ce que nous voulons est la protection des civils et non le bombardement de davantage de civils » [L’Express du 20 mars 2011]. Les avions français ont bombardé au delà de la zone d’exclusion aérienne située sur la côte méditerranéenne. Les villes de Sebha et de Koufra pro Kadhafi au sud du pays ont été bombardées. [Source :Ria-Novesti] Une autre violation flagrante de la résolution 1973 par la France. Ceux qui espèrent que les impérialistes s’arrêteraient en si bon chemin se sont réveillés le lendemain, ahuris. La ligue arabe fut ainsi dupée et trahie. Quant à l’Union africaine dont la Libye est l’un des membres fondateurs le plus influent et la plus généreuse, elle fut superbement ignorée, humiliée et méprisée car elle n’a pas été invitée au sommet de Paris. La France et ses alliés impérialiste traitent les problèmes africains en excluant les premiers concernés, les africains et l’Union africaine. Ce fait est gravissime, c’est une humiliation et un mépris jamais connus et qui montre que les puissances occidentales ont déjà placé sous leur tutelle l’Afrique. Les peuples africains n’accepteront jamais cette capitulation de certains dirigeants nervis de puissances occidentales et qui préparent en douceur la recolonisation du continent. Les dirigeants africains doivent se ressaisir car l’avenir du continent serait compromis au vu de cette recolonisation rampante affirmée. Ils doivent procéder à un réexamen profond des relations entre notre continent et les puissances impérialistes du nord et notamment avec la France l’initiatrice de cette croisade anti libyenne. 

La duplicité, le cynisme et la cruauté de l’impérialisme sont sans limite. Les pays arabes et africains qui ont soutenu cette croisade contre la Libye déchanteront. Quand ces puissances occidentales auraient atteint leurs objectifs inavoués et inavouables, ils subiraient plus tard la même foudre guerrière quand ils oseraient manifester des velléités de nationalisme, susceptibles d’égratigner les intérêts occidentaux. Il sera alors trop tard pour ces dirigeants. Ils récolteraient le fruit de leur trahison à l’égard des peuples africains. Le célèbre rappeur franco-tchadien Mc Solaar ne chantait-il pas déjà « Qui sème le vent récolte le tempo » ? C’est-à-dire « Qui sème le vent récolte la tempête» ?

Ces derniers jours, face au constat d’échec cuisant du CNT sur le terrain militaire, les agresseurs se prépareraient à l’utilisation des armes à sous-munitions contre Tripoli, en représailles à celles qu’auraient utilisées les troupes libyennes contre Mistrata. [New York Times, Washington Post du 15 avril 2011, l’Express du 16 avril 2011] Ces accusations sans aucune preuve (absence de photos même truquées) des victimes, confirmeraient le début d’une préparation de l’opinion publique aux prochaines actions criminelles impérialistes, qui seraient ainsi couvertes et justifiées. La recherche des hypothétiques ADM en Irak par l’Us Army a été un prétexte de guerre avec l’utilisation par les forces d’occupation des armes à sous-munitions et des bombes à uranium appauvri. Des milliers d’irakiens ont été tués et les survivantes en sursis pour cause de contaminations. Les conséquences dangereuses de ces bombes à uranium appauvri sur l’environnement s’étaleraient des très longues années. Rappelons que la Conférence diplomatique de Dublin du 30 mai 2008 a permis la ratification de la Convention sur les armes à sous-munitions. Sur la liste des pays signataires, on note l’absence des ces états impérialistes qui bombardent aujourd’hui la Libye. Ce sont ces mêmes puissances qui fabriquent les armes à sous-munitions, les détiennent et les commercialisent. Aujourd’hui, elles cherchent à accuser la Jamahiriya. Il est inacceptable que les mensonges et l’imposture intellectuelle permanents des impérialistes ne soient transformés en normes de relations internationales. 

Sans discontinuité depuis la révolution du 1er septembre 1969, les puissances impérialistes continuent leurs agressions contre la Jamahiriya. Une brève rétrospective non exhaustive des actions militaires des impérialistes contre la Jamahiriya et le Colonel Kadhafi, montre que leur rancœur reste encore tenace. Ils crient vengeance à tout prix.

♦ Le 15 mars en 1986, l’armée étatsunienne a bombardé Tripoli et Benghazi (la ville des insurgés). Le bilan fut lourd : 67 personnes furent tuées parmi lesquelles la fille adoptive du Colonel Kadhafi. Ces actes barbares firent plusieurs dizaines de morts et des centaines de blessés, parmi les victimes, de nombreux enfants et vieillards. Ce terrorisme d’état n’a pas été condamnés par les prétendus défenseurs des droits de l’homme et leurs coupables non pas été traduits en justice. Pourquoi la vie des africains ne vaudrait-elle pas celle des occidentaux ?

♦Selon le journaliste italien Franco Bechis, la France préparait depuis novembre 2010 le renversement de Kadhafi. Les conspirateurs prendraient Benghazi comme QG de l’insurrection. Tout a commencé le 20 octobre 2010 lorsque M. Nouri Mesmari, chef du protocole du Guide Kadhafi débarqua à Tunis. Le 21 octobre, il arrive en France où son travail de conspiration avec les services secrets français commença. À ce sujet, le journaliste Franco Bechis écrit : « On a vu de façon certaine au début du mois de novembre, entrer à l’Hôtel Concorde Lafayette de Paris, où Mesmari réside, d’étroits collaborateurs du président français. Le 16 novembre, une file de voitures bleues est devant l’hôtel. Dense et longue réunion dans la suite de Mesmari. Deux jours plus tard une dense et étrange délégation française part pour Benghazi. Avec des fonctionnaires du ministère de l’Agriculture, des dirigeants de France Export Céréales et de France Agrimer, des managers de Soufflet, de Louis Dreyfus, de Glencore, de Cani Céréales, Cargill et Conagra. Expédition commerciale, sur le papier, pour essayer d’obtenir à Benghazi justement de riches commandes libyennes. Mais se trouvent aussi dans le groupe des militaires français, déguisés en hommes d’affaire » [Source : Voltaire du 24 mars 2011]. 

L’argument « humanitaire » invoqué par le président Sarkozy pour bombarder la Libye n’est qu’un tissu de mensonges grossiers afin de justifier aux yeux de l’opinion publique française cet acte de guerre qui a coûté la vie à des centaines de civils selon les autorités de Tripoli. Des interventions « humanitaires » pour sauver les vies humaines, se sont transformées au contraire en une machine qui sème la mort et la désolation en terres africaines jamahiriyennes. L’Union africaine se doit de saisir la CPI pour ces crimes contre l’humanité commis par le président français. Et pourquoi l’Afrique devrait accepter que seuls ses dirigeants accusés et désignés par les impérialistes occidentaux doivent être jugés par la CPI? Et pourtant, les dirigeants occidentaux qui ont commis d’innombrables crimes contre l’humanité en Afrique et sur d’autres continents sont nombreux. Ils doivent aussi répondre de leurs actes. Ce sont aussi des citoyens du monde ! 

♦ Dans cette campagne guerrière contre le Colonel Kadhafi, la plupart des medias occidentaux ont battu campagne en faveur des bombardements. Selon Le Figaro du 23 mars 2011, deux tiers des Français (66%) se disent favorables à l'intervention de la coalition internationale en Libye, contre 34% qui la désapprouvent, selon un sondage Ifop paru dans France-Soir. Les morts africains ne susciteraient-ils pas de compassion en France ?

Dans son éditorial du Le 23 février 2011, le Journal Wall Street écrit : « Les Usa et l’Europe devraient aider les Libyens à renverser le régime de Kadhafi ».Sans aucune compassion pour les victimes des bombardements impérialistes sur Tripoli, ces médias taisent ces crimes. Pour eux, il y a des « bons libyens, les insurgés » à préserver et les « mauvais», ceux qui vivent dans les zones contrôlées par le gouvernement légitime du Colonel Kadhafi et qu’il faudrait exterminer. C’est suivant cette logique anti Kadhafi que ceux qui font l’apologie de ce dernier pour son anti impérialisme et sa grande contribution à l’édification de l’Union Africaine, sont considérés comme des « fous » au même titre que lui, qualifié depuis des décennies de « fou de Syrte ».

♦ Cette croisade impérialiste à but « humanitaire » est donc sélective suivant les affinités ou le degré de soumission aux puissances occidentales. En effet, à la tragédie des palestiniens, exécutée par Israël dans la bande de Gaza. N’a jamais incité les puissances occidentales à instaurer une zone d’exclusion aérienne sur Gaza contre les bombardements de l’aviation israélienne. Les régimes réactionnaires membres de la Ligue arabe sont opposés aux triomphes des révoltes populaires en Tunisie et en Egypte qui ont coûté respectivement la vie à 35 et 300 personnes tuées selon l’Onu par la police. Afin d’éviter une telle contamination « démocratique », cette institution a soutenu l’envoi des troupes saoudiennes matées dans le sang les insurgés dans le sultanat de Bahreïn.

Le président Sarkozy et ses alliés qui s’autoproclament « défenseurs » de la démocratie et protecteurs des populations civiles sont devenus aveugles face aux répressions sanglantes dans ces trois états. Là-bas il n’est pas question d’envoyer les avions bombardé les présidents Ben Ali, Moubarak et l’Emir Cheikh Hammad El Khalifa pour sauver les populations des tyrans. En revanche en Libye, comme nous l’avons évoqué plus haut, l’insurrection de Benghazi du 15 février 2011 serait la « bonne » car elle est initiée par la France d’une part et d’autre part elle doit évincer la bête noire des occidentaux, le Colonel Kadhafi. L’insurrection de Benghazi a mobilisé 22 pays et le Conseil de sécurité afin de justifier les frappes aériennes afin de « sauver les populations civiles » des massacres de l’armée du Guide. Un aspect curieux de cette propagande, c’est que les impérialistes, toujours prompts à exhiber les photos truquées n’ont à ce jour rien montré. Le nombre des victimes varient d’une dizaine à plusieurs milliers. Ce genre de manipulations médiatiques et de désinformations des impérialistes, nous ont été déjà servies en 1989 en Roumanie. En effet, les médias avançaient les chiffres de 4 630 ou 4932 morts découverts dans le célèbre charnier de Timisoara. Ces personnes seraient tuées par la Securitate, la police politique du président Ceausescu. On apprendra le mois suivant que ce charnier comptait de morts non liés à la répression qui totaliserait 73 morts. Afin d’agrémenter cette macabre mise en scène, on exhibe même un échantillon de 19 cadavres sortis d’une morgue afin d’exacerber la compassion et la colère du public contre le président Ceausescu. Le complot impérialiste se termine par une exécution expéditive du couple présidentiel.

Un autre média mensonge impérialiste est celui sur l’Irak de Saddam Hussein qui détiendrait et fabriquerait les armes de destruction massive (ADM). En effet, en 2003 le secrétaire d’Etat américain, le général Colin Powell agitait un vulgaire tube à essai sensé contenir un échantillon d’une arme chimique redoutable et présentait des fausses cartes d’installations militaires qui fabriqueraient les armes nucléaire en Irak. Ce scenario a permis de justifier l’occupation, la destruction de l’Irak et l’assassinat du président Saddam Hussein par l’armée étatsunienne. À ce jour, 8 ans plus tard, la plus puissante armée du monde n’a trouvé aucune trace des ADM en terre occupée !

Les tyrans du monde, alliés des puissances impérialistes occidentales sont garantis tous risques et jouissent d’une impunité à tuer les populations civiles. (…) En revanche, les dirigeants insoumis, nationalistes, patriotes, révolutionnaires, anti impérialistes à l’instar de Mouammar Kadhafi, Laurent Gbagbo, Robert Mugabé, Thomas Sankara, Patrice Lumumba, Marien Ngouabi, Sékou Touré, Hugo Chaves, Evo Moralès, Ahmedinajat, Fidel Castro, Kim jung Il,...sont diabolisés, vilipendés, pourchassés voire parfois arrêtés et assassinés. L’argument d’ingérence humanitaire vole en éclat car ces interventions ne visent qu’à protéger les seuls intérêts des multinationales capitalistes, d’écarter militairement les dirigeants insoumis et d’introniser leurs valets antinationaux.


En Libye, nous sommes en face d’un paradoxe historique. En effet, la révolution française de 1789 a aboli la monarchie. Elle a posé les fondements de la démocratie pour laquelle sous prétexte de la « défendre contre la tyrannie de Kadhafi », on bombarde aujourd’hui la Jamahiriya. Cependant, ce qui serait révoltant pour tout démocrate, c’est de constater que les insurgés de Benghazi brandissent l’ancien drapeau de la monarchie obscure du roi Idriss, inféodée aux impérialistes britanniques et étatsuniens. Le peuple libyen qui vivait dans la servitude monarchique et coloniale dans la misère absolue, malgré les ressources pétrolières, fut enfin libéré grâce à la révolution d’El Fateh du 1er septembre 1969, dirigée par le Colonel Kadhafi. Depuis lors, l’éducation, la santé, le logement sont garantis par le pouvoir des masses à chaque citoyen. Le peuple libyen est maître de son destin, maître de ses ressources pétrolières nationalisées et enfin il est souverain. Les nostalgiques de la monarchie voudraient la restaurer en Libye. La France républicaine a un président M. Sarkozy qui soutient les monarchistes libyens de Benghazi. Cet acte est une négation du progrès démocratique et un blasphème à la mémoire des grands hommes Robespierre, Saint Just, Camille Desmoulins, Abbé Grégoire, Danton, Mirabeau, Marat, Babeuf , Hébert… qui se sont sacrifiés pour que 220 années plus tard leur idéal démocratique continue d’exister et de rayonner dans le monde et auquel aspire les peuples.


6)      Une « victoire provisoire» sans gloire ni honneur pour la France qui bombarde les pays africains dépourvus de puissance militaire. 
Le président Sarkozy a-t-il besoin de massacrer les africains, de détruire la Libye du Colonel Kadhafi, la Côte d’Ivoire de Laurent Gbagbo et de kidnapper ce dernier pour donner un coup de pouce à l’économie française? A-t-il besoin de maintenir artificiellement le poids politique de la France, de prouver que l’hexagone demeure encore une puissance « moyenne » sur l’échiquier politique internationale ? Ou de faire monter sa côte de popularité en forte chute en massacrant les africains? En tout état de cause, le locataire de l’Elysée nous montre l’image d’un boxeur poids lourd qui pérore sa victoire dans les médias face à un adversaire poids plume choisi par ses soins de manière « décomplexée». Cela n’a rien de glorieux et rien ne sert de crier très tôt au triomphalisme. Nous avons ici à faire à un acte de faiblesse morale et d’imposture intellectuelle. Un tel comportement jette de l’opprobre sur son auteur.

Le président Sarkozy oserait-il lancer une campagne de dénigrement, de mépris, d’insolence et autres oukases aux présidents d’Algérie, de Corée du Nord, d’Iran ou même de Chine dont les régimes sont pourtant qualifiés par les impérialistes de dictatures selon leurs propres critères? Le président Sarkozy oserait-il lancer ses avions bombardés ou envoyer ses unités spéciales pour kidnapper les présidents d’Algérie, de Corée du Nord, d’Iran ou de Chine? De toute évidence, il est conscient qu’une telle aventure militaire contre l’un de ces pays recevra une riposte foudroyante et concomitante. Cependant, il ignore que ces pays faibles, aujourd’hui agressés et humiliés n’auront pas la mémoire courte. De plus, ils ont à leurs côtés la nouvelle génération africaine patriote combattante qui n’acceptera jamais cette servitude coloniale de la France. Cette jeunesse se battra jusqu’à la victoire finale afin de laver cet affront qui est fait à toute l’Afrique. Le réveil sera brutal et les lendemains déchanteront pour les piètres «vainqueurs» impérialistes d’une prétendue «victoire militaire» provisoire sans gloire ni honneur en Libye et en Côte d’Ivoire.

Dans ces conditions où le droit de la force brutale des puissances occidentales prime sur la force du droit international, pourquoi les pays du sud ne devraient-ils pas chercher eux aussi à être forts et puissants militairement afin de se défendre ? Pourquoi l’Afrique, un continent ne chercherait-elle pas à se doter de l’arme atomique afin de rétablir ce qu’on appelle « l’équilibre de la terreur » et de se faire respecter à l’instar de la petite Corée du Nord ? Pourquoi les états impérialistes qui détiennent l’arme atomique exercent des pressions, chantages et menacent en permanence sur les faibles et leur imposent leur volonté? C’est insupportable et injuste ! 

Pour l’intégration de la Jamahiriya dans la communauté internationale après des décennies d’embargo,  les impérialistes avaient posé au Guide Kadhafi comme première condition la destruction des centres de recherches nucléaire du pays et l’abandon définitif d’acquisition de l’arme nucléaire. Malgré l’exécution de cette condition et bien d’autres, le pays est aujourd’hui, bombardé. Loin de faire l’apologie de l’arme nucléaire dont les conséquences mortelles pour l’humanité sont indéniables, nous pensons que l’honnêteté intellectuelle voudrait qu’on regarde en face cet odieux chantage, cette prise en otage des peuples africains par les puissances impérialistes occidentales qui s’octroient tous les droits de vie et de mort sur des êtres humains. Il serait juste et c’est une question morale de demander en premier aux puissances nucléaires de procéder à la destruction totale de toutes les armes nucléaires en leur possession et de ne plus jamais en fabriquer. Ce n’est qu’après l’instauration et l’application d’une telle convention de dénucléarisation absolue que l’Afrique devrait y souscrire. Un combat avec un char lourd contre un adversaire équipé d’un petit pistolet, c’est la situation dans laquelle les puissances impérialistes voudraient cantonner l’Afrique qui doit s’opposer fermement. Pourquoi l’Afrique devrait-elle assister impuissante aux kidnappings de ses dirigeants et aux expéditions militaires punitives et d’occupation de ses terres par les puissances étrangères ? Pourquoi les peuples africains devraient-ils accepter l’imposition des « kits de dirigeants formatés et soumis » que les impérialistes débarqueraient de leurs fourgons lors de leurs occupations militaires ? 

L’hypocrisie et le complot d’asservissement des peuples africains sont une réalité que le «politiquement correct» empêcherait de dire ou d’avouer. Les derniers masques sont désormais tombés avec les agressions militaires conduites par le président Sarkozy contre la Libye et la Côte d’Ivoire, la crédulité de certains qui espèrent encore à un changement organique dans la politique française en Afrique devrait disparaître à jamais. La situation est gravissime, les activistes et patriotes africains doivent prendre leurs responsabilités historiques.

Les impérialistes occidentaux se doivent de reconnaître que les peuples africains ont droit à l’indépendance, à la souveraineté, au contrôle de leurs richesses naturelles et à leur utilisation pour leur développement rationnel et durable du continent et enfin ils ont aussi le droit de choisir librement leurs dirigeants et leurs modèles politiques et économiques suivant leurs aspirations. C’est seulement en respectant et en reconnaissant ces droits aux peuples d’Afrique et à ceux du Sud par les puissances impérialistes occidentales, que la paix et la coopération mutuellement avantageuse s’instaureraient dans les relations internationales. 

7)      Après la guerre par les airs et la mer, l’expédition impérialiste des troupes au sol se précise.

 
Pendant plus d’un mois, l’aviation de la coalition impérialiste dirigée par la France pérore sa victoire d’avoir réussi à infliger des lourdes pertes aux troupes gouvernementales libyennes. La Dca, les Chars, les Centres de commandement du Colonel Kadhafi auraient été détruits selon les envahisseurs. Malgré les prétendus succès des bombardements, afin d’aider les insurgés dans leur marche sur Tripoli, ces derniers piétinent. En effet, la détermination du peuple libyen et de l’armée gouvernementale est au firmament. Les Forces loyalistes ont su s’adapter à la nouvelle donne, ce qui présage d’une longue lutte de résistance contre les agresseurs occidentaux et leurs valets du CNT. Conscients de leur faiblesse et surtout ne disposant pas de soutien populaire dans le pays hormis de leur enclave tribale de l’Est de la cyrénaïque, les responsable des insurgés demandent en chœur l'intervention de troupes occidentales au sol afin de combattre les troupes gouvernementales. En sollicitant les armées étrangères d’occuper leur pays, de tuer les populations pour prendre le pouvoir à Tripoli, les dirigeants du CNT se discréditent à jamais aux yeux du peuple en jouant le rôle de collabos ou Harkis des impérialistes. Il y a quelques jours, l’aviation de leurs alliés avait bombardé les populations civiles dans la zone sous leur contrôle, faisant des morts. Dégâts collatéraux ou pas, les bombes impérialistes tuent indistinctement des libyens en prélude à l’occupation totale du pays à l’instar de l’Irak. Selon l’agence de presse Ria-Novosti du 25 mars 2011, les troupes de l’Otan prépareraient une opération terrestre fin avril-début avril si les bombardements aériens n’arrivent pas à vaincre le régime du Colonel Kadhafi.

Quelques faits constatés font craindre malheureusement que l’intervention terrestre aurait déjà commencé avec l’éclatement de l’insurrection du 19 mars. En effet, le quotidien algérien El Khabar, repris par la presse internationale, affirme sur son site internet qu'un « commando français » s'est égaré dans l'ouest de la Libye sur le plateau d'Hammada al Hamra. Cette région désertique est située à 200 kms au sud de Tripoli et s'étend sur plusieurs milliers de km². Le journal écrit qu’Alger a refusé, au début de la semaine, une demande française d’autorisation de survoler l’espace aérien algérien, pour une mission de recherche d’un commando français qui s’est égaré dans la région de « Hammada El Hamra », après que ce dernier ait eu des problèmes techniques dans son véhicule. La recherche du commando français a duré deux jours. La même source a également indiqué que ce commando a été sauvé par la suite. [Marianne du 7 avril 2011]

La France, la Grande-Bretagne et l’Italie ont annoncé l'envoi prochain d'Officiers de liaisons ou des Conseillers auprès du CNT dans l'est du pays pour prodiguer des conseils aux rebelles en matière d'organisation et de communication, mais aussi certainement pour entraîner et armer les combattants. Le président de la commission des affaires étrangères est favorable à l’envoi des troupes au sol. M. Axel Poniatowski a déclaré : «Il ne s'agirait aucunement de troupes d'occupation, ce qu'exclut la résolution, mais de 200 à 300 hommes des forces spéciales servant d'appui au sol pour guider les bombardements » [Le Figaro du 18 avril 2011]



Le Secrétaire au Foreign Office William Hague a affirmé que les conseillers militaires rejoindront des diplomates britanniques qui coopèrent déjà avec les chefs de l'insurrection à Benghazi [Source : Canadian Press]. Combien de commandos spéciaux impérialistes opéreraient déjà en secret sur le territoire jamahiriyen ?

Selon des sources arabes, des mercenaires égyptiens auraient été recrutés et envoyés en Libye pour épauler les insurgés. D’autres affirment la présence des militants d’Al-Qaïda dans les rangs des insurgés.


Dans son article du 03 avril 2011 traduit du quotidien britannique « Daily Telegraph » du 26 mars 2011, Tarpley écrit : « Darna, une ville clef de la zone tenue par les rebelles entre Benghazi à l’Ouest et Tobruk à l’Est. Elle est dirigée par un certain al-Hasidi, un conseiller militaire d’Al Qaeda qui a frayé avec Ousama ben Laden au camp d’entrainement terroriste de Khost en Afghanistan. Hasidi se vante d’avoir formé et envoyé 25 combattants de la mort se battre contre les soldats de l’Otan et des Etats-Unis en Afghanistan : on se demande combien ils ont tué de soldats occidentaux. Hasidi a été fait prisonnier de guerre américain après avoir été capturé par les Pakistanais, mais il a déclaré au Wall Street Journal du 2 avril, qu’il haïssait maintenant les américains « à moins de 50 % », laissant entendre que les américains pouvaient se racheter aux yeux d’Al-Qaeda en fournissant des armes, de l’argent, le pouvoir politique et un soutien diplomatique. A ses côtés, le contrôle de la ville est assuré par Sufian bin Kumu, ni plus ni moins le chauffeur d’Ousama ben Laden, autre terroriste notoire qui a été interné dans la base de Guantánamo Bay pendant 6 ans. De même, parmi les édiles de Darna, on compte Al-Barrani, membre actif du groupement de lutte islamique en Libye, qui a fusionné avec al Qaeda en 2007. 
 
Ce troupeau de fanatiques, de psychotiques et de criminels est présenté par les média dominants sous influence de la CIA comme l’élite dirigeante et efficace qui formera le gouvernement démocratique futur de la Libye. En réalité, le conseil des rebelles de Benghazi, avec le poids des terroristes d’al-Qaeda, ne présiderait au plus qu’à la descente du pays dans le chaos du tribalisme ; les chefs militaires et les syndicats de criminels écriraient dans cette région la fin de la civilisation. Ceci semble être exactement le but de la politique américaine, non seulement en Libye mais dans toute la région. [Source:Tarpley.net du 3 avril 2011]

L’envoi des troupes de la coalition au sol est donc une réalité et il monterait en puissance et officiellement lorsque l’opération totale sera lancée. Pour l’instant, les envahisseurs prépareraient l’opinion publique généralement réticente au coût matériel et humain d’une guerre. A ce sujet, les journaux britanniques tirent la sonnette d’alarme sur le danger de l’intervention terrestre en Libye, qu’elle juge très risquée et qui serait un autre bourbier vietnamien. [Le Monde du 20 avril 20 / Daily Mail 20th April 2011]

Selon l’Afp du 13 avril 2011, le groupe de contact sur la Libye qui regroupe une vingtaine de pays et organisations, a décidé d’aider financièrement et matériellement les insurgés.

Le CNT, par la voix de Mahmoud Chammam, responsable de l'information au sein du CNT, a déclaré que la rébellion pourrait demander à certains Etats de la coalition internationale des armes « défensives » pour protéger les civils. Cependant, craignant que les armes défensives qui seraient livrées au CNT ne tombent entre les mains des groupes terroristes, les troupes impérialistes justifieraient leur présence sur le terrain et qui les utiliseraient aux côtés des insurgés contre les forces loyalistes. L’implication des troupes impérialistes au sol montera en puissance. Une guerre ne se gagne pas uniquement avec les armes sophistiquées mais aussi avec les hommes qui portent un idéal juste. Le peuple libyen qui soutient le Guide Kadhafi se bat contre des forces impérialistes occidentales qui voudraient occuper son territoire et le piller. Sa résistance est légitime par conséquent sa détermination à vaincre l’ennemi ira en grandissant suivant l’intensité de la guerre. Les envahisseurs et autres mercenaires alliés des puissances occidentales, attirés par les billets verts, n’auront jamais la motivation du camp des loyalistes car leur guerre est injuste. Ils seront vaincus dans le désert libyen à l’instar des troupes Nazies, qui dans ce même désert furent taillées en pièces par la colonne du Général Leclerc, venue du Tchad pendant la seconde guerre mondiale 1939-1945. 

8)      Les puissances impérialistes et leur créature le CNT n’ont aucune réelle volonté pour une solution pacifique en Libye.
 
La croisade impérialiste contre le guide réussirait-t-elle ? Rien n’est moins sûr car après plus de deux mois de bombardements, l’alliance anti Kadhafi dirigée par le président Sarkozy et comprenant l’Otan, commence à se fissurer : l’Italie, la Turquie, la Pologne, l’Allemagne… sont défavorables à l’option militaire car le doute sur la vraie nature du CNT et les conséquences sur la stabilisation de la région de son hypothétique victoire font leur chemin. Selon les sources gouvernementales à Tripoli, les corruptions, promesses et autres pressions seraient exercées par les impérialistes sur certains dirigeants et diplomates libyens. Cette offensive de déstabilisation participerait à faire le vide autour du Guide, en l’isolant et accélérer sa chute ou la scission du pays. Peine perdue car la majorité du peuple le soutien et c’est ce qui explique son maintien au pouvoir malgré les bombardements et insurrection de Benghazi. Certains anciens collaborateurs du Guide qui ont cédé aux sirènes impérialistes n’ont pas émergé politiquement et moins encore n’ont pas permis la chute rapide tant escomptée du Colonel Kadhafi. Les envahisseurs et occupants sont dans une impasse. Comment s’en sortiraient-ils honorablement sans perdre la face suite à leur aventure militaire aux conséquences incalculables ?

Face à cette guerre qui s’enlise, le Secrétaire Général de l’Onu a appelé à un cessez-le-feu afin de trouver une solution pacifique, reprenant ainsi le contenu du préalable de la feuille de route du panel de l’Union africaine sur la Libye. [Le Quotidien du Peuple du 14.04.2011].Cependant, le CNT a rejeté la proposition d’un cessez-le-feu immédiat, lequel fut par contre accepté par le Guide Kadhafi. Les insurgés posent comme préalable à toute solution pacifique la démission du dirigeant libyen. Ils adoptent ainsi la même position que celle de la France, des Usa et de la Grande Bretagne. Le porte-parole du Conseil national de la transition (CNT), Abdel Hafiz Ghoqa a déclaré après la réunion du groupe de contact à Doha (Qatar) : « En demandant à Mouammar Kadhafi de partir, le groupe de contact répond à la principale exigence du CNT plusieurs fois répétée. C'est pour cette raison que les insurgés avaient rejeté la feuille de route proposée par l'Union africaine » [Rfi du 14 avril 2011].

Les puissances occidentales par la voix de leurs Chefs d’états (Sarkozy, Obama, Cameron) ont réaffirmé dans une tribune commune : « Il ne s’agit pas d’évincer Kadhafi par la force. Mais il est impossible d’imaginer que la Libye ait un avenir avec Kadhafi» [Le Figaro 14 avril 2011] La secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton a indiqué que « Washington souhaitait aussi voir un cessez-le-feu, mais qu'il doit y avoir une transition qui reflète la volonté du peuple libyen et le départ de Kadhafi du pouvoir et de Libye ».

Demander au préalable le départ du Colonel Kadhafi et vouloir négocier, est une contradiction. Cela montre en effet, que du côté des insurgés et de leurs Maîtres, il n’y a aucune réelle volonté de résoudre pacifiquement le conflit libyen. Leur rêve est de découdre militairement avec le Guide et changer le régime. De quel droit, de qui et quel mandat autoriseraient des dirigeants étrangers quelle que soit leur puissance, d’évincer un président d’un autre pays et imposer un autre à leur convenance ? Le mépris et l’humiliation de l’Afrique se poursuit. 

La déclaration des trois Chefs d’états occidentaux, est une violation de la résolution 1973 sur la protection des populations civiles et le changement du régime. Elle montre de facto le but final à atteindre par tous les moyens, celui d’évincer le Guide Kadhafi et de le remplacer par un valet qui mettra à leur disposition les immenses ressources pétrolières nationalisées par ce dernier. Le processus d’une guerre totale d’invasion de la Jamahiriya se préciserait avec l’accélération et l’amplification de la diabolisation du Guide qui « massacre son propre peuple ». Tous les régimes anti-impérialistes, nationalistes ou révolutionnaires furent diabolisés avant d’être évincés du pouvoir ou assassinés par les puissances occidentales: Mossadegh en 1953 en Iran, Lumumba en 1961 au Congo Kinshasa, Bishop en 1983 à Grenade, Milosevic en 1999 en Yougoslavie, Saddam Hussein en 2003 en Irak, Laurent Gbagbo le 11 avril 2011 en Côte d’Ivoire. Certains comme Mossadegh en Iran sont qualifiés de « fanatique » ou de « fou » pour le Colonel Kadhafi. Leur crime est d’avoir nationalisé les compagnies pétrolières britanniques et étatsuniennes et d’avoir utilisé les revenus pétroliers pour le développement et le bien-être des masses populaires. Ces trois Chefs d’états occidentaux montrent leurs mépris en violation flagrante du texte qu’ils avaient proposé eux-mêmes au vote du Conseil de sécurité. En effet, la résolution 1973 du 17 mars 2011 sur la Libye porte sur l’instauration d’une zone d’exclusion aérienne au Nord de la Libye. Cependant, dans leur déclaration commune, les trois (3) dirigeants occidentaux se prépareraient de facto à tout mettre en œuvre surtout militairement pour neutraliser le Colonel Kadhafi. À cet effet, le dernier acte de terrorisme d’état exécuté en Côte d’Ivoire par le président Sarkozy, servirait de modèle pour la Libye.

L’intervention des unités spéciales de l’armée française dans les bombardements du palais présidentiel et le kidnapping du président légitime de Côte d’Ivoire, Laurent Gbagbo le 11 avril 2011 fera cas d’école dans les états major des armées impérialistes dans leurs futures opérations punitives d’occupations et d’enlèvement et de séquestration des présidents africains insoumis.

Malgré l’appui de l’Otan, la croisade impérialiste et les insurgés n’ont pas réussi à anéantir les Forces gouvernementales qui résistent courageusement. Leur progression est stoppée et le guide contrôle toujours la majorité absolue du territoire national. À ce sujet, voici ce que disait dans une interview publiée par le quotidien panarabe Asharq al-Awsat, M. Seif al-Islam Kadhafi : « les dissidents ne représentaient qu'une infime partie du peuple libyen, affirmant que son père obtiendrait 80% des voix si des élections devaient s'y dérouler(…). Sur 90% du territoire, la situation est impeccable, mais nous avons des problèmes à présent à Derna, Benghazi et un peu à Tobrouk, trois villes dans l'est du pays. La Libye ne sera pas morcelée, il s'agit d'une crise qui passera. [Belga du 03 mars 201].

D’autres bonnes volontés pour la médiation en Libye se sont prononcées : Le président vénézuélien Hugo Chavez a proposé de conduire une mission de médiation entre les belligérants [Rfi du 03 mars 2011]. Cette proposition a été rejetée par les insurgés et les puissances occidentales mais acceptée par le Guide Kadhafi. Les pays d’Amérique latine avaient accepté de vérifier l’offre de cessez-le-feu du Colonel Kadhafi en vue d’une solution négociée. L’ensemble des pays latino-américain avaient proposé alors de créer une mission qui sera conduite par l’ancien président brésilien, Lula Da Silva. Une nouvelle fois, les insurgés et leurs alliés impérialistes ont balayé d’un revers de la main cette offre.

Toujours sous l’aspect diplomatique et en violation flagrante des relations internationales, la France, les Usa, la Grande Bretagne…ont permis aux diplomates libyens accrédités auprès de leurs états et qui ont rejoint le camp des insurgés, de s’accaparer de ces chancelleries. Les Ambassades sont des territoires libyens appartenant au gouvernement légitime de Tripoli. Leurs occupations par les insurgés sont illégales.


9)      Le vote de la résolution 1973 : une trahison pro-impérialiste des états africains contre le continent et une humiliation de l’UA.
 
La résolution 1973 du Conseil de sécurité a été votée par 10 voix contre 5 abstentions (Allemagne, Brésil, Inde, Chine et la Russie). Sur les 193 états membres de l’Onu, 54 sont africains. Dix (10) voix contre 183 autres, décident de tuer les libyens par les bombardements de Tripoli. Nous sommes en présence d’une imposture intellectuelle démocratique, un déni de démocratie à la majorité absolue des pays du Sud par les puissants qui régentent le monde. C’est une injustice caractérisée qui doit être corrigée par une profonde réforme du Conseil de sécurité avec l’attribution de 3 sièges permanents pour le continent africain. Notons que l’Europe dispose le même nombre de sièges (France, Grande Bretagne et Russie).

Parmi les 10 votes en faveur de la résolution 1973, trois (3) étaient africains, membres non-permanents du Conseil de sécurité. Il s’agit de l’Afrique du Sud, du Nigeria et du Gabon. Si seulement deux (2) d’entre eux avaient opté pour l’abstention, la résolution 1973 serait nulle par conséquent, inapplicable. Au demeurant, soulignons que des pays non africains Russie, Chine, Allemagne, Brésil et Inde avaient mieux défendu notre continent que nos états. Quelle honte! On mesure aujourd’hui la responsabilité historique de la faute gravissime commise par ces trois pays africains. Pourquoi avaient-ils voté en faveur de cette résolution ? Quelles seraient les conséquences sur l’avenir de l’Afrique ? Parmi les trois pays ayant voté la résolution 1973, l’Afrique du Sud et le Nigeria seraient pressentis pour siéger au Conseil de sécurité en qualité de représentants de l’Afrique en cas d’une éventuelle réforme des structures de l’Onu. Les « promesses » qui seraient faites à ces deux géants de l’Afrique auraient-elles joué pour l’approbation de cette scélérate résolution? Outre les promesses de sièges au Conseil de sécurité, il n’y aurait-il pas d’autres demandes qui nécessiteraient l’appui de la France auprès du club de Paris ou la vente par l’hexagone de certains équipements stratégiques ? Des faits troublants ou pure coïncidence, on retrouve les deux géants africains en face du président Sarkozy, le même qui dirige les croisades guerrières contre les légitimes présidents africains insoumis en l’occurrence M. Laurent Gbagbo en Côte d’Ivoire et le Guide Mouammar Kadhafi en Libye. Le Colonel Kadhafi a commis le crime de lèse majesté de s’opposer à la domination impérialiste dans le monde. Cela est suffisant pour qu’il puisse bénéficier de la solidarité militante panafricaine. Dans le cas échéant, c’est trahir la cause des peuples africains. 


En son temps, la République Populaire de Chine (RPC) du Camarade Mao n’a jamais trahi ses convictions révolutionnaires communistes afin d’évincer la petite île et province de Taïwan qui représentait injustement le grand peuple chinois du continent. Il a fallu attendre 22 ans après la création de la RPC pour que l’Onu puisse la reconnaître le 26 octobre 1971 l’état communiste et ce, au grand dam des Usa qui soutenaient la Chine nationaliste et « capitaliste ». La résolution 2758 du Conseil de sécurité stipule : « le rétablissement de la République populaire de Chine dans tous ses droits et la reconnaissance des représentants de son gouvernement comme les seuls représentants légitimes de la Chine à l'Organisation des Nations unies, ainsi que l'expulsion immédiate des représentants de Tchang Kaï-chek du siège qu'ils occupent illégalement à l'Organisation des Nations unies et dans tous les organismes qui s'y rattachent ». Non seulement la RPC, communiste entre à l'Onu, mais l’île de Taïwan, anciennement Formose, en est exclue immédiatement. Au même instant, la République populaire de Chine devient un des cinq (5) membres permanents du Conseil de sécurité de l’institution internationale aux côtés des Usa, de la Russie, de la Grande Bretagne et de la France. C’est à force de travail, d’abnégation, de persévérance et de l’application d’une politique indépendante, anti-impérialiste et de développement constant, que la RPC a su et dû s’imposer aux puissances occidentales en qualité de partenaire égal, respecté et respectable. Nos deux géants africains devraient plutôt s’en inspirer et non servir de caution morale aux expéditions militaires punitives coloniales et d’occupation des puissances impérialistes dirigées par le président français Sarkozy.

Rien ne saurait justifier tout acte quel qu’il soit et quel que soit la nature du contentieux, qu’un pays d’Afrique puisse s’allier aux impérialistes pour détruire un pays de notre continent voire n’importe quel pays du sud. L’avenir de l’Afrique et celui des générations futures dépendent des actes courageux qui devraient être posés aujourd’hui. Ils auront pour perspectives à long terme de conduire le continent vers une véritable indépendance économique, politique, militaire et sociale en vue de créer les Etats-Unis d’Afrique (EUA). L’Union africaine (UA) pour laquelle le Guide Kadhafi a consenti tant de sacrifices, a fait preuve d’une lenteur déconcertante à réagir aux bombardements de Tripoli le 19 février 2011. Il a fallu attendre près de trois semaines plus tard, le 10 mars pour que le Conseil de sécurité et de paix de l'organisation (CPS) rejette toute intervention extérieure et propose une médiation. Cette proposition fut balayée d’un revers de la main par la France, La Grande Bretagne et les USA, suite à la réunion du 19 février 2011 de Paris qui privilégie l'option militaire. L’organisation panafricaine serait encore victime de la servitude de certains Chefs d’états à l’égard des puissances impérialistes, surtout ceux du pré-carré français dont la mission serait de torpiller la consolidation de l’UA et sa projection vers les EUA. C’est aussi seulement le 10 mars que fut crée le Comité ad hoc de haut niveau de l’Union africaine (UA) sur la Libye comprenant des chefs d'Etat de la République islamique de Mauritanie, la République du Congo, la République du Mali, la République d'Afrique du Sud, et la République d'Ouganda, ainsi que du Président de la Commission de l'UA. Réuni pour la première fois le 19 mars à Nouakchott, ledit Comité s’était rendu par la suite à Tripoli puis à Benghazi avec la proposition de servir de médiateur entre le Guide Kadhafi et les insurgés, lesquels ont récusé cette offre de solution négociée à la crise comme leurs maîtres occidentaux qui les tiennent en laisse. 

Le comité l’Union africaine (UA) sur la Libye, composé de chefs d’Etat, a regretté « de ne pouvoir se rendre » le 20 mars en Libye comme il l’avait souhaité et annoncé car l’autorisation demandée à la communauté internationale lui avait été « refusée ». Voici une phrase qui fait froid au dos et qui hypothèque l’avenir de l’Afrique. Les puissances occidentales interdisent aux dirigeants africains de se déplacer librement sur leur propre continent sans leur «autorisation» ou «visa». C’est de la recolonisation rampante de l’Afrique car leur acte prouve qu’elles considèrent toujours l’Afrique comme leur propriété privée et ne reconnaisse pas son indépendance.

Pourquoi ces dirigeants africains ont-ils accepté une telle humiliation dans notre « domicile commun, l’Afrique » par les «intrus » ? Exécuter ces diktats impérialistes, est un déshonneur pour l’Afrique. Le «test d’acceptation de la recolonisation de l’Afrique» a été concluant alors comment s’étonner de l’arrogance, du mépris et des humiliations permanentes à l’égard du continent et de l’UA ? Ces dirigeants qui ont capitulé, ont-ils conscience des conséquences néfastes de leur acte sur l’avenir du continent et celui des générations futures ? Ces dernières ont le droit de relevé cet affront endémique et de lutter contre la domination coloniale jusqu’à l’indépendance totale et irréversible du continent.

Ce camouflet infligé à l’Afrique se poursuit avec un mépris révoltant voire une insulte aux peuples lorsque les puissances impérialistes n’ont pas consulté l’UA avant de déclencher les bombardements. Elles ignorent les décisions de l’UA, s’ingèrent dans les affaires africaines et imposent leurs décisions à tout le continent. Cela est inadmissible! Les puissances occidentales sont-elles devenues membres de l’UA ? La France, la Grande Bretagne, l’Espagne et l’Union européenne accepteraient-elles que l’UA aide les nationalistes Corses, Basques, irlandais, Breton? Qu’elle batte campagne ou intervienne militairement pour les changer les Chefs d’états Sarkozy en France, Zapatero en Espagne ou Cameron en Grande Bretagne? Il est révoltant de constater que la poignée de puissances impérialistes occidentale, baptisée hypocritement « Communauté internationale » régente le monde en violation flagrante des conventions internationales qui régissent les relations entre les états. Nous assistons injustement à la primauté du droit de la force militaire brutale des puissances impérialistes sur la force du droit international. Ces humiliations infligées à l’Afrique, a tout de même éveillé chez certains dirigeants de l’UA le sentiment d’honneur. C’est ainsi que convié à la conférence de Paris des 19 et 29 mars, M. Jean Ping, président de la Commission de l'UA, avait refusé d’y participer et de faire de la simple figuration car les puissances occidentales appliquent déjà leur décision unilatérale de bombarder la Libye. 


Cet état d’asservissement dans lequel les colonisateurs voudraient maintenir l’Afrique, exige des peuples victimes et de la nouvelle génération continentale une riposte adéquate. La déclaration d’Alger de 1976 reconnaît aux peuples le droit de recourir si nécessaire à la lutte armée pour se libérer. Le préambule de cette déclaration dit : « Conscients d’interpréter les aspirations de notre époque, nous nous sommes réunis à Alger pour proclamer que tous les peuples du monde ont un droit égal à la liberté, le droit de s’affranchir de toute ingérence étrangère et de se donner le gouvernement de leur choix, le droit, s’ils sont asservis, de lutter pour leur libération, le droit de bénéficier, dans leur lutte, de l’assistance des autres peuples. Persuadés que le respect effectif des droits de l’homme implique le respect des droits des peuples, nous avons adopté la DÉCLARATION UNIVERSELLE DES DROITS DES PEUPLES. Que tous ceux qui, à travers le monde, mènent le grand combat, parfois les armes à la main, pour la libération de tous les peuples, trouvent dans la présente Déclaration l’assurance de la légitimité de leur lutte.» Les articles 5 et 6 de la déclaration d’Alger ci-dessous, renforcent l’idée de la légitimité des luttes de libération contre les dictateurs imposés aux peuples et les puissances impérialistes qui maintiennent dans la servitude les peuples d’Afrique comme en témoignent les agressions militaires contre la Libye et la Côte d’Ivoire. « Art.5 : Tout peuple a un droit imprescriptible et inaliénable à l’autodétermination. Il détermine son statut politique en toute liberté, sans aucune ingérence étrangère extérieure ». « Art.6 : Tout peuple a le droit de s’affranchir de toute domination coloniale ou étrangère directe ou indirecte et de tout régime raciste. » 

10)      Les insurgés de Benghazi rembourseront le coût exorbitant de l’expédition militaire impérialiste qui a tué les leurs et détruit leur pays. 
 
Dans les années 80, les USA avaient classée la Grande Jamahiriya arabe libyenne populaire socialiste du Colonel et guide Mouammar Kadhafi dans la liste des états terroristes. C’est ainsi qu’en 1986, l’US air force bombarda Tripoli faisant 60 morts dont la petite fille du Colonel Kadhafi. Ce terrorisme d’état a repris aujourd’hui le haut du pavé avec le déclanchement de l'opération « Aube de l'odyssée » du 19 mars avec les lancements de 124 missiles Tomahawks en 24 heures à partir d’un sous marin à 20 kilomètres des côtes libyennes. Au demeurant, il conviendrait de souligner que le prix d’un missile Tomahawk coûte entre 900.000 et 1000.000 $US ce qui nous donne la somme maximale d’environ 124.000.000 $ US. Qui ferait preuve de crédulité pour croire que des milliards de dollars seraient engloutis par pure perte dans l’opération « Aube de l’Odyssée » afin d’instaurer la démocratie et de protéger la population de la Cyrénaïque, province orientale de la Libye ? Pour l’impérialisme et selon la loi capitaliste de profit et de rentabilité, un tel « investissement » n’est dicté que par le surprofit qu’il rapporterait. L’occupation totale du pays ou éventuellement une partie que l’impérialisme décréterait « République arabe islamique Libyenne de Cyrénaïque » après une scission forcée, lui permettrait d’avoir la mainmise totale sur les fabuleuses réserves de l’or noir. Les pays impérialistes évoquent ouvertement l’aide militaire à apporter à leurs alliés insurgés. Les armes et les mercenaires qui seraient mis à la disposition de ces derniers seront surfacturés. L’addition viendrait alourdir la dette contractée dans l’espoir de prendre le pouvoir à Tripoli. L’un des portes paroles du CNT, Ali Zaïdan a déclaré : « le futur pouvoir prendra en considération les nations qui nous ont aidé ». La grande braderie des biens publics et des richesses nationales par le CNT aux multinationales occidentales, serait le programme de l’hypothétique gouvernement insurrectionnel. Quelle régression contrairement aux nationalisations des ressources naturelles et des industries opérées par le Guide Kadhafi ? 

La précipitation déconcertante avec laquelle les puissances impérialistes ont procédé à la création de la Banque centrale de Benghazi (BCB), témoigne de leur volonté de commercialiser le pétrole pillé de la Cyrénaïque qu’elles administrent via le CNT. Elles feraient main basse sur les colossales revenues du pétrole et la Banque centrale de Benghazi serait la plaque tournante de cette gigantesque escroquerie internationale à ciel ouvert. Les actes de piraterie et de terrorisme d’état des puissances impérialistes seraient devenus la norme des relations internationales. Cependant, l’Afrique ne doit jamais accepter cet état de fait et que les masses populaires africaines doivent lutter contre cet asservissement colonial. Cette escroquerie a soulevé les interrogations chez plusieurs journalistes qui ont remarqué cette création rapide et inédite de la Banque centrale de Benghazi (BCB) avant même d’avoir formé un gouvernement et un état reconnus par l’ONU. On pourrait aussi affirmer que cette initiative des puissances impérialistes de créer la (BCB), la reconnaissance du CNT d’abord par France puis par la Grande Bretagne et l’envoi des prétendu conseillers et officiers de liaison auprès des insurgés… seraient autant de preuves qui militeraient en faveur de l’existence d’une prétendue communauté internationale qui se résumerait à une poignée de pays impérialistes membres du Conseil de sécurité sur les 193 états membres de l’ONU. 

Robert Wenzel a écrit dans l’Economic Policy Journal : « Je n’ai jamais entendu parler auparavant d’une banque centrale créée juste après quelques semaines d’un soulèvement populaire. Ceci veut dire que nous avons à faire à autre chose qu’un groupe de rebelles déguenillés courant partout et qu’il y a derrière des influences plutôt subtiles ». Dans le New American Alex Newman a écrit : « Dans une déclaration faite la semaine dernière les rebelles ont fait part des résultats d’une rencontre ayant eu lieu le 19 Mars. Les révolutionnaires soit disant déguenillés ont annoncé entre autres choses la « désignation de la Banque Centrale de Benghazi comme autorité compétente en matière de politique monétaire en Libye et ont nommé un gouverneur à la Banque Centrale de Libye avec un QG temporaire à Benghazi. » [Sources : opinion-maker cité par Le Post]

Lénine écrivait : « l’impérialisme, stade suprême du capitalisme, c’est la guerre ». Cette affirmation est toujours d’actualité. En effet, le système capitaliste ou néolibéral qui a pris du poil de la bête depuis la chute du mur de Berlin et la disparition du camp socialiste en 1989, connaît une grave crise économique. Il tente désespéramment à se revigorer en déclenchant une cascade de guerres de rapine, d’occupation ou de contrôle des pays dont les dirigeants sont des insoumis aux diktats des puissances occidentales : Moyen orient (Irak sous Saddam Hussein , Iran), Afrique (Côte d’Ivoire, Libye, Zimbabwe), en Amérique Latine (Venezuela, Bolivie, Cuba), en Europe (Yougoslavie de Milosevic, Belarus), Asie (Corée du nord)… Les impérialistes qualifient tous ces régimes insoumis de dictatoriaux mais se gardent de qualifier de pouvoirs dictatoriaux les dirigeants soumis et alliés des pays suivants : Tchad, Centrafrique, Congo Brazzaville, Burkina, Togo, Arabie Saoudite, Qatar, Egypte de Moubarak, Tunisie de Ben Ali, Bahreïn, Argentine de Juan Carlos, Chili de Pinochet, le Brésil de Joao Goulart, Nicaragua de Samoza, Cuba de Batista, Bolivie de Barrientos à Banzer, Paraguay de Stroessner, Uruguay de Bordaberry… Le silence ahurissant des médias et des dirigeants français qui refusent de stigmatiser les criminels dictateurs africains et alliés de la France sont une preuve qui pousserait les victimes à définir la dictature comme étant un régime dont les dirigeants sont insoumis aux puissances impérialistes et qui mènent une politique indépendante, parfois nationaliste et anti-impérialiste.






Ce n’est pas un hasard si les bombardements impérialistes des pays dirigés par des insoumis visent à détruire systématiquement toutes les infrastructures existantes, ramenant ces états victimes comme l’Irak, pays arabe naguère le plus avancé au niveau des pays pauvres du sud. Comme des vautours ou des hyènes affamés, les puissances impérialistes se précipitant sur leur cadavre via les multinationales qui imposent des contrats juteux de reconstruction des infrastructures avec le contrôle total politique, économique et militaire du pays. C’est la recolonisation.

La crise financière de 2008 a accentué la faiblesse du capitalisme, mais parallèlement elle l’a rendu plus agressif. En effet, le déclin inévitable des vieilles puissances occidentales impérialistes face aux luttes des peuples (Venezuela, Côte d’Ivoire, Bolivie, Zimbabwe, Corée du Nord, Iran…) et à la puissance des nouveaux pays émergeants (Brésil, Inde, Chine, Afrique du Sud…), les poussent à déclencher des agressions militaires afin de « relancer leurs industries en crise » selon le principe de détruire pour conquérir des marchés. N’a-t-on pas toujours entendu l’expression : « Quand les Btp vont bien, c’est l’embellie pour l’économie» ?


11)      Pourquoi tant de haine contre le Colonel Kadhafi et comment comprendre la première visite à l’étranger du président Mandela chez le Guide ? 


L’Occident incrimine le Colonel Kadhafi de soutenir les terroristes du monde entier, de vouloir déstabiliser certains régimes pro-impérialistes. Cependant, pour les peuples qui luttent contre les occupations israéliennes du Golan syrien, d’une partie de la Palestine, celle de l’Irak par les forces étatsuniennes…, ou la résistance armée des peuples contre les dictatures (…), la notion de terrorisme n’a pas la même signification. Le Colonel Kadhafi a commis le crime de lèse majesté en s’opposant partout dans le monde, depuis de nombreuses décennies à l’hégémonie de l’impérialisme occidental. Il est incontestablement celui qui a apporté le plus de soutien militaire et financier aux mouvements de libérations africaines ( Mpla en Angola, le Paigc en Guinée Bissao, l’Anc et Mandela pendant la lutte contre l’apartheid en Afrique du Sud, le Frelimo au Mozambique, les Kanaks, les Basques, les Irlandais, les Amérindiens) et arabe (la résistance palestinienne). Est-ce un crime ? Est-ce du terrorisme d’aider les peuples à se débarrasser de la domination coloniale ? Les opprimés appliquent le droit à la légitime défense, à l’autodétermination reconnue par ailleurs par la charte des Nations Unies et par la Déclaration d’Alger de 1976. Les Forces françaises libres dirigées par le Général De Gaulle seraient-elles des terroristes en luttant militairement et par des actes de sabotage contre les forces d’occupation Nazies? Les Usa, à l’instar du Colonel Kadhafi qui aidaient les résistants européens sous domination nazie, seraient-ils traités de terroristes? Aujourd’hui ces états africains (Angola, Guinée Bissau, Afrique du Sud, Mozambique…) sont indépendants, nous nous réjouissons de l’importante et l’inestimable contribution du Guide Kadhafi à la libération de l’Afrique de la domination de ces mêmes puissances impérialistes coupables par ailleurs des crimes contre l’humanité dans les pays occupés. 

Au demeurant, il conviendrait de souligner qu’après 27 années de prison sous l’apartheid, Nelson Mandela a été libéré le 11 février 1990. Il consacra aussitôt sa première visite à l’étranger au Colonel Kadhafi afin de lui exprimer sa profonde gratitude pour son aide à la lutte de libération menée par l’ANC. En 1992 et en 1997 au cours d’autres visites effectuées à Tripoli, le Président Nelson Mandela condamna fermement l’embargo impérialiste contre la Libye et plaida pour sa levée immédiate. Cette voix de sagesse incarnée par le Président Mandela dans son apologie en faveur du Colonel Kadhafi, devrait inspirer certains africains encore victimes de la désinformation des puissances occidentales sur leur projet de recolonisation de l’Afrique.

Les importantes aides économiques libyennes à de nombreux états africains irritent les puissances occidentales qui voient l’émancipation lente des états africains de leur tutelle coloniale. Les investissements jamahiriyens dans le domaine des infrastructures (routes, constructions de dispensaires, hôpitaux, écoles, campagnes de vaccinations), adduction d’eau… sont fortement appréciées par les masses populaires africaines qui sont très reconnaissantes au Guide Mouammar Kadhafi. La Compagnie libyenne d’investissements (Laico) a investi plus de 480 millions de dollars dans une douzaine de pays africains. La compagnie aérienne libyenne Afriqiyah Airways, a brisé le monopole commercial des lignes Europe-Afrique, détenu par les compagnies aériennes de l’UE et principalement par Air France. Grâce aux tarifs de billets défiants toute concurrence, Afriqiyah Airways a permis aux Africains de l’UE de multiplier leurs séjours sur le continent. La perte de marchés par les compagnies aériennes européennes à destination de l’Afrique, a aussi contribué à la furie guerrière des puissances occidentales contre le Colonel Kadhafi.

Est-il encore besoin de rappeler que plusieurs états africains en faillite de trésorerie sont dans l’incapacité de payer les salaires de leurs fonctionnaires ? La générosité du Guide et son sens de solidarité ne leur ont jamais fait défaut. Ignore-t-on la présence des milliers des travailleurs immigrés africains subsahariens exerçant en Jamahiriya et qui sont aujourd’hui pourchassés et tués par les insurgés de la région de Benghazi car considérés comme des mercenaires au service du Guide Kadhafi? La propagande soutenue des médias impérialistes stigmatisant les mercenaires noirs tchadiens, maliens, burkinabés, nigériens… ont contribué à cette chasse aux nègres au relent raciste. Une véritable « chasse à courre » aux noirs est lancée dans le territoire sous contrôle des insurgés de Benghazi, collabos et Harki des impérialistes alors que dans les régions contrôlées par le Guide Kadhafi, leur sécurité est garantie. Afin de fuir ce pogrom, plusieurs centaines de travailleurs auraient fuient dans le désert. Combien auraient péri dans cette atmosphère inhospitalière du Sahara ? 

Au cours des « six » dernières semaines, plus de 100 Africains sub-sahariens auraient été tués par les insurgés de Benghazi. Ces travailleurs immigrés originaires du Tchad, d'Éthiopie, d’Érythrée, du Ghana, du Nigeria, du Mali et du Niger sont soupçonnés d’être des mercenaires au service du Guide et pourtant ce dernier résident depuis de nombreuses années en Libye. Des témoignages douloureux ont été rapportés par des rescapés : « certains d'entre nous ont été conduits dans le désert et poignardés à mort. Les noirs en soins médicaux dans les hôpitaux de Benghazi auraient été enlevés par des insurgés armés. Ils font partie de plus de 200 immigrés africains détenus dans des lieux tenus secrets»

Mohamed Abdillahi, Somaliland, 25 ans, dormait dans sa maison de Zouara, lorsque la foule est arrivée. « Ils ont frappé à la porte d'environ 1 heure du matin. Ils ont dit de sortir, nous allons vous tuer, vous êtes noirs, des étrangers… », D’autres témoignages de milliers d'Africains noirs sont similaires : « Ils nous ont attaqués, ils nous ont tout pris », a déclaré Ali Farah, ouvrier somalienne de 29 ans. Tandis que Jamal Hussein, 25 ans travailleur soudanais explique : «Ils voulaient tuer des civils, ils ont battu plusieurs d'entre nous. Pour moi, ce sont des animaux »
Des milliers d'autres Africains pris dans cette hystérie mercenaires sont terrifiés. Certains se sont barricadés dans leurs maisons, tandis que d'autres se sont cachés dans le désert. Insulté, menacé, battu, chassé et dépouillé. Leur seul crime était d'être noir et donc considérés comme des «mercenaires» de Kadhafi. [Sources : Reuters/Goran, Tomasevic, Somalilandpress, Mathaba] Ces actes gravissimes, la barbarie des insurgés de Benghazi, alliés de l’impérialisme français devraient plus tôt inciter certains africains à s’interroger sur leurs soutiens émotionnels aux Harkis de Benghazi et à leur organisation, le Conseil National de Transition (CNT). Combien d’opposants et leurs familles furent aidés par le Guide et qui malheureusement par une ingratitude déconcertante pour cause d’intérêts mesquins se sont rangés du côté des impérialistes ? Où sont passés bon nombre de ces présidents africains véritables thuriféraires (par opportunisme) qui dans un passé encore récent, accueillaient avec faste le Guide Mouammar Kadhafi ? Seraient-ils si sûrs de ne plus avoir besoin de ses pétrodollars car leur ami d’hier serait vaincu par les impérialistes occidentaux et qu’il faille se ranger du côté des vainqueurs? La lâcheté de certains dirigeants africains et leur silence assourdissant n’a d’égal que le degré de leur traîtrise envers le continent. Le révolutionnaire président du Venezuela Hugo Chavez a un courage et une loyauté indestructibles qui devraient inspirer les leaders africains. Celui qui a rencontré six fois le Guide Kadhafi en 12 ans, déclarait à la presse cette conviction : «Je serais un lâche si je condamnais celui qui a été mon ami » [Rfi du 02.03.2001]


Les associations des droits de l’homme et ces puissances occidentales « protectrices » des populations civiles demeurent aphones face à ce pogrom contre les Africains noirs résidant dans les territoires sous contrôle des insurgés. Ce silence ne serait-il pas une complicité afin de ne pas ternir l’image du CNT, petite créature initiée et soutenue par le président français Sarkozy ?

La propagande impérialiste sur les mercenaires noirs au relent raciste aurait aussi pour objectifs de déclencher une guerre contre les subsahariens et de les empêcher d’émigrer dans l’UE ou de réduire le flux migratoire via la Libye grâce à ces liquidations physiques. Un cynisme sournois. Les insurgés de Benghazi seraient-ils devenus les gardes côtes de l’Union européenne ? Autre conséquence de cette campagne impérialiste sur les mercenaires noirs, serait que « de nombreux arabes libyens blancs estiment que le Colonel Kadhafi les a abandonnés pour les Africains noirs et les libyens noirs du sud depuis qu'il est devenu un «panafricaniste». Certains extrémistes voudraient même étendre ce comportement raciste anti noir dans le Maghreb afin de faire la chasse aux noirs ». Cette croisade impérialiste contre la Jamahiriya et son Guide Kadhafi est un grand projet de recolonisation de l’Afrique et la division du Maghreb de l’Afrique subsaharienne.

L’Afrique est en danger de mort pour cause de ses dirigeants valets des puissances occidentales et sans aucune volonté politique réelle, dépourvus d’ambitions et de projets à l’égard des générations futures. L’absence de solide et indestructible solidarité panafricaine des présidents africains à l’égard des dirigeants Gbagbo et Kadhafi, nouvelles cibles des croisades impérialistes occidentales, sonnerait le glas de la renaissance du continent ? Une telle fatalité ou résignation est inacceptable. Il est encore temps pour certains leaders africains de se ressaisir et de s’opposer aux diktats occidentaux. Ils ne doivent pas jeter en pâture leurs frères africains aux colonisateurs d’hier qui ont commis des crimes contre l’humanité en Afrique.

Les croisades militaires impérialistes en Côte d’Ivoire de Laurent Gbagbo et en Libye du Colonel Kadhafi, dirigées par le président français Sarkozy auraient des répercussions dangereuses sur l’avenir du continent si elles venaient à triompher. En effet, les africains complices de puissances d’occupation, contribuent à l’asservissement et à la recolonisation du continent. Ces collabos et Harkis ont trahi la mémoires des héros africains disparus (Kwame Nkrumah,Sékou Touré, Patrice Lumumba, Houri Boumediene, Samora Machel, Sylvanus Olympio,Thomas Sankara, Amilcar Cabral,Aostino Neto, Marien Ngouabi, Ruben Um Nyombé, Félix Moumié, Gamal Abdel Nasser, Barthélemy Boganda,) ou ceux qui continuent le combat ou le soutiennent (Robert Mugabé, Mouammar Kadhafi, Nelson Mandela, Joachim Chizano, Sam Nujoma…) qui ont lutté pour l’indépendance, la dignité et la souveraineté de l’Afrique.


Ceux qui diabolisent le Guide Kadhafi partout dans le monde, seraient désagréablement surpris par la notoriété dont il jouit en Afrique subsaharienne et auprès des masses populaires des pays du Moyen orient, d’Asie et d’Amérique Latine. Il est même adulé par la jeunesse africaine qui voit en lui le modèle d’un panafricaniste, révolutionnaire, anti impérialiste qui tient tête aux puissances occidentales qui maintiennent dans la servitude et humilient en permanence notre continent.

Depuis les bombardements impérialistes contre la Libye, des manifestations populaires de solidarité et de soutien au peuple libyen et au Guide Kadhafi ont eu lieu spontanément dans plusieurs villes et pays africaines et même en Europe (Paris, Londres et Bruxelles). Parmi les grands dirigeants et leaders politiques qui sont ses amis, figurent les révolutionnaires présidents, progressistes ou simplement anti-impérialistes : Hugo Chavez du Venezuela, Fidel Castro de Cuba, Robert Mugabé du Zimbabwe, Bachar Al Assad de Syrie, Nelson Mandela d’Afrique du Sud, Thomas Sankara du Burkina… la Mauritanie, le Niger, le Centrafrique, la RD Congo, le Congo et le Mali, le Tchad ,le Niger, le Sénégal…entretiennent de bonnes relations avec le régime libyen, tout comme certaines anciennes républiques soviétiques d’Asie centrale et la Chine populaire. 

12)      Kadhafi trahi par les impérialistes qui l’ont approché pour mieux le liquider.

Nous avons évoqué plus haut, les larges concessions faites par le Guide Kadhafi aux puissances occidentales afin que ces dernières lèvent l’embargo et rétablissent la Jamahiriya dans le concert des nations. Cependant les faits actuels donneraient raisons à ceux qu’on appelle « conservateurs ». En effet, les « libéraux » largement vantés dans les médias impérialistes auraient contribué consciemment ou inconsciemment à déclencher cette guerre contre la Jamahiriya afin de liquider la révolution du 1er septembre. L’ouverture souhaitée par les libéraux a attiré du beau monde à Tripoli. La course aux contrats commerciaux et la rivalité inter-impérialiste pour la conquête du marché libyen faisaient du Guide Kadhafi, l’un des Leaders le plus courtisés. Certains dirigeants de l’Union européenne, Berlusconi en Italie et Tony Blair du Royaume Uni, entretiennent des rapports cordiaux avec le Guide depuis la réintégration de la Libye dans le concert des nations en décembre 2003. Le président Sarkozy comme d’autres dirigeants en Occident, avait effectué une visite officielle en Libye et a accueilli officiellement plus tard en 2007 à Paris avec un faste sans précédent pour un dirigeant africain, le Colonel Kadhafi contre lequel il a dirigé une croisade militaire depuis le 19 mars 2011. Ce fait devrait servir d’exemple à ces chefs d’états africains, délégués de la Françafrique à qui on fait miroiter une amitié juste le temps de satisfaire un projet avant d’être éjecté comme des malfrats.

L’ingratitude des impérialistes est proverbial et la cas du dictateur Mobutu, qui après 32 années de loyaux services rendus à l’occident contre le camp socialiste ou le péril « communiste » soviétique, fut lâché et même interdit de séjour en France malgré sa maladie. Le malade errant alla mourir au Maroc.

Le Président Sénégalais, Léopold Sedar Senghor de l’académie française et fidèle ami de la France, fut enterré à Dakar. Aucune importante autorité française (Président ou premier ministre) n’avait daigné assister à ses obsèques pour lui rendre un dernier hommage en mémoire de service rendu à la France.

Aux dictateurs du pré-carré africain qui disposent aujourd’hui du soutien de la France pour tuer leurs peuples (…), il n’est jamais tard de présenter leurs repentances et compassions aux victimes et de changer radicalement de cap en se mettant au service des peuples et en défendant les intérêts de l’Afrique et non ceux des impérialistes. Ces derniers les humilieraient et les condamneraient quand ils auraient fini leurs contrats de dociles serviteurs. 

13)      Le Colonel Kadhafi, un panafricaniste convaincu qui appartient à la pure lignée des Héros africains.
 
Le Colonel Kadhafi est un panafricaniste convaincu, dans la lignée des grands africains, précurseurs et fondateurs de l’Organisation de l’Unité Africaine (OUA), que furent Kwame Nkrumah, Sékou Touré, Modibo Keïta, Sylvanus Olympio… À l’initiative du Guide Kadhafi, le 9 septembre 1999 à Syrte, fut créée l’Union Africaine (UA), prélude à la formation des Etats-Unis d’Afrique (EUA). Le projet des EUA était devenu pour lui une priorité. Depuis lors, il n’a épargné aucun effort financier et politique afin que notre continent devienne une entité unique prospère, puissante et qui serait capable d’imposer son point de vue aux impérialistes.

Selon le CERAP, la Grande Jamahiriya arabe libyenne populaire socialiste finance à hauteur de 15% le budget de fonctionnement de la Commission africaine de l’Union Africaine. Les contributions et arriérés financiers de certains états défaillants membres de l’UA ou des organisations sous régionales, telle la Communauté des États sahélo-sahariens (CEN-SAD), sont aussi payées par la Libye.

Dans son pertinent projet de création des Etats-Unis d’Afrique, puissants, prospères et indépendants, le Guide Mouammar que les impérialistes qualifient de « fou » pour cause de son insoumission, fait preuve de rationalité d’un visionnaire hors pair à faire pâlir les occidentaux les plus cartésiens. C’est ainsi qu’il n’a pas hésité à contribuer à hauteur de 300 millions de dollars dans la création et le lancement du premier satellite Africain de communication RASCOM1. À l’heure des Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication (NTIC), l’Afrique dispose enfin de son propre satellite. Ce qui ne réjouit pas particulièrement les multinationales occidentales qui souhaiteraient continuer à surtaxer nos communications téléphoniques, qui selon le professeur Jean-Paul Pougala de l’université de Genève rapportent 500 millions de dollars par an de location des satellites de communication appartenant aux compagnies téléphoniques occidentales.

Le Guide Kadhafi est à l’origine de quatre (4) grands projets politico-économiques qui suscitent la furie guerrière des impérialistes car leurs réalisations feraient perdre à ces derniers les colossaux profits dont ils bénéficient. Ces esclavagistes des temps modernes ou néo-colonisateurs n’ont qu’une seule obsession : maintenir l’Afrique, ce riche continent en ressources minières et humaines dans la servitude coloniale. Ces 4 grands chantiers de la renaissance africaine sont :

1 - La création des Etats-Unis (EUA) d’Afrique d’Alger au Cap et de Dakar à Djibouti n’enchante pas l’impérialisme France qui tient à maintenir dans la servitude son pré carré d’Afrique ou l’empire françafricain, une sorte d’espace vitale qui permet encore à la France de maintenir temporairement son rang de puissance moyenne sur la scène internationale. Pour combien de temps encore durera cette chape de plomb car les peuples luttent pour briser cette chaîne de l’esclavage comme le font le président Laurent Gbagbo et les peuples frère de Côte d’Ivoire.


La création de l’Union pour la Méditerranée (UMP) initiée par le président Sarkozy aurait aussi pour objectif de créer une scission entre le Maghreb et l’Afrique subsaharienne en torpillant le projet salutaire pour l’Afrique du Colonel Kadhafi qui est la création des EUA. Ces derniers feraient perdre définitivement et irréversiblement à l’hexagone sa domination coloniale sur son pré carré africain.

2 - Le FMI instrument d’asservissement et de paupérisation des pays africains par les puissances occidentales (programme d’ajustement structurel qui obligent les privatisations des secteurs clés de l’économie nationale et le désinvestissement dans les secteurs sociaux), sera remplacé par le FMA (Fond Monétaire Africain) qui sera créée courant 2011. Son capital de 42 milliards de dollars, est majoritairement libyen et son siège sera implanté à Yaoundé au Cameroun.

3 - La création de la Banque Centrale Africaine avec le siège à Abuja au Nigeria permettra de frapper la monnaie africaine prélude à une véritable indépendance monétaire et économique. Cette nouvelle donne sonnera le glas de la domination coloniale de la France à travers le FCFA en Afrique francophone. Le trésor français perdra des milliards de devises étrangères spoliées aux anciennes colonies d’Afrique centrale et occidentale.

4 - La Banque Africaine d’Investissement à Syrte en Libye, qui permettra les financements des grands projets de développement sans recourir aux banques occidentales et avec leurs conditions de surprofits qui maintiennent nos états en esclavage et de débiteurs permanents.

Les efforts consentis par le Guide afin de concrétiser le projet des EUA, sont malheureusement torpillés par un certains nombre de Chefs d’états africains, valets de l’impérialisme occidental qui tiennent fermement à diviser le continent pour mieux la dominer et piller ses colossales ressources naturelles. L’Afrique est un continent dont les potentialités en ressources humaines et naturelles feraient de lui le continent émergeant dans un bref avenir voire la future puissance qui prendrait la relève de la République populaire de Chine au milieu du 21ème et début 22ème siècle. Ce projet est possible que si les patriotes panafricanistes exercent simultanément les pouvoirs dans tous les états membres de l’UA et ayant une volonté politique réelle de mécènes de développement et une ambition de créer les EUA pour les générations futures. Les Forces africaines révolutionnaires et de progrès doivent inscrire dans leurs luttes, la perspective de l’indispensable création des EUA au sein d’un large front anti-impérialiste. La lutte anti-impérialiste qui à été la plateforme minimale idéologique des leaders des indépendances des années 60 et des luttes de libération des années 70 et 80, reste toujours d’actualité. La nouvelle génération doit reprendre le flambeau en luttant contre les présidents dictateurs qui s’opposent à cette perspective en dehors de laquelle notre continent morcelé continuera à être dominé, exploité, piller et maintenu dans la servitude par les impérialistes capitalistes.


14)      Le Colonel Kadhafi est l’un des rares dirigeants des pays du sud qui contrôle les revenus du pétrole et les utilise pour le bien-être de son peuple.

 Sur le plan intérieur et malgré leur haine atavique, les ennemis du Guide Kadhafi sont pourtant d’avis de reconnaître sa volonté de consacrer les revenus du pétrole au développement du pays et au bien-être de sa population. Contrairement à la majorité des pays africains producteurs de pétrole, dont les populations analphabètes à près de 80% vivent dans la misère, sans eau courante, sans électricité et meurent des maladies…, en Jamahiriya le Colonel Kadhafi a sorti le pays du sous développement que l’avait plongé le roi Idriss renversé en 1969. La nationalisation de l’industrie pétrolière a permis au peuple libyen d’être maître de ses ressources naturelles, de mener une politique indépendante anti impérialiste, et de moderniser le pays. Le niveau de vie de la population est l’un de plus élevé d’Afrique. Selon le rapport du PNUD 2010, le IDH de la Libye rivalise avec certains critères de développement de nombreux pays du nord : Taux de scolarisation 95,8%, Espérance de vie : 78 ans, Développement humain: 53/169, PIB par habitant : 14802 $/hab. À ce sujet, laissons la parole à l’écrivaine Franco-camerounaise engagée Calixthe Beyala qui écrit en 2007 : « j’ai été dans des hôpitaux gratuits, ultramodernes, où chaque citoyen avait accès aux soins ; j’ai rencontré des hommes heureux de me dire qu’à vingt-cinq ans, chacun d’entre eux avait automatiquement droit à un appartement climatisé avec eau et électricité ; j’ai rencontré des jeunes femmes rieuses, voilées certes, mais souriantes, car, grâce à Kadhafi, elles fréquentent de plus en plus les universités, elles sont avocates, femmes d’affaires, médecins, malgré le courroux des chefs religieux, qui voient leur pouvoir s’effriter face à cet homme qui a donné une place importante aux femmes dans un pays musulman ; ce n’est pas moi qui le dis, mais les statistiques des Nations unies soulignent ». 

La volonté et la détermination du Colonel Kadhafi à développer son pays et accroître le bien-être de sa population, sont indéniables. C’est le constat fait récemment par une délégation de professionnels du secteur médical de Russie, d’Ukraine et de Biélorussie Ces derniers ont écrit une lettre d’appel au président russe Dimitri Medvedev et au premier ministre Vladimir Poutine après s’être familiarisé avec la vie en Libye et de leur point de vue, dans peu de nations, les gens vivent dans un tel confort.
« Les Libyens bénéficient de soins gratuits et leurs hôpitaux ont les meilleurs équipements dans le monde. L’éducation en Libye est gratuite, les gens capables ont la possibilité d’étudier à l’étranger au frais du gouvernement. Quand ils se marient les jeunes couples reçoivent 60.000 dinars libyens (environ 50.000 $ US) comme aide financière en prêt d’état sans intérêt et comme le montre la pratique sans date limite. Grâce aux subventions d’état le prix des voitures est bien moins cher qu’en Europe et chaque famille peut se permettre d’en avoir une. L’essence et le pain coûte presque rien il n’y a pas de taxe pour les agriculteurs. Le peuple libyen, calme et pacifique, n’est pas porté à boire et est très religieux ».

Ils affirment que la communauté internationale a été mal informée sur la lutte contre le régime. « Dites- nous » disent-ils « qui n’aimerait pas un tel régime ? » [Le Post du 16 avril 2011]

15)      L’Afrique doit s’affirmer et se faire respecter dans les relations internationales, si ses dirigeants manifestent une volonté politique.

Les deux dernières guerres impérialistes sont un test réel de recolonisation de l’Afrique. Elles doivent interpeller tous les patriotes qui doivent s’opposer par tous les moyens à cette loi non inscrite officiellement dans les documents des relations internationales et qui stipule « la primauté du droit de la Force des nations puissantes sur la Force du droit internationale contre l’Afrique ».

Les deux dernières guerres impérialistes sont un test réel de recolonisation de l’Afrique. Elles doivent interpeller tous les patriotes qui doivent s’opposer par tous les moyens à cette loi non inscrite officiellement dans les documents des relations internationales et qui stipule « la primauté du droit de la Force des nations puissantes sur la Force du droit internationale contre l’Afrique ».

(Extrait de la Déclaration de ACTUS-TCHAD du 23 avril 2011, signée par Dr LEY- NGARDIGAL Djimadoum, Secrétaire Général ; email : actus-prpe@club-internet.fr)